Revoir Rien n'arrête la musique des années après... en 4K UHD

(il est sorti en 4K chez Kino Lorber car visiblement, il y a un marché!)
Je me disais au final qu'il y a tromperie sur la marchandise. Les Village People sont en effet des seconds rôles genre idiots utiles. des chanteurs comme les autres. Alors que vu le phénomène, non. Ils étaient tout sauf comme les autres. Fallait vraiment être aveugle ou sourd.
Mais le choix a effet été de suivre le schéma pratique de la réussite genre american dream. Il est mention de film avec Mickey Rooney et Judy garland, c'est tout à fait cela. C'est assez navrant en terme d'histoire et le couple central (qui n'en est pas un) car Steve Guttenberg interprète "Jack morell" ( = Jacques Morali, le producteur) sans aucune sexualité. Le générique de début est impressionnant, et Guttenberg a une énergie dingue dans les rues de NYC. On y croit. Et puis... il se met à en faire des caisses, des kilos, des tonnes de surjeu. OMG.
Ce qui permet à Valérie Perrine (le rôle qu'Olivia Newton John refusa pour faire Xanadu!), totale cruche, hélas, de faire joujou avec Caitlyn Jenner (qui était Bruce avant son opération ici). Jenner joue très mal, c'est rien de le dire. Perrine n'étant pas très douée non plus, c'est au diapason. leur romance chaste est très années 50 sur le fond.
D'un autre côté, je comprends ce que le scénaristes on voulu faire: sorte d'hommage rétro de comédie musicale MGM revisité pour les 80's. M^me Marylin Sokol fait son numéro de comique qui rappelle quelque peu les rôles de Joan Davis dans ces comédies musicales. Avec des stars connues à l'époque invitées (Jun Havoc, Barbara Rush - héroïne du Choc des Mondes -Leigh taylor-Young...), et il faut pas oublier que Jenner, star du décathlon et olympien, était une star , aussi. A bien des égards, le film fait beaucoup penser à My Sister Eileen/ Ma soeur est du tonnerre de Richard Quine.
Visuellement parlant, Nancy Walker a eu tous les moyens nécessaires. la séquence "Milkshake" avec ses 57 points de vue différents, 4 caméras. Du split screen, des effets spéciaux dans tous les coins, des effets "Maurice Binder" de découpage des scènes dansées.
Le morceau YMCA vaut en effet le détour. Hommage à peine voilé à Les Hommes préfèrent les blondes et la séquence du gymnase. Comment ne pas penser, en effet, que le VP n'étaient pas gay? Et pourtant, beaucoup de spectateurs se sont laissés avoir!
Le final, avec ses 2000 figurants, tente de donner le change, mais il manque ce petit plus qui aurait fait décoller le film.
La sexualité a été totalement gommée. la raison initiale des VP, à savoir chacun représentant un stéréotype de la population de Greenwich Village, centre LGBTQ+ de l'époque, s'est volatilisée au profit d"une explication hétérocentrée pour aller dans le sens du public et ne pas s'en aliéner. C'est plausible sur le papier mais dans le film, c'est hilarant - et pas dans le bon sens. Le fait de les avoir relégué au second plan n'était pas non plus une bonne idée, au profit d'un truc fleur bleue/à l'eau de rose. David Hodo (le travailleur du bâtiment) indiqua avoir jeter le scénario quand il le reçut, tant tout avait été assaini de leur identité. Etant sous contrat, il ne put qu'accepter, comme quasiment tous, à contre-coeur. ET les relations épouvantables entre nancy Walker et Valerie Perrine sur le tournage (Walker laissant le directeur photo tourner des scènes avec Perrine pour ne pas avoir affaire à elle), n'ont rien arrangé. Mais même si tout a été gommé côté personnages, le visuel trasnpire l'homosexualité à tous les étages.
ET pourtant... on ne peut nier une énergie débordante pendant les 123mn. C'est clairement pas bon, mais ca ne méritait pas l'avalanche d'horreurs qui ont été déversées sur le film. C'est visuellement éclatant, la caméra bouge de partout et tente d'épouser le bouillonnement des acteurs. On peut ce qu'on veut, mais ca tente de filer la pêche et de rester positif pendant tout le long. Décors, costumes, lumières, tout est fait pour.
Le film avait bénéficié d'un lancement monstrueux. Il y a eu des copies 70mm de tirées... mais le timing (comme a dit Lew Grade, qui avait investi dans le film et ce qui fit partie de son effondrement) "était mauvais". Le Disco était déjà mort, le Roller aussi. Juste Roller Boogie sorti un an auparavant avait timidement réussi son coup., mais ventait limite. le film a tout fait de travers, au final et s'est effondré quasiment partout.
D"un budget évalué entre 13 et 20 millions de $ (dont la moitié à la promotion), il n'en a rapporté que 2 aux USA. En fonction des pays, certains ont mieux marché que d'autres. Mais le film ne recoupa jamais son budget pharaonique- et fit 149 002 entrées en France.
A y réfléchir, toutes les comédies musicales sorties en 1980 se firent plumer grave : l'hilarant BIM Stars / The Apple, ou encore Xanadu - ce dernier étant le seul à avoir été bénéficiaire.
Nancy Walker fut la première femme à tourner un film à avec un budget aussi énorme. Tout le monde y croyait. Le producteur Alan Carr sortait de Grease (dont on voit les posters partout ici), aussi.
Nancy Walker vit son contrat de 3 films cassé et elle fit plus jamais aucun film.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?