Le scénario qui tient sur mon oriculaire
Très chers militaires, voici un petit groupe de troufions qui ne vont pas vous faire honneur : Non seulement ces ablettes semblent tous plus benets les uns que les autres mais en plus, ils ont déserté. Déserter, c'est mal, très mal ("militaire spirit inside"). Mais malgré tout, nos blaireaux ont décidé de fuir la dure réalité de leur quotidien : épluchage de patates, corvées de chiottes, guerre nucléaire et pluies acides. Le classique quoi...
Quoiqu'il en soit, la fine équipe (2 femmes et 4 hommes) se retrouve donc enfin libre dans ce qui semble être d'anciens locaux militaires (chassez le naturel, il revient comme il peut).
Premier objectif ? Traquer de la bouffe et pour les plus chanceux, s'épanouir dans une relation sexuelle torchée en 30 secondes. Qu'importe d'ailleurs la présence suspecte d'une tête tranchée... Non ! Tout ce qui compte, ce sont les 3 "B" (Bouffe, Baise et Bibine).
Mais bien vite, la situation change et nos couillons en treillis deviennent la bouffe (quel retournement de situation, quelle ironie, c'est magnifique) pour le Creepozoid.
Pour ceux qui n'ont pas ouvert un bouquin de biologie depuis quelques années, sachez que le creepozoid ne s'y trouve pas. Déjà. C'est un monstre non répertorié de type humanoïde avec des pieds de Predator et une tête de mite (j'ai bien dit "mite"). Dit comme ça, ça force pas le respect et ça ressemble plus à une injure à la mode, mais si ajoute qu'il faut moins de 40 minutes à la mite furieuse pour sucer, tuer et éventuellement prendre possession de 5 des 6 schtroumphs kakis, et bien là ça vous colle direct une bonne grosse pression ! Et encore, vous n'avez pas vu le rejeton de la mite, capable de faire palir jusqu'au bébé du Braindead de P.J... De la folie cette mite.
Critique à base de mite
Je commence mine de rien a avoir ma petite culture DeCoteau alors que l'homme m'était encore inconnu il y a quelques mois. Le monsieur est loin d'être un gage de qualité (le très chiant "Retro Puppet Master" par exemple) mais il arrive parfois qui nous réserve de belles surprise ("The Killer Eye" est culte pour moi).
L'homme a aussi une particularité: c'est qu'il fait des films qui rentrent cash dans le vif du sujet et qui généralement n'ennuis pas puisqu'ils durent rarement plus d'une heure

Creepozoids rentre dans cette catégorie puisqu'il dure 58 minutes environ, démarre sec et fini tout aussi sec.
Cependant, le rythme, ce n'est pas tout.
DeCoteau est par ailleurs en général assez généreux et nous propose moulte bimbos ou athlètes musculeux au casting. Il n'hésite pas à prendre son temps pour les filmer et, selon les attirances de chacun, ça peut parfois être lourd. Creepozoids ne fait malheureusement pas partie de ces films et ne nous propose en fait que la Scream Queen Linnea Quigley qui montre sa féminité pectorale durant 3 secondes. Linnea Quigley a, il faut le reconnaitre, une filmographie assez impressionnante (90 films) et partiellement/grandement composée de fabuleux navets. Ca c'est la grande classe, je l'admet, mais ça ne m'empèche pas de la trouver particulièrement vilaine (excusez moi, je préfère une pudique mignonne à une exhibo moche).
Donc ça ne contentera pas mon petit oeil vicieux (le droit) qui s'attendait un peu à mieux quand la jaquette clame "des filles à se damner". Et bien rassurez vous, je vais bien et j'ai toujours mon âme à disposition.
Le reste du Casting est malheureusement plus mauvais et transparent encore que cette chère hurleuse. Pas de bol.
Le scénario quant à lui lorgne tranquillement vers le "Alien" avec une scène du repas qui prête à sourir...
Mais la créature ? Cette fameuse mite ? Elle est cool ? Non, elle est pas cool, elle croque les gens... Faut suivre un peu. Mais en plus d'être pas cool, elle est assez moche. Je vais pas développer mais je l'aime pas (syndrôme du mec aigri qu'aime pas les mites géantes: J'emmerde Mothra au passage). Son enfant en revanche s'en sort bien mieux mais, malheureusement, le petit être est sous-exploité et je pense que DeCoteau commet là une grave erreur. Tant pis pour lui, tant pis pour nous.
On a donc au final un film qui ne pèche pas par son rythme, mais parvient gentillement à pécher par tout le reste... Oups.
Je suis pas un méchant bougre, je suis pas damné et j'aime bien DeCoteau alors je colle un 2/6 mais honnetement, je suis pas sûr qu'il les vaille...