A 17 ans, Aaron est autiste et passionné de dessin. Ses quatre amis ont la vie de tout jeune de leur âge.
Aaron est comme leur petit frère d'autant plus que son beau-père est un homme bourru et alcolique. Sa mère est une pauvre femme soumise mais dévouée à cet homme qu'elle aime malgré les coups dont elle est victime. Aprés qu'elle ait été hospitalisée suite à de nouvelles violences conjuguales, Aaron tue son beau-père. Ses amis vont alors le protéger et cacher le corps.
Découvert par un fermier qui meurt d'une crise cardiaque, ils doivent également se débarrasser du corps. Accusé à tort, un jeune noir est emprisonné. Plus jamais la vie d'Aaron et de ses amis ne sera la même. L'insouciance et l'innocence de l'adolescence ne sera plus qu'une tragédie..
Inédit en France, The end of innocence est une belle dramatique par moment poignante qui prend pour héros un jeune autiste. Sans jamais jouer la carte du sentimentalisme facile, Blue Ridge fall est un film tout en pudeur et douceur.
Rowe n'a pas signé un film sur l'autisme, il se contente juste de prendre pour personnage principal un autiste pour ensuite se focaliser sur le drame qui inexorablement va s'abattre sur ce groupe d'amis et bouleverser à jamais leur vie.
C'est avant tout un film sur l'amitié, la loyauté et leurs limites si jamais celles ci existent, une superbe preuve que même la mort ne pourra venir briser lors d'un sanglant et trés beau final.
Rowe se contente de brosser les grands traits de ses héros sans jamais trop s'attarder sur chacun ce qui peut donner une impression de légereté au même titre que les éléments qui aboutiront au drame. On accroche ou non et là est peut être le défaut du film.
Blue ridge fall c'est l'amerique d'une petite bourgade de Caroline du Nord, Jefferson Creek, rythmée par le travail de la terre et les matches de football américain dont est adepte l'un des heros.
Bénèficiant d'une trés belle BO et surtout d'une magnifique photographie mettant en valeur les sublimes paysages aux couleurs de l'automne, Blue ridge fall vaut aussi par l'interprétation des acteurs, jeunes gloires hollywoodiennes dont Peter Facinelli, Will Estes ou Tom Arrold.
Mais on retiendra spécialement la présence de Amy Irving méconnaissable en épouse battue mais surtout la perfection de RODNEY EASTMAN dans le rôle de Aaron, Rodney qui trouve là un de ses meilleurs rôles au grand écran, saisissant de justesse et d'émotion dans un rôle peu evident.
Plus effarant est que Rodney à 33 ans parvient à jouer un adolescent de 17 ans sans aucun problème, faisant parfaitement illusion. Un miracle physique de la nature, Rodney ayant gardé le gabarit et le physique qu'il arborait 15 ans plus tot dans Freddy 3.
Sans être un grand film, voilà un beau film tout en douceur. un peu plus de conviction dans la mise en scéne aurait été bienvenue mais on suit avec plaisir cette tragédie jusqu'au dramatique dénouement et ce train qui file à travers les magnifiques montagnes de Caroline.
Rodney eternel adolescent:
et mon admiration pour Rodney n'a rien à voir avec le film même si son interprétation y est vraiment trés bonne.. en toute objectivité.. juste stupéfiant de voir comme le temps n'a eu aucune prise sur lui.
