Voilà un des plus gros scandale des 70s, un film qui déchaina les censeurs, oeuvre qui fit frémir Cannes en 1976 et valut à Miklos Jancso un mois d'emprisonnement pour obscenité.
Réalisé en 1975, Vices privés.. n'est autre qu'une adaptation de l'histoire des Mayerling vue par l'oeil du réalisateur hongrois.
1892, le jeune héritier de l'empire austro-hongrois se livre ds les vastes demeures de ses vasseaux à de gigantesques orgies avec les enfants des plus hautes familles de l'Empire.
Refusant l'autorité et la volonté de son père, convaincant le peuple que le règne de son père est fini, il voit ds le sexe la plus belle dse rebellions. Il se fiance à la baronne Vetsera, une hermaphrodite qui sodomisera en public une representation du souverain. Cet ultime outrage leur vaudra la mort, organisée en suicide afin d'éviter tt scandale...
Vices privés.. est une fable politique se focalisant sur un acte de rebellion. Tourné en pleine campagne italienne ds des décors buccoliques et de somptueuses demeures, on peut aussi voir Vices... comme un poème pervers, une ode au sexe et à la débauche ds ses formes les plus osées et obscènes accompagnée de chants révolutionnaires comme La carmagnole .
Jancso met en scène ni + ni - qu'une attaque contre l'autorité patriarcale. Le sexe, la débauche et surtout la perversité sont pour lui le dernière arme contre cette tyrannie. S'adonner à la débauche la plus outrancière, s'exhiber nu est l'acte rebelle par excellence, la nudité et la vision de la moindre parcelle de chair étant interdite sous l'ancien régime.
Rapsodie sexuelle, drame pastoral, Vices... choqua en son temps par l'explosion de ts les interdits sexuels que trangresse Jancso qui ne se donne plus de limite. Il balaie tous les tabous, écrase tte forme de morale, fait fi de toutes bonnes moeurs en étalant les plaisirs de la chair comme instrument de guerre, plaisir ds le plaisir.
Son film est un immense lupanar s'étalant sur 104 mn, gigantesque bordel campagnard se transformant en une sorte de masquarade festive et hystérique, un carnaval paien où l'on s'affuble du masque de l'empereur pour mieux se donner à l'outrage.
Echangisme, triolisme, gigantesques orgies entre jeunes et adultes, libertins, maitres et servantes.. jusqu'a l'heresie suprême l'hermaphrodisme. La baronne est en effet une monstresse aimant jouer de son penis jusqu'à la sodomie public d'un garde de l'empereur afublé du masque du souverain.
La dernière partie du film sombre ds la plus totale hystérie, sorte de point de non retour.
L'outrance donne ds la surenchère, avoisinant la folie sexuelle, l'acte blasphématoire trouvant son paroxysme ds les deux dernières séquences.
D'une part celle où le dauphin nu se fait poule et sort de son cul un oeuf


D'autre part ds l'homosexualité lorsqu'il s'adonne aux plaisrs virils avec son conseiller, acte sodomite cette fois privé aprés l'enculade public de l'hermaphrodite, négation de tte vie sous l'oeil de la servante qui réalise soudain toute l'horreur de la situation mais il est trop tard.. la baronne et le dauphin sont tués puis maquillés et habillés comme s'ils s'étaient eux mêmes donnés la mort pour leur impossible amour.
Bcp ne virent ds Vices.. qu'un étalage de sexe et de chair indécente mais ce film est assez déconcertant et surtout difficile à situer ds l'univers de Jancso. C'est avt un film cherchant à briser ttes formes de valeurs tant religieuses que morale, une transgression ultime de tout tabou et le refus total de tte autorité hierarchique et patriarcale en utilisant la chair comme symbole de repression et de delivrance, délivrance qui ne peut mener qu'a sa propre perte, la Morale tjs pernicieuse en sortant tjs vainqueur.
Superbes décors, envolées de corps nus folatrant ds la nature ou s'entremelant ds de somptueuses chambres, Vices... est un festival de jeunes et opulentes silhouettes, de vagins frais et de penis virevoltant, de culs superbes que lèche la caméra.
Lajos Balasovits

Mais Vices.. c surtout Teresa Ann Savoy





Le corbeau public et
