
Houla, dur, dur, le dernier Kitano. "Takeshis'" est sans doute son film le plus expérimental, un espèce d'auto-portrait tarabiscoté multilpliant les jeux de miroirs les plus complexes, parfois avec un certain sens de l'auto-satire, voire un peu d'aigreur (le clown "qui ne fait pas ça parce qu'il en a envie"). Après la légèreté sympa de "Zatoichi", il revient à une mise en scène extrêmemnt élaborée, expérimentale, où les frontières entre réalité et fiction volent en morceaux. Maintenant, même si c'est 200 pour 100 du Kitano, c'est aussi un film pénible très inégal, où les idées de génie (les constellations) cotoient des passages répétitifs ou prévisbles. Très imparfait, voire pénible, "Takeshis'" est peut-être le film le plus ambitieux de son auteur. Son ratage n'en reste que plus regrettable. On pense un peu à "Tideland" : un réalisateur qui reveint à fond dans son univers et son style, prend des risques réels, et se plante. Dommage...
Sorti à Paris cette semaine, dans une combinaison de salles réduite et avec une affiche repoussante... Bac n'y croit pas !