Depuis l'armistice signé entre les Américains et les Italiens, les Allemands occupent l'Italie. La population de Naples largement meurtrie par la guerre se meurt de faim. La grande majorité des habitants se révlte et prend les armes durant la période du 28 septembre au 1er octobre 1943.

Le récit de l’insurrection du peuple napolitain contre l’occupant allemand au lendemain de l’armistice signé entre l’Italie fasciste et les alliés.
Pas très bis tout ça, j’en conçois, et même plutôt sérieux. Le Quattro giornate di Napoli est sans doute le film le plus connu de Nanni Loy. Tournée sur place avec le concours de la population locale, cette évocation des 4 jours de la bataille de Naples ne manque ni de sincérité ni par moment d’un certain souffle épique dans sa reconstitution des batailles de rue auxquelles se livrèrent les allemands et leur grosse artillerie et les Napolitains, armés en premier lieu de leur débrouillardise.
Bon, globalement, j’ai été un peu déçu. Je m’attendais à davantage de verdeur dans cette intrigue co-signée Pasquale Festa-Campanile (nominée à l’oscar du meilleur scénario en 1963) et tout cela reste très sage, un brin académique. Le fait de passer d’un personnage à un autre sans vraiment chercher à relier leur histoire évite au film de sombrer dans certaines conventions narratives mais m’a du coup plutôt tenu à distance. Subsistent 2, 3 vignettes prenantes émotionnellement comme l’exécution du marin ou les séquences de rafles allemandes à l’origine de la révolte.
D’une distribution rassemblant au milieu d’anonymes quelques futures figures récurrentes du cinéma de genre comme d’auteur italien (Frank Wolff, Lea Massari, Jean Sorel, George Wilson, Aldo Giuffrè) j’ai surtout retenu la prestation imposante de Gian Maria Volonte en leader des révoltés.
Un film intéressant mais plutôt impersonnel au regard de ce que j’ai pu voir d’autre de Nanni Loy.
Sorti en France sous le titre La Bataille de Naples et seulement dispo en Italie en DVD.