les Proust du cinéma
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les Proust du cinéma
Je viens de lire les réponses faites à mon poste "Problème de génération". Force est de constater que le vieux débat entre les partisans du "C'était mieux avant" et "Il faut vivre et apprécier son temps" demeure... Néanmoins, personne n'a répondu vraiment à la question initiale. J'y ai réfléchie... Et, d'après moi, ce ne sont pas les films qui changent mais notre perception. Beaucoup d'entre vous ont spontanément mentionné les films importants de leur enfance ou préadolescence. Sans parler des évidentes qualités objectives, chacun estime la valeur d'une oeuvre en fonction de son expérience personnelle et plus régulièrement, en rapport avec l'impact que cette dernière a eu au printemps de sa vie. Deux questions: l'enfant et le préadolescent seraient-ils plus réceptifs aux aspects jouissifs et irréverencieux du Gore, au caractère effrayant du fantastique "classique" et à l'insidieuse angoisse de "l'étrange" (catégorie que je préfère). De fait, les fans du genre de plus de "15" ans tenteraient à chaque visionnage de retrouver des impressions passées, voire de remonter le temps... De nombreux amateurs de "fantastique" avouent aimer l'aspect artificiel des films de la Hammer comme si le Faux, le caractère "passé" pour ne pas dire truqué, de ces fictions datées, favorisaient une plongée hors temps, celui de la réalité (ok, on s'évade du quotidien) mais également de NOTRE présent. Cela ne veut pas dire que nous ne savons plus apprécier un film d'épouvante mais que les raisons de cet engouement diffèrent suivant l'âge. Certains m'ont reproché d'avoir voulu faire découvrir le genre à des novices par le biais de "Ne vous retournez pas". J'avais 9 ans quand ce film m'a bouleversé (et je n'étais pas une enfant "en avance"). Finalement, les amateurs de films de genreS (Tous confondus) demeurent les "Proust" du cinéma, à la recherche d'un temps perdu, celui d'une impression, d'une angoisse, d'un sursaut... Ok, je m'y crois...
Pourriez-vous me citer des films ou raconter une expérience de cinéma ayant marqué votre enfance et qui, d'après vous, influe sur votre lecture des films contemporains... (J'adore ça) Si vous vous souvenez de films étranges ou fascinants tels "L'Autre" ou "La Sentinelle des maudits", n'hésitez pas à me donner des idées.
Pourriez-vous me citer des films ou raconter une expérience de cinéma ayant marqué votre enfance et qui, d'après vous, influe sur votre lecture des films contemporains... (J'adore ça) Si vous vous souvenez de films étranges ou fascinants tels "L'Autre" ou "La Sentinelle des maudits", n'hésitez pas à me donner des idées.
Je suis à moitié d'accord avec ce que tu dis. C'est vrai pour certains films, j'ai été familiarisé très tôt avec les films fantastique US des années 30 au travers de "King Kong" par exemple. Mais, par exemple, le gothique des années 60, je n'aimais pas du tout (j'avais vu "Frankenstein s'est échappé" et "Le corps et le fouet" qui m'avaient déçu) ; c'est un genre que j'ai apprécié, disons, à partir de 25 ans. C'est une question de parcours, de rencontres... Pareil pour le fantastique italien, j'ai vraiment commencé à adorer Argento vers 20 - 25 ans, alors qu'avant c'était un cinéma qui ne me disait rien, je lui préférais nettement les américains du genre Cronenberg, Carpenter, Craven, etc.
Donc, quelqu'un qui n'aime que les films qu'il a vu enfant ou les équivalents, c'est plutôt triste, voire franchement macabre, ça veut dire qu'il n'évolue pas...
Maintenant, c'est évident qu'on se constitue sa culture et son gout cinéma durant l'enfance. Certains titres sont restés pour moi des classiques qui ne bougent pas dans mon estime (Vampyr, King Kong, Jason et les argonautes...) ; pour d'autres, je suis plus distant (les Star Wars dont j'étais un fan total, ou certains trucs comme Dark Crystal ou ET)...
Donc, quelqu'un qui n'aime que les films qu'il a vu enfant ou les équivalents, c'est plutôt triste, voire franchement macabre, ça veut dire qu'il n'évolue pas...
Maintenant, c'est évident qu'on se constitue sa culture et son gout cinéma durant l'enfance. Certains titres sont restés pour moi des classiques qui ne bougent pas dans mon estime (Vampyr, King Kong, Jason et les argonautes...) ; pour d'autres, je suis plus distant (les Star Wars dont j'étais un fan total, ou certains trucs comme Dark Crystal ou ET)...
Si je prend mon propre cas, je ne suis alors pas du tout d'accord: je n'est aucun souvenir marquant de cinéma pré-pubère : j’allais peu au cinéma et ma famille et la dernière de France à avoir eu un magnétoscope ! 
Un peu plus tard, au collège et au lycée j’allais voir essentiellement des films d’action et des blockbusters que je n’ai absolument pas envie de revoir. Je dois mon salut à un exemplaire des Craignos Monsters perdu au rayon enfant de la bibliothèque (merci J.P.P. Je te dois beaucoup
).C’est donc seulement vers 18 ans que je suis passé à une consommation de cinéma à une forme de cinéphilie totalement détachée de mes souvenirs d’enfance même si j’ai toujours eu une sensibilité pour le fantastique.
Autre exemple de découverte sur le tard : il y a encore quelques années je croyais être réfractaire au gore jusqu’à la découverte de ce forum : à force d’entendre parler de Fulci j’ai franchi le pas et je ne le regrette pas.
(Même pour des classiques niveau madeleines ça ne marche pas :
- toujours pas vu Stars Wars
- découvert Rocky vers 25ans (je peux donc émettre un avis totalement objectif sur ces films : Sly je t’aime !
)
- découvert Rambo il y a quelques mois (à 29 ans donc)
- etc.)

Un peu plus tard, au collège et au lycée j’allais voir essentiellement des films d’action et des blockbusters que je n’ai absolument pas envie de revoir. Je dois mon salut à un exemplaire des Craignos Monsters perdu au rayon enfant de la bibliothèque (merci J.P.P. Je te dois beaucoup

Autre exemple de découverte sur le tard : il y a encore quelques années je croyais être réfractaire au gore jusqu’à la découverte de ce forum : à force d’entendre parler de Fulci j’ai franchi le pas et je ne le regrette pas.
(Même pour des classiques niveau madeleines ça ne marche pas :
- toujours pas vu Stars Wars
- découvert Rocky vers 25ans (je peux donc émettre un avis totalement objectif sur ces films : Sly je t’aime !

- découvert Rambo il y a quelques mois (à 29 ans donc)
- etc.)
Je ne dis pas que l'expérience enfantine consacre à elle-seule la cinéphilie de chacun. J'ai également quelques films devenus cultes pour moi (Pique-nique à Hanging Rock, Burnt offering, evil dead ou même L'Antre de la folie) découverts sur le tard. De même, il ne me paraît pas morbide d'aspirer retrouver, non pas la pseudo pureté de l'enfant (les amateurs de Mauvaise graine, Le village des damnés, Les Innocents ou La Petite fille au bout du chemin savent de quoi il est ici question), mais un sentiment particulier ENRICHI par l'expérience de l'adulte que je suis bien contente d'être devenue. Pourtant, le dernier poste éveille le doute et je constate alors ma chance d'avoir eu des parents puis copains qui appréciaient (certes, sans plus) le genre et à cet effet m'ont fait découvrir très tôt les films de la Universal, de Carpenter, de Mario Bava... (Mon père n'est pas allé jusqu'à me louer du Deodato) Car je persiste et signe, on ne perçoit pas de la même façon un film tel Le Masque du démon à sept ans et à 15 (Les deux sont biens mais différents donc enrichissants)
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Alors pour moi c'est évident, c'est essentiellement la vision d'Indiana Jones et les aventuriers de l'arche perdue qui a conditionné, de manière inconsciente, mes goûts en matière de cinéma.Pourriez-vous me citer des films ou raconter une expérience de cinéma ayant marqué votre enfance et qui, d'après vous, influe sur votre lecture des films contemporains...
Pour l'anecdote (puisque tu en demandes) j'ai vu ce film à sa sortie en salle en 1981 alors que je suis né en... 1977


Le deuxième choc cinématographique a été la vision de La guerre des étoiles dans un petit cinéma de quartier dans le cadre de ma scolarité alors que j'avais 6 ans

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Hé bien Indiana Jones est la réponse que j'allais aussi donner, ça c'est marrant. Ce film m'a surtout marqué par ses tonnes de détails, la qualité de son background, bref je pense que sans le savoir au moment où je l'ai vu, j'ai apprécié tout le boulot en amont de cette trilogie, car elle transparait forcément à l'écran. Du coup je suis très sensible aujourd'hui aux films qui fourmillent de détails, où on sent presque que les auteurs perdent du temps et de l'argent à rajouter des idées là où il reste un petit coin de vide.kookaburra a écrit :Alors pour moi c'est évident, c'est essentiellement la vision d'Indiana Jones et les aventuriers de l'arche perdue qui a conditionné, de manière inconsciente, mes goûts en matière de cinéma.Pourriez-vous me citer des films ou raconter une expérience de cinéma ayant marqué votre enfance et qui, d'après vous, influe sur votre lecture des films contemporains...
Pour l'anecdote (puisque tu en demandes) j'ai vu ce film à sa sortie en salle en 1981 alors que je suis né en... 1977J'avais donc 4 ans et j'ai été profondemment marqué par ces images hallucinantes (pour l'enfant que j'étais alors): la forêt vierge et ses nombreux pièges, les grosses scènes d'action, le final dantesque avec les spectres etc... Absolumment TOUS les aspects du cinéma que j'aime aujourd'hui sont présents dans ce film. D'ailleurs mes parents s'en sont toujours voulus de m'avoir ammené si tôt voir ce film et ma mère est persuadée que si j'ai ces goûts "particuliers" en matière de cinéma, c'est à cause d'elle
Le deuxième choc cinématographique a été la vision de La guerre des étoiles dans un petit cinéma de quartier dans le cadre de ma scolarité alors que j'avais 6 ansMêmes conséquences sur mes goûts...
L'autre film, c'est Il était une fois dans l'ouest, que je me demande encore si j'aurais du voir aussi jeune (la scène de la pendaison reste encore aujourd'hui extrèmement cruelle). L'influence que ça a eu sur moi, c'est sans doute le goût pour les personnages qui ont des gueules très marquées, ou les films où la musique est mise autant en avant.
Toi, tu creuses
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Premier souvenir de cinéma, en mettant de côté les Disney : E.T. Ca m'a foutu la trouille au début. Chaque fois que je vais au fond de mon jardin la nuit (oui, ça m'arrive, me demandez pas pourquoi) je repense à une scène du film. Donc oui, ça m'a marqué. Ce qui est amusant c'est que pour le 20ème anniversaire je suis retourné le voir au ciné, sauf que j'étais devenu un grand bonhomme, et devant moi il y avait une petite fille qui réagissait comme moi 20 ans avant : au début, elle avait la trouille, puis elle comprenait que ET n'était pas méchant.
Premier souvenir de film à la télé : STAR WARS, enfin LA GUERRE DES ETOILES. Vu dans le désordre, en commençant par LE RETOUR DU JEDI. Marqué par toutes les scènes, surtout celle où Skywalker tombe dans l'antre du rankor, sous le palais de Jaba. Là aussi j'avais les trouilles. Et puis la révéléation du visage de Vador, inoubliable. Je comprenais rien, mais c'était du jamais vu.
Premier souvenir de film à la télé : STAR WARS, enfin LA GUERRE DES ETOILES. Vu dans le désordre, en commençant par LE RETOUR DU JEDI. Marqué par toutes les scènes, surtout celle où Skywalker tombe dans l'antre du rankor, sous le palais de Jaba. Là aussi j'avais les trouilles. Et puis la révéléation du visage de Vador, inoubliable. Je comprenais rien, mais c'était du jamais vu.
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Si tu ne le connais pas, je te recommande vivement le jeu return to castle Wolfenstien tu devrais apprécierkookaburra a écrit :D'ailleurs quand j'y pense, si l'intro d'Hellboy a eu tant d'effets sur moi (je suis capable de la mater en boucle!) c'est en partie dû à sa grande ressemblance thématique avec le final des Aventuriers de l'arche perdue.

Pardon pour le hors sujet!
Toi, tu creuses
Re: les Proust du cinéma
Tu es prof de philo ?mercredi a écrit :Pourriez-vous me citer des films ou raconter une expérience de cinéma ayant marqué votre enfance et qui, d'après vous, influe sur votre lecture des films contemporains...

Un truc qui est vraiment important, c'est l'aspect purement subjectif du cinéma. Tu disais en preambule que "chacun estime les oeuvres en fonction de son expérience personnelle" au detriment des qualites reelles. Mais ca me parait etre le plus important. Chacun va ressentir les films de manieres differentes. Tu ne regardes pas tel ou tel film de la meme facon en fonction de ton age, en fonction de ta culture, en fonction de ton vécu... En fait, la plupart des spectateurs, ils amenent leurs bagages dans une salle de cinéma (ou lorsqu'ils regardent un film) et ce sont justement les bagages en question qui vont créer le ressenti et l'appréciation. On peut être terre à terre et juger un film d'un point de vue objectif mais ce serait un jugement sans âme. Il est interessant que tu dises que certaines personnes apprecient le côté "factice" des films de la Hammer. Je ne dirais pas "factice" ou "artificiel" mais souvent la poésie pointe quand on s'éloigne de la réalité. Elle disparait quand on approche de la perfection !
Et on ne t'a pas reproché d'essayer de faire decouvrir des films. C'est que dans un cadre scolaire, je suis surpris que l'on puisse avoir la demarche de proposer des films qui sont pourtant interdit de diffusion au public que tu vises. Voilà tout ! NE VOUS RETOURNEZ PAS est, aussi, un film tres particulier. J'avoues que si je l'avais vu a 12 ans, je ne l'aurais surement pas apprécié. Autre point important, tu dis avoir découvert NE VOUS RETOURNEZ PAS a 9 ans mais peut être que tu as fait la démarche pour le voir, l'envie. Je ne sais pas. Mais proposer de but en blanc a des personnes de tous ages, j'en connais qui deteste NE VOUS RETOURNEZ PAS a pres de 40 balais, c'est aussi le meilleur moyen de se planter. On espere retrouver le meme enthousiasme que l'on a pu avoir chez les autres et, souvent, on se sent assez seul. Il y a eu un sujet à ce propos il n'y a pas si longtemps.
Ah, je n'ai pas du tout répondu a la question.

Le problème, c'est que je suis un bourrin !

J'ai eu une fascination tres tot pour le cinema. Mais, mes parents m'y emmenaient peu souvent. Mais, mon pere etait tout content de me faire decouvrir KING KONG ou PLANETE INTERDITE lorsque c'est passe a la TV. Mon papa, il aimait beaucoup les Westerns aussi mais il n'a rien d'un cinéphile. Il s'en fout de savoir si le singe, c'est une marionette, il s'en fout du nom de l'acteur qui joue Morbius, il s'en contrefous de connaitre les penchants politiques de John Ford... Mon papa, il regarde les films pour ce qu'ils sont, c'est a dire du divertissement. Ensuite, j'ai une soeur qui m'emmenait de temps a autres au cinema et on allait voir des trucs aussi exceptionnel que LE CHAT QUI VIENT DE L'ESPACE ou CONDORMAN. J'ai meme vu UN COSMONAUTE A LA COUR DU ROI ARTHUR et des tas de conneries de ce genre. Par contre, j'ai un grand souvenir, celui de mon papa qui m'a emmené voir LE BON, LA BRUTE ET LE TRUAND au Méliès de Montreuil. Est-ce que ça a changé ma vie ? Je ne sais pas ! J'ai un excellent souvenir aussi d'avoir vu a plusieurs reprises CONAN LE BARBARE a sa sortie (avant, on pouvait rester d'une seance sur l'autre). Me souvient aussi de sortie familiale genre pour aller voir LA BOUM, tout ça... Mais bon, en soit, ce ne sont pas des souvenirs mémorables. Ce ne sont meme pas des films pointus. Et on avait pas de magnétoscope car on etait pauvre !

Et quand mon beau frere a eu son magnetoscope, on regardait LE TRESOR DES QUATRE COURONNES, en VF et meme pas en relief les salauds, et des conneries de ce genre. Elle est belle ma cinéphilie, tiens !

Mais c'est peut etre l'envie d'en voir plus qui fut la petite graine ? Car, quand on a tout, on a envie de rien. (<- La dernière phrase, ouf, j'ai eu du bol, c'etait pour faire genre, regardez, je reflechis et j'ai pas l'air si con en citant que des films tout connus !)
"Fuck The World", Rambo
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Sages paroles. Combien de fois m'a-t-on dit "Tu vas voir c'est génial, tu vas adorer, c'est le genre de film que tu aimes" pour finir par me dire, devant le film en question "Mais qu'est-ce qui a bien pu lui faire croire que j'allais aimer ça ?" Pourquoi, tout simplement parce que certains films ne me parlent pas. Ca ne renvoie à rien de mon vécu, et à rien de ce que je voudrais vivre, il n'y a donc aucune "ancre" d'ordre émotionnel pour pouvoir entrer et rester dans l'univers qu'on me propose.
A contrario, d'autres films me parlent, sans m'expliquer pourquoi. NY 1997, ça me parle tout de suite, pas besoin de me présenter Snake Plisken je sais qui c'est sans qu'on ne me le dise. A cause de ma culture comics ? Parce que je viens d'une cité ? J'en sais rien, mais le personnage et l'univers me parlent immédiatement.
Un film comme... je sais pas... le fim de Eastwood avec la boxeuse, tiens, par exemple, ça ne me parle pas, à un point tel que je n'ai même pas envie de le voir. Voilà, le cinéma, il n'y a rien de plus subjectif ! Et pour être plus proche du sujet, j'aime certains films parce qu'ils me renvoient à une partie de mon enfance. LA SOUPE AUX CHOUX, c'est tout pourri, et bien si ça passe je le regarde, c'est purement nostalgique. Si LA SOUPE AU CHOIX sortait aujourd'hui, je me dirais mais quelle merde !
Alors peut-être que dans... rapide calcul... 20 ans disons, des trentenaires regarderont les films avec Michael Youn comme je regarde LA SOUPE AUX CHOUX.
A contrario, d'autres films me parlent, sans m'expliquer pourquoi. NY 1997, ça me parle tout de suite, pas besoin de me présenter Snake Plisken je sais qui c'est sans qu'on ne me le dise. A cause de ma culture comics ? Parce que je viens d'une cité ? J'en sais rien, mais le personnage et l'univers me parlent immédiatement.
Un film comme... je sais pas... le fim de Eastwood avec la boxeuse, tiens, par exemple, ça ne me parle pas, à un point tel que je n'ai même pas envie de le voir. Voilà, le cinéma, il n'y a rien de plus subjectif ! Et pour être plus proche du sujet, j'aime certains films parce qu'ils me renvoient à une partie de mon enfance. LA SOUPE AUX CHOUX, c'est tout pourri, et bien si ça passe je le regarde, c'est purement nostalgique. Si LA SOUPE AU CHOIX sortait aujourd'hui, je me dirais mais quelle merde !
Alors peut-être que dans... rapide calcul... 20 ans disons, des trentenaires regarderont les films avec Michael Youn comme je regarde LA SOUPE AUX CHOUX.
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Moi je rejoins assez ton analyse mercredi. En tout cas, quand je regarde mes films préférés, beaucoup ont été découvert tôt, ou en tout cas, me ramène à mon enfance / adolescence d'une façon ou d'une autre.
Un exemple concret, j'aime bien les films de la Hammer, et mon Hammer préféré est de très loin "Le chien des Baskerville". C'est aussi le seul que j'ai vu gamin, au détour d'une deuxième partie de soirée de Ciné Dimanche (oui, ça laisse reveur de se dire qu'il y a 15 ans, TF1 passait des films Hammer !). Est-ce uniquement pour ça que c'est mon préféré ? Serait-il mon préféré si je l'avais decouvert plus tard, en meme temps que j'ai vu les Dracula ou Frankenstein ?
Et bien je ne peux pas vraiment repondre, c'est comme ça et puis c'est tout, mais je pense qu'au delà des qualités intrinsèques du film, le coté affectif doit surement jouer, et je me rappelle avoir bien flippé à l'epoque devant la séquence d'intro par exemple, pas sur que ça m'aurait autant marqué à 20 ans.
Mon premier souvenir de cinéma tout confondu est "Le professionel" avec Belmondo. J'adore Belmondo depuis, et j'en ai vu la plupart. Je sais que "Le professionel" n'est pas forcement le meilleur et je reconnais objectivement qu'un "Peur sur la ville" ou "Le cerveau" par exemple (pour rester ds un registre comparable, je vais pas vous comparer à "A bout de souffle" non plus !) me semblent de meilleurs films. Reste que j'adore toujours "Le professionel" et que je prends un vrai plaisir à le revoir encore et toujours.
Et c'est pareil pour des tas de trucs, mon Hitchcock préféré reste "Une femme disparait" et c'est un des premiers que j'ai vu. Idem pour d'autres exemples à la pelle.
Et pour finir sur mes deux films préférés qui sont "Le parrain" et "Phantom of the paradise", j'ai du voir le premier vers 9 ans, le second vers 14 ans, mais bien avant de les voir, j'avais dejà vu des photos, des images, entendu la zik du Parrain, vu Marlon et son chat, vu le masque du Phantome, et je pense que ça a du jouer et me marquer inconsciemment quelque part d'une façon ou d'une autre.
Donc voilà, je pense qu'après, il n'y a pas de règles, ça depend de l'accès qu'on a eu au cinema dans son enfance, des gens qui ont pu nous guider, de plein d'autres trucs, mais globalement je rejoins mercredi sur l'essentiel !
Un exemple concret, j'aime bien les films de la Hammer, et mon Hammer préféré est de très loin "Le chien des Baskerville". C'est aussi le seul que j'ai vu gamin, au détour d'une deuxième partie de soirée de Ciné Dimanche (oui, ça laisse reveur de se dire qu'il y a 15 ans, TF1 passait des films Hammer !). Est-ce uniquement pour ça que c'est mon préféré ? Serait-il mon préféré si je l'avais decouvert plus tard, en meme temps que j'ai vu les Dracula ou Frankenstein ?
Et bien je ne peux pas vraiment repondre, c'est comme ça et puis c'est tout, mais je pense qu'au delà des qualités intrinsèques du film, le coté affectif doit surement jouer, et je me rappelle avoir bien flippé à l'epoque devant la séquence d'intro par exemple, pas sur que ça m'aurait autant marqué à 20 ans.
Mon premier souvenir de cinéma tout confondu est "Le professionel" avec Belmondo. J'adore Belmondo depuis, et j'en ai vu la plupart. Je sais que "Le professionel" n'est pas forcement le meilleur et je reconnais objectivement qu'un "Peur sur la ville" ou "Le cerveau" par exemple (pour rester ds un registre comparable, je vais pas vous comparer à "A bout de souffle" non plus !) me semblent de meilleurs films. Reste que j'adore toujours "Le professionel" et que je prends un vrai plaisir à le revoir encore et toujours.
Et c'est pareil pour des tas de trucs, mon Hitchcock préféré reste "Une femme disparait" et c'est un des premiers que j'ai vu. Idem pour d'autres exemples à la pelle.
Et pour finir sur mes deux films préférés qui sont "Le parrain" et "Phantom of the paradise", j'ai du voir le premier vers 9 ans, le second vers 14 ans, mais bien avant de les voir, j'avais dejà vu des photos, des images, entendu la zik du Parrain, vu Marlon et son chat, vu le masque du Phantome, et je pense que ça a du jouer et me marquer inconsciemment quelque part d'une façon ou d'une autre.
Donc voilà, je pense qu'après, il n'y a pas de règles, ça depend de l'accès qu'on a eu au cinema dans son enfance, des gens qui ont pu nous guider, de plein d'autres trucs, mais globalement je rejoins mercredi sur l'essentiel !
"J'ai essayé de me suicider en sautant du haut de mon égo. J'ai pas encore atteri... "
merci pour vos réponses!
Je constate que le forum est majoritairement composé de la "génération Spilbierg". Certains partagent mon point de vue, d'autres non mais vous avez tous été capables d'évoquer un souvenir cinématographique marquant! Peu importe la "valeur" ou la catégorie des films en question, l'important consiste à être "entrer" dans un domaine constituant une source de plaisir continuelle (certes, pas la seule!) jalonnée de déceptions mais également de grosses surprises. L'important demeure de s'éclater.
Résumé: bravo à Indiana Jones pour ces nombreuses heures de rêve (J'ai découvert Star Wars sur le tard et au regard du culte qui entoure la trilogie, une exclamation que les fans me pardonneront: "Ce n'est que cela, Star Wars!) Dommage
Je constate que le forum est majoritairement composé de la "génération Spilbierg". Certains partagent mon point de vue, d'autres non mais vous avez tous été capables d'évoquer un souvenir cinématographique marquant! Peu importe la "valeur" ou la catégorie des films en question, l'important consiste à être "entrer" dans un domaine constituant une source de plaisir continuelle (certes, pas la seule!) jalonnée de déceptions mais également de grosses surprises. L'important demeure de s'éclater.
Résumé: bravo à Indiana Jones pour ces nombreuses heures de rêve (J'ai découvert Star Wars sur le tard et au regard du culte qui entoure la trilogie, une exclamation que les fans me pardonneront: "Ce n'est que cela, Star Wars!) Dommage