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par bluesoul » mar. août 11, 2009 4:47 pm
Alors que son couple bat de l'aile suite a sa propre infidelite, une mere se retrouve seule avec son jeune fils pendant que son mari en voyage fait le point. Suite a un ennui de moteur, elle se rend avec son fils dans un garage en-dehors de la ville. Ce qu'elle ignore, est que le saint-bernard du proprietaire a ete contamine par le virus de la rage quelques jours auparavant et, ayant deja tue plusieurs personnes, en arrive aux dernier stade la maladie, alors que la voiture avec la mere et le fils penetre la cour, et que soudainement le moteur cale...
Une fois que King fut considere comme une valeur sure literaire et comme potentiellement de l’or en barre a Hollywood, ses romans allaient etre adaptes du plus volumineux au plus anodin, une tare touchant notamment d’autre auteurs populaires tel Crichton et l’adaptation tardive et completement artifielle de Congo (1995).
Dans le cas de King, une fois Carrie (1976) et Shining (1980) adaptes et ayant trouve leurs succes publics et critiques, la voie fut rapidement tracee pour les adaptations a suivre.
Cujo, roman mineur de l’auteur, dont l’intrigue se limite essentiellement a une chien qui ayant contracte la rage, et qui attaque tout ce qui passe a proximite de ses crocs, a cependant beneficie de l’apport de multiples talents a l’entreprise.
De par son sujet, le film aurait facilement pu finir comme film du vendredi soir sur la chaine NBC, s’il n’y avait pas ce grain de cruaute inflige a une famille americaine-type, tellement “nunuche” entre son bonheur et une histoire de tromperie conjugale lambda et fondamentalement sans interet—aucun.
A ce niveau, le siege par un molosse du mere et de son enfant dans une voiture a l’arret est plus qu’efficace, meme si relativement court (de nouveau, pas une mauvaise chose en soi—mieux vaut un court mais bon suspense, qu’une tension dilluee finissant par etre trop languissante, car trop longue).
L’efficacite de la scene est tout a l’honneur de Lewis Teague, plus qu’honnete artisan de serie B, sorti “aureole” d'Alligator (1980)--un autre film a suspense et bestiole agressive--quelques annees auparavant.
A la realisation, l’on peut ajouter le maquillage impressionant transformant le brave toutou en molosse zombifie et purullant, ainsi que la solide interpretation du casting qui rempli plus qu’honnetement leur contrat, Dee Wallace Stone en tete, dans le role de la belle (enfin, une Mrs John Doe habitant Anytown,USA) fesant face a la bete dans un duel a mort. A noter, le "duel" dans une cour ecrasee par le soleil, entre le chien fou et la mere et le fils ronges par la transpiration, scene qui tient pratiquement du western italien dans sa mise en images.
Une fois le chien rendu fou par la maladie, le suspense monte rapidement, soutenu par la duree limitee du metrage, culminant en un (petit) siege que n’aurait pas renier « Big » John Carpenter.
L’excellente performance de Danny Pintauro (Jonathan Bower dans la future serie-tv Who's the Boss?) dans le role du fils, et l’efficacite de la mise en scene « canine » rendent toute sa justesse a l’adage selon lequel un enfant et un animal dans un metrage rendent ce dernier d’autant plus sympathique, n’aura jamais ete aussi vrai. Dans le genre (TRES) mineur des « terreurs animales », « sous-chapitre : peur canine » ( voir p.ex. Dogs (1976) ), une petite reussite.
A voir, de preference sans fido, sur qui le film pourrait avoir une influence nefaste.
Cujo : 4 / 5
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.