La Rivolta dei sette / La Révolte de Sparte - Alberto De Martino (1964)

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manuma
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La Rivolta dei sette / La Révolte de Sparte - Alberto De Martino (1964)

Message par manuma »

Au IIe siècle avant Jésus-Christ, en Grèce, des rebelles dérobent une statuette d'or appartenant à Milon, le roi qui dirige Sparte d'une main de fer depuis des années. L'objet renferme les preuves indiscutables de la félonie du dictateur. Mais l'un des rebelles, blessé pendant le vol, se réfugie chez Keros, un ami. Celui-ci se trouve en compagnie d'Apasie, la favorite de Milon. Les hommes du tyran, qui suivaient le blessé, arrêtent aussitôt Keros qui se retrouve, sur ordre de Milon, à l'école des gladiateurs de Sparte où il est victime d'un traitement particulièrement sévère. Le nouveau gladiateur va tenter de survivre à la loi impitoyable de l'arène...

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Le dernier péplum d’Alberto De Martino, et sans doute aussi l’un des derniers représentants italiens de ce genre. Un film fin de vague donc, qui semble forcement un peu plus vieux qu’il ne l’est réellement et n’a plus rien de très original à offrir au spectateur. Mais bon l’originalité, ça n’a jamais été vraiment le point fort des films d’Alberto De Martino. Par contre, pour ce qui est de divertir son audience, de répondre exactement à ses attentes du moment, là il touche sa bille l’Alberto. Et cette Révolte de Sparte en est un nouveau vibrant témoignage.

On s’installe donc confortablement dans ce petit spectacle antique pas toujours très sérieux – certains passages, comme la récupération de la statuette par nos héros travestis en femmes ou les scènes donnant la vedette au personnage de l’artiste itinérant cabotin, font preuve d’un humour bon enfant plutôt sympathique - condensant en 88 minutes ce que les américains nous auraient sans doute raconté sur plus de 3 heures de métrage. Autant dire que ça ne boite pas. On ne perd pas son temps en palabres, l’action est omniprésente avec des séquences de bataille variablement spectaculaires, celle de la révolte dans Sparte s’avérant riche en figurants alors de la séquence de l’embuscade du milieu du film, confrontant les troupes de Cretone à notre équipe de rebelles, manque elle sérieusement d’effectif. Ceci-dit, le film fait relativement cossu dans son ensemble, avec des intérieurs jamais étriqués et beaucoup de scènes aérées, en extérieurs naturels. Certes, côté accessoires, il y a bien comme une impression de factice / carton pate, mais ça reste dans les limites de l’acceptable et, quelque part, cela fait même parti du charme de ce type de production.

L’interprétation n’est sans doute pas l’atout majeur du film, avec beaucoup de cabotinage dans les seconds rôles et un héros au sourire figé heureusement meilleur cascadeur que comédien. Les plus indulgents comme moi fermeront donc là aussi pudiquement les yeux sur cet élément dommageable du film, l’intrigue ne réclamant de toute façon aucune performance shakespearienne de la part de tout ce beau monde …

Un mot sur la copie présentée en ce moment sur TCM. Elle n'est pas terrible du tout. On n’a droit qu’à du plein cadre – hormis pendant les génériques de début et fin – alors que le film a été tourné en scope et la version multilingue se révèle être une version anglaise à la post –synchronisation discutable côté bruitage.

A retenir pour conclure cette intrigante méthode de torture spartiate, version ancestrale de nos séances d’UV contemporains : le héros se voit ligoté à un poteau puis placé au centre d’une galerie de miroirs dirigés vers lui, apparemment dans le but de lui brûler le corps (enfin, je ne suis pas certain d’avoir tout compris parce que 1) la scène semble se dérouler de nuit et 2) le héros garde une bonne partie de ses fringues sur lui).
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