Ken , Gregg et Arthur représentent vraiment la quintesse de la connerie... c'est fou comme ils peuvent sortir de conneries (pas drôles) pendant tout ce film... ce qui est assez flippant c'est qu'aucun ne semble avoir un ressort moral pour se dire à un moment qu'ils risquent gros... mais non ils semblent convaincus de leur impunité et c'est ce qui leur fait oublier le peu d'humanité qu'ils ont en eux... le mécanisme typique des bourreaux...
Film terrible sur le côté sombre de l'être humain...
Cette absence totale de repères moraux du côté des 3 chasseurs est effectivement l’une des grandes forces du récit. Ni eux, ni les auteurs du film avec eux, ne remettent jamais en cause la barbarie de leurs actes. L’un meurt sans comprendre ce qu’il lui arrive, l’autre – le plus pragmatique du trio - se met à flipper et envisage un instant de filer au Canada et le troisième reste dans son trip, semblant même prendre ce retournement de situation (au sens littéral) comme une nouvelle étape dans le jeu pervers auquel il joue. Le fait qu’il soit tous les trois punis ne change du coup rien à la donne. La partie revenge du film a ici un goût très amer, très frustrant, et cela d’autant plus que les 2 victimes du film se font supprimer dans l’intervalle (Collinson bazardant d’ailleurs presque le cas de la femme, rendant la séquence de son exécution encore plus choquante, encore plus inhumaine).
SPOILERS
Dans un supplément proposé sur le DVD de The Italian Job, la femme de Collinson expliquait que pendant ses 2 ans de service militaire dans les années 50, Collinson avait connu pas mal de situations de combat – je ne sais plus où, du côté de l’Afrique ou de l’Asie – et qu’il en étais revenu traumatisé, profondément transformé par toutes les horreurs qu’il avait côtoyé là-bas. J’imagine que l’intrigue de cet Open season – puisque, à la base, ce sont là 3 ex du Vietnam qui, rentrés chez eux, pètent carrément les plombs et ne distingue notamment plus du tout le bien du mal – a dû avoir un impact particulier sur lui. Il décrit en tout cas l’inhumanité de ses personnages avec une exceptionnelle puissance et radicalité. Le film est tiré d’un bouquin que je serai fort curieux de lire afin de le comparer au film.