
Co-production germano-kazakh-russo-mongole, "Mongol" retrace en fait la destinée chaotique de Ghenkis Khan avant qu'il ne devienne chef des tribus mongoles unies. On vient donc au cinéma en s'attendant à une fresque d'aventures historiques, pari que "Mongol" réussit en partie. Il nous offre ainsi son lot de chevauchées, de grands paysages en scope et de batailles assez sanglantes. Néanmoins, il est loin d'être centré sur l'action uniquement. Ainsi, la plupart du métrage nous montre le chemin tortueux du guerrier, traqué, capturé, emprisonné, esclavagé, et surtout ses liens avec ses proches, en particulier son meilleur ami et son épouse. En cela, la fresque trouve un ton intimiste et assez personnel qui lui permet de se démarquer du lot, de se trouver une vraie identité éloignée des canons hollywoodiens.

On ne peut pas en dire autant de la forme qui reste assez sage, avec des influences internationales très sensibles, de "Braveheart" à "Gladiator". Qui plus est, "Mongol" part un peu dans tous les sens, alterne les passages réussies et d'autres franchement soporifiques (quand il est emprisonné !)... Bref... Une superproduction venue d'ailleurs, qui mérite tout de même un coup d'oeil intéressé, en salle en ce moment...