Waterhole #3 - William A. Graham (1967)

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manuma
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Waterhole #3 - William A. Graham (1967)

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Quelque part dans les environs d'Integrity, en plein désert d'Arizona repose une fortune, de l'or volé et enterré dans un puits abandonné. A l'affût de ce magot caché Lewton Cole, poursuivi par un shérif véreux et une merveilleuse pléiade de marginaux.

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Dans le genre western, on doit à William A. Graham l'ambitieux Cry for me, Billy et, pour le petit écran, quelques très honnêtes petites bandes telles que The Intruders ou, plus proche de nous, The Last days of Frank and Jesse James (avec Johnny Cash et Kris Kristofferson) et Gore Vidal's Billy The Kid, une intéressante relecture du mythe de Billy le Kid avec Val Kilmer dans le rôle titre.

Waterhole #3, son premier long pour le cinéma, appartient à ce filon cinématographique très fin sixties qu’est le western semi-parodique, que l'on peut voir comme une sorte de réponse US au travail de démystification du genre entamée en Europe par le western spaghetti. Produit par Blake Edwards et situé quelque part entre Cat Ballou et le diptyque Support your local … de But Kennedy, Waterhole #3 ne carbure pas vraiment à l’originalité, ni à la subtilité. En revanche, côté décontraction, là c’est véritablement le triomphe de la cool attitude. Pour preuve James Coburn tue de sang-froid un mec qu’il avait plumé aux cartes (bon … c’était un bad guy, mais quand même) et viole l’héroïne lors de leur première rencontre sans que personne s’en offusque, le viol en question donnant même lieu à quelques vannes machistes (et puis comme la nana tombe raide dingue de Coburn suite à cela, ça règle vite le problème).

Un film cool donc … mais un peu pesant aussi, avec sa voix-off chantante casse bonbon, ses interprètes cabotins et sa bonne humeur forcée. En outre, sans être franchement ennuyeuse, la première heure traînasse un peu. Il ne s’y passe pas grand-chose. Ca décolle légèrement après, en partie grâce à une efficace séquence de fusillade, mais pour mieux retomber ensuite dans l’humour paresseux.

Assez dispensable dans le genre, en résumé. Connu chez nous sous le titre : L’or des pistoleros.
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