Crustacés et coquillages - O. Ducastel/J. Martineau (2005)

Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team

eric draven
Messages : 6509
Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 1:23 pm
Localisation : Dans la beauté du sale, la beauté du mal, sous les croix en feu, violant, déféquant...

Re: "Crustacés et coquillages" (2005)

Message par eric draven »

Voilà qui fait plaisir. Une comédie gay rafraichissante.. et gai, plein d'humour et jamais vulgaire, tout en finesse diffusée jeudi sur Arte...:-D

Ducastel a parfaitement su maitriser cette comedie vaudevillesque où chaque protagoniste oscille entre ombre et lumière, rebondissant de certitudes en incertitudes, de quiproquos en quiproquos, de non non dit en demi-aveux ou quand les apparences sont trompeuses.

Martin a 17 ans et il est gay, son ami Charly est hetero mais sa personnalité timide et son attitude envers Martin font de lui un gay apparent, pas seulement aux yeux de sa mère libérée et fort heureuse pour lui mais aussi pour Martin qui lui fantasme sur Charly des qu'il l'entend aller sous la douche. Seul le père semble mal vivre cela et pour cause, il est homo et a vécu son premier grand amour avec le plombier que son fils rencontre par hasard sur un lieu de drague sauvage. Voilà qui arrange la mère qui elle à a un amant.. le tout se déroulant l'espace des vacances d'été au bord de la mer..

On joue beaucoup sur les apparences qu'on se donne pour mieux tromper ou se tromper et refouler ses vrais penchants qui font peur. Le père est gay mais a préféré vivre une vie hetero en se mariant avec Beatrix car tout est ainsi plus facile. Ils forment un couple apparemment idéal, heureux et épanoui toujours en apparence mais Beatrix trouve son épanouissement sexuel avec son amant.
Charly est hetero mais a tout du gay et joue avec Martin qui lui est le seul à ne pas jouer, vivant pleinement son homosexualité au grand jour et donc souffrir de ces situations.

Des dialogues coquaces parfois piquants toujours drôles, des situations tout aussi coquaces rebondissant sur d'incessants quiproquos, des acteurs enjoués et parfaits, une fraicheur spontanée et Ducastel ose sans jamais deranger ou choquer. La douche est le point de tous les fantasmes et on y passe son temps à se masturber pour soulager et refreiner ses envies ou désirs, lieu où on est enfin seul avec soi même.. même s'il y a toujours un oeil espion!
Ducastel ose un plan certes flou mais non équivoque d'une frenetique branlette frontal dan,s la vapeur de la cabine, on adore!!
Une comedie vaudevillesque sans prétention, Ducastel ne cherche aucunement a delivrer quelque message que ce soit, juste divertir le spectateur et le faire rire avec cette comédie gay hautement sympathique. Un vrai plaisir.

Aux coté de la Tedeschi-Bruni, délicieuse, deux jeunes acteurs enivrants: Edouard Collin et ses petits boxers de bain et un beau nu dorsal et surtout, SURTOUT, l'exquis, le sublime Romain Torres 8)) 8)) 8)) 8)) , son corps androgyne, sa cascade de cheveux longs, sa mine de bébé boudeur, le fantasme assuré!! Jamais nu malheureusement!! :(

ROMAAAAAIN à droite 8)) 8)) 8)) 8)) .. et Edoaurd Collin..

Image

Romain les cheveux plus courts..

Image
Je pourrais vous tuer mille fois jusqu'aux limites de l'éternité si l'éternité possédait des limites.

MES FILMS: http://sd-1.archive-host.com/membres/up ... lms_56.rtf
Superwonderscope
DeVilDead Team
Messages : 21521
Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 9:09 am
Localisation : Pyun City

Re: Crustacés et coquillages - O. Ducastel/J. Martineau (200

Message par Superwonderscope »

Revu sur le DVD français qui est une belle atrocité. Noirs bouchés, tendance violacée en scènes de pénombre, trop de luminosité, couleurs défaillantes.. et le son étouffé. Ca n''st pas très beau :?

Le film possède toujours une ambiance des plus libertaires, des plus positives possibles. Qui fait pratiquement tâche aujourd'hui dans la pléthore de films français beaufisants/reacs/bourgeois qui pullulent sur nos écrans.

Ca possède une direction d'acteurs qui confine au naturel, et qui possèderait presque un côté mal branlé qui apporte un charme supplémentaire. C'est très frais, sans aucun complexe (Bon, Melki en gay, ça ne passe pas du tout, par contre, même s'il joue plutôt bien). Même le scénario adopte ce même travers "mal branlé" en se débarssant de la fille du couple. Soit il fallait carrément couper (elle ne sert à rien) ou la ramener dans la narration. Dommage, elle apportait un plus à cette famille en dé/re-composition. Moi, c'est Bonnaffé qui m'a le plus fait rire/touché pour le coup.

On sent le manque de budget (la musique fait carrément pitié), le peu de décors, un certain manque de rigueur...mais il y a une spontanéité qui manque aujourd’hui beaucoup dans le cinéma français. Mais beaucoup de plaisir à la revoyure. pas de pathos à la con, pas de faux-semblants, une bonne humeur communicative...

Le film avait été un semi-echec (moins de 200 000 entrées France, quasiment le même chiffre que Jeanne et le garçon formidable) mais s'était très bien vendu à travers le monde...
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Répondre