Dupont Lajoie (1975) Yves Boisset

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MadXav
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Dupont Lajoie (1975) Yves Boisset

Message par MadXav » ven. sept. 19, 2008 10:58 am

Résumé :
Georges Lajoie est un bon français, propriétaire d'un café dans Paris. Cette année, comme chaque année, il part en vacances à la plage avec sa femme, son fils et sa caravane flambant neuve. Pour ne pas changer depuis 10 ans, il va retrouver là-bas de couple Schumacher dont le mari est huissier de justice ainsi que la famille Colin dont les parents sont commerçants. Tout devrait se passer comme d'habitude mais cette année, les abords de la plage sont en travaux: On y construit des appartements pour touristes. L'arrivée de ces barres d'immeubles semble moins traumatisante cependant que la présence d'une poignée d'ouvriers Algériens. Déjà présent dans chacun des personnages, le petit racisme du quotidien refait surface et s'amplifie par émulation. Aussi, quand Georges Lajoie, le gentil cafetier, viole et tue la fille Colin, il a l'idée de génie d'aller déposer le corps près du chantier, là où chacun pourra montrer du doigt d'évidents coupables...


Chronique :
C'est au coeur de l'excellente filmographie d'Yves Boisset que l'on trouve, en 1975, ce que l'on peut considérer comme l'une de ses plus puissantes oeuvres, si ce n'est LA plus puissante.

En effet, quand Boisset décide de s’attaquer au racisme, il ne pointe pas du doigt les groupuscules nazis ou autre extrémistes. Non, le bonhomme ne cède pas à la facilité et décide de mordre là où ça fait mal. Pour cela, il nous parle de monsieur Tout-le-monde, ce « français moyen » fier de ces idées et de sa bonne morale, cet homme que tout le monde aime mais qui cache en lui un terrible secret : Il est raciste. Bien sûr et comme beaucoup de gens, Lajoie et ses amis n’ont pas le sentiment d’être racistes. Ils sont juste dans leur bon droit et possède un jugement lucide sur la France qui est la leur…

Boisset débute donc son film progressivement, doucement et de manière presque caricaturale. Lajoie est un beauf, un homme sans a priori mais qui, quand même, préfère filer un petit billet à la police pour qu’elle surveille sa caravane « vous comprenez, aujourd’hui, avec tous ces voleurs, ces arabes et tout ça… ». Puis viennent les bouchons estivaux. Là encore, le spectateur sourit lorsque madame Lajoie, véritable coquille vide, balance sans la moindre méchanceté un « des jours comme ça, on devrait interdire aux allemands de prendre la route ». L’approche de Boisset est d’autant plus subtile que le premier quart d’heure de son film lorgne vers la satire gentillette. Le choix de Jean Carmet pour incarner le personnage de Lajoie est à ce titre une excellente idée. Carmet c’est le paysage cinématographique que l’on aime et c’est le rire avec des films récents comme les deux « le Grand Blond », « le viager » et quelques films d’Audiard… On retrouve dans cette introduction quelques phrases types ou brèves de comptoirs, des répliques faites sans méchanceté et sans véritable arrières pensées…

Sauf que bien vite, Boisset multiplie le nombre de ses protagonistes et avec eux, c’est la violence des propos qui s’amplifie. Entourés d’amis « comme eux », les individus se lâchent, c’est les vacances, l’absence de retenue et les langues se délient. Très vite les personnages les plus sympathiques deviennent méprisables. Boisset tape sur le français « moyen », exhibe ses petits défauts et les montre sous leur jour le plus laid. Le cinéaste en profite même pour égratigner la télévision (il approfondira en 1983 avec « Le prix du danger ») via un « Intercamping » évoquant clairement l’ « Interville » qui anime les vacances télévisuelles de cette époque. Jean-Pierre Marielle, comme d’habitude exceptionnel, nous apparaît alors comme un présentateur à l’égo démesuré, un Dieu entouré de son petit peuple…

Puis vient l’heure du drame. Georges Lajoie a beau être un homme bien, il n’en peut plus de supporter l’insolente beauté de la fille Colin (Isabelle Huppert, superbe). Il la viole et la tue. Bien sûr, M. Lajoie n’est pas un salaud, il ne l’a pas fait exprès, c’était une pulsion, une erreur. Cette fille était trop excitante… Boisset fait très fort avec cette scène. C’est sans doute la séquence de viol la plus horrible, la plus réaliste et dérangeante qui m’ait été donné de voir. Dans un cadre naturel agréable et en plein jour, le cinéaste met en scène le viol d’une jeune fille de 17ans par un « homme bien » que l’on aime (Jean Carmet). La séquence est courte mais pénible. La jeune fille a foi en son agresseur, elle pense parvenir à le raisonner mais quand elle comprend que ce n’est pas le cas, il est trop tard. Lajoie est comme fou. Elle se débat mais ne peut rien. En quelques secondes, Boisset fait bien plus mal que Gaspar Noë et sa fameuse séquence de plusieurs minutes (Irréversible). Nous ne sommes pas en présence de gens « hors-normes » dans un environnement sordide. Tout ici est d’un réalisme effarant. C’est le quotidien…

A partir de cet instant, tout bascule, les événements se précipitent et le cercle d’amis s’agrandit. C’est désormais la totalité du camping qui met en commun sa haine de l’étranger. Une française est morte. Un français n’aurait jamais pu faire cela. Alors qu’un arabe…
Boisset passe donc à la vitesse supérieure et multiplie les dialogues tristement communs :
« Un allemand ferait en deux heures ce que dix arabes sont incapables de faire en six mois »
« - Ils sont bien payés ?
- Comme les français
- Et y’a beaucoup de français sur le chantier ?
- Non, pour ce prix là, y’en a pas
».
« - Les arabes, vous les avez interrogé ?
- Oui, ce n’était rien qu’une coïncidence
- Forcément, ils allaient pas dire que c’était eux
»
Etc.

La tension monte, les français réclament vengeance. On a tué l’une des leurs. Boisset fait alors intervenir un nouveau personnage, interprété par Victor Lanoux. L’homme est un vétéran de la guerre d’Algérie (guerre officiellement niée à l’époque du film) et représente pour le cinéaste une approche nouvelle du racisme… Car si l’arabe n’est pas le bienvenu en France, il n’est pas non plus aimé du français lorsqu’il est en Algérie. Le personnage de Lanoux évoque donc rapidement son passif guerrier et pousse à la « ratonnade ». Le terme est lancé. Dramatique de constater qu’il existe dans la langue française (et anglaise, nous n’avons pas le monopole) un mot pour désigner la traque, généralement mortelle, d’un être humain sur la seule base de son ethnie…

Boisset illustre donc ce qu’est une « ratonnade » durant 10 minutes particulièrement pénibles qui se clôtures « naturellement » par la mort terrible/horrible de l’un des ouvriers. Plus terrible encore sera la suite. En effet, tout le monde sait mais personne ne parle. Tout le monde est solidaire dans la médiocrité, dans l’ignominie. Seul l’inspecteur Boular semble vouloir tirer les choses au clair. Il est l’image que Boisset décide de donner de la justice française. Et là encore, ce n’est pas glorieux. Comme beaucoup de « ratonnades », celle-ci sera étouffée, passée sous silence et l’enquête conclura à « un règlement de compte entre arabes ». Là encore, Boisset multiplie les dialogues chocs :
« Le témoignage d’un arabe ne fait pas le poids face à celui d’un français »
« Nous sommes chez nous, nous sommes dans notre bon droit »
Etc.

Particulièrement percutant, Dupont Lajoie, film traitant du « racisme ordinaire », le plus fourbe et puant de tous, se clôt sur un triste constat : Nul n’est blanc dans cette histoire. Ceux qui se taisent sont aussi coupables que ceux qui jugent et tuent. Ceux qui ferment les yeux tuent tout autant que ceux qui brandissent les bâtons…
Aujourd’hui encore et après plus de 30 ans, il est impressionnant de constater à quel point le film coup-de-poing de Boisset reste d’actualité. Toutes ces petites phrases, toutes ces allusions, sous-entendus, tous ces discours auxquels on ne prête même plus attention tant ils font parti de notre quotidien… Sans parler des « faits divers » flous qui viennent rapidement étouffer ce qu’on l’on pourrait encore qualifier de ratonnade. « Dupont Lajoie » n’est pas le film d’une époque, c’est un film horriblement visionnaire dont l’authenticité s’étale sur plusieurs décennies.

L’œuvre est sorti sur le tard en DVD. C’est TF1 vidéo qui « régale » et le propose donc depuis le 2 août 2007. La jaquette reprend un visuel d’époque particulièrement évocateur montrant un français (le béret) armé d’une matraque. Le titre du film occupe la place du visage : Dupont Lajoie n'a pas de visage, c’est un français parmi tant d'autres…

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Dessin et sketching liés au cinéma, au voyage, etc. :
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Fatalis rex
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Re: Dupont Lajoie (1975) Yves Boisset

Message par Fatalis rex » ven. sept. 19, 2008 11:25 am

Ouf, j'ai tout lu. Film-choc en effet, qui ne cède pas à la simplification et à la démagogie souvent de mise avec ce sujet, et pour une raison fort simple : Jean Carmet n'est pas antipathique. C'est un peu L'Etranger de Camus, il subit les choses, un jour il pète les plombs, et il se retrouve dans la merde.

Le seul personnage véritablement mauvais est celui du vétéran de la guerre d'Algérie, qui ne cesse de mettre de l'huile sur le feu sans connaître le fin mot de l'histoire. Il pousse tout le monde à bout, puis disparaît en les laissant avec un problème qu'il a tout fait pour envenimer.

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Re: Dupont Lajoie (1975) Yves Boisset

Message par niko13 » ven. sept. 19, 2008 11:41 am

Un chef d'oeuvre, un film fort qui cotninue de me foutre la rage a chaque fois que je le vois.
Jean Carmet y est absolument hallucinant, detestable au plus haut point.

Un film d'utilite publique, helas.
What the fuck did I do ?

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Re: Dupont Lajoie (1975) Yves Boisset

Message par DPG » ven. sept. 19, 2008 12:33 pm

Pas mieux que tt le monde, un très très grand film, pt etre le meilleur Boisset, malheureusement universel et intemporel pourrait-on dire. Porté par un casting exceptionnel de bout en bout, pas mal de noms ont déjà été cité, alors je mettrais en avant un formidable Pierre Tornade en père meurtri et déboussolé et un Robert Castel très juste dans un second role essentiel.

Je ne partagerai pas "totalement" l'analyse finale de Madxav, car je trouve que, même si la médiocrité, la lacheté, le racisme, et autres ont encore (helas) de beaux jours devant eux, la situation entre 1975 et 2008 a quand même évolué. Mais bon, on s'éloigne du film là, film qui reste, lui, tjrs aussi glaçant, juste et indispensable, plus de 30 ans après, ça, on est d'accord !
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Re: Dupont Lajoie (1975) Yves Boisset

Message par drummonde » ven. sept. 19, 2008 3:54 pm

Merci à MadXav de parler de ce très grand film que j'ai découvert ai début des années 2000 un soir, pensant voir une bonne comédie. J'apprécie particulièrement le personnage de l'huissier qui sort direct ses papiers, celui du pied-noir qui dit à Carmet qu'il ne faudra pas revenir et surtout, surtout, l'immense Jean Bouise.

A titre personnel je trouve ça particulièrement dégeulasse, à titre officiel je ne pense rien

Si l'intelligence à ses limites, la connerie n'en a pas :D
Ceci est un P.38, le flingue le moins puissant du monde. Si je te touche avec, c'est même pas dit que je te fasse un troisième téton.
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Re: Dupont Lajoie (1975) Yves Boisset

Message par Lord Ruthven » ven. sept. 19, 2008 9:25 pm

Un film terrifiant. Vu très jeune, il m'a terriblement marqué.

"Tu te souviens...mon frère..."

...
Gna !

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Re: Dupont Lajoie (1975) Yves Boisset

Message par speedball » sam. sept. 20, 2008 9:31 am

Un excellent film servi par d'excellents acteurs , un seul bémol je trouve que la fin est peu too much et du coup alourdi un peu le propos du film.
Sinon des rumeurs circulent sur la version dvd apparemment différente de la vhs et version tv , quelqu'un a des infos ?

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Re: Dupont Lajoie (1975) Yves Boisset

Message par ZombiGirl » sam. sept. 20, 2008 9:48 am

Comment poster sans faire dans la répétition ? Excellente critique, Xav, pas mieux :) Un film choc, le mot chef d'oeuvre a été évoqué et j'adhère complètement. Un film qui me met toujours aussi mal à l'aise à chaque visionnage et que j'aime revoir à l'instar de TIR GROUPE, L'AGRESSION, LA TRAQUE...

Puis le titre est quand même terrible :D J'aime beaucoup le départ en vacances, dans la voiture. Le ralentissement au niveau de l'accident et la mère qui ordonne au fils de prendre des photos... §£

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Re: Dupont Lajoie (1975) Yves Boisset

Message par Dragonball » sam. sept. 20, 2008 10:01 am

Une charge particulièrement féroce contre la bétise crasse et le racisme d'une certaine "France d'en bas".


Le passage le plus terrifiant est pour moi le moment ou les français nous rejouent la guerre d'Algérie (D'ailleurs menés par Victor Lanoux qui joue le role d'un anciens des "évenements" !) en se dirigeant vers le campement des ouvriers arabes.

Un moment assez court mais très intense.

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Re: Dupont Lajoie (1975) Yves Boisset

Message par speedball » sam. sept. 20, 2008 10:11 am

Dragonball a écrit : Le passage le plus terrifiant est pour moi le moment ou les français nous rejouent la guerre d'Algérie (D'ailleurs menés par Victor Lanoux qui joue le role d'un anciens des "évenements" !) en se dirigeant vers le campement des ouvriers arabes.
Victor Lanoux est terrible ! On est loin de LOULOU LA BROQUILLE :lol:

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Re: Dupont Lajoie (1975) Yves Boisset

Message par dog » sam. sept. 20, 2008 3:32 pm

Un des rares film français gonflé qui savait balancer à la tronche de cette France de petits épiciers une vérité sur elle-même qui hélas n'a pas changé avec le temps. Et aussi un des rares films de Boisset qui ne ressemblait pas à une crise d'adolescence. Dans le même esprit (le racisme, le mépris français, la colonisation) il y a le premier film d'Annaud, réalisé un an après "Noirs et Blancs en couleur". Malheureusement tout ça semble avoir disparu au profit du politiquement correct et du consensuel
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Re: Dupont Lajoie (1975) Yves Boisset

Message par celia0 » sam. sept. 20, 2008 3:38 pm

Est ce que le film est aussi réussi que "train d'enfer" ?
Avis aux nouveaux forumers, il est parfaitement normal voir de santé publique d'envoyer chier manolito au moins une fois.

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Re: Dupont Lajoie (1975) Yves Boisset

Message par dog » sam. sept. 20, 2008 3:42 pm

Train d'enfer, désolé, est un film démago, vaguement poujadiste, écrit et réalisé sur un coup de sang par rapport à un fait divers. Rien à voir puisque Train d'enfer est une caricature sur les vilains pas bô racistes et que Dupont Lajoie est une observation non seulement du racisme ordinaire mais également sur la bêtise en général quand elle prend la forme d'une contagion. Train d'Enfer stigmatise des imbéciles, Dupont Lajoie stigmatise la bêtise en général (le début du film est à ce sujet bien parlant).
Se faire traiter de con par des imbéciles est un plaisir de gourmet.

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Re: Dupont Lajoie (1975) Yves Boisset

Message par orco » lun. juin 29, 2020 3:10 pm

Enfin vu, quel choc! Cela commence en toute légèreté, les premières piques racistes ou mysogines sont prises sur le ton de la comédie, et puis la scène du viol fait basculer le film dans une tension qui ne faiblira pas jusqu'à la fin du métrage. Une tension sans fioritures, soutenue par une belle brochette d'acteurs (Jean Bouise est particulièrement magistral) et des répliques qui font mouche. Un film fort qui dénonce effectivement sans concession l'horreur qui surgit chez monsieur tout le monde, la connerie de groupe et surtout le racisme du quotidien, qui est hélas toujours autant d'actualité même s'il prend aujourd'hui d'autres tournures et s'exprime différemment (quoique). Sans oublier un système judiciaire inique et le rappel d'un passé peu glorieux en Algérie, rien ne nous est épargné.

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