Mickey et Idriss, deux jeunes skateurs sans histoire, se trouvent témoins d'un triple homicide. Repérés par les assassins, ils prennent la fuite, comprenant rapidement qu'il s'agit d'une question de vie ou de mort. Se réfugiant dans un commissariat, ils découvrent que les criminels sont en réalité des inspecteurs véreux, mais c'est trop tard, l'alerte est donnée. Commence alors une course poursuite effrénée dans les rues de Paris. Traqués sans relâche, Mickey et Idriss vont tenter le tout pour le tout afin d'échapper à ces tueurs sans scrupules.

Ma première bouse de l’année 2009, une belle, une vraie ... Co-écrit par Chris Nahon et réalisé par un téléaste français travaillant sporadiquement pour le grand écran (je ne garde pas un trop mauvais souvenir de sa Journée de merde avec Richard Berry et Anne Brochet et il parait que son El Lobo mérite le coup d'oeil), Skate or die ne se contente pas d’aligner rebondissements prévisibles (cf. l’identité des meurtriers) et situations grotesques, de multiplier les effets stylistiques frimeurs vides de sens mais – ce qui m’a le plus impressionné là dedans – explose véritablement des records de pauvreté en matière de dialogues. Frontiere(s) ou Sheitan, voire n’importe quelle prod Europa Corps, c’est du Pinter à côté.
Le fond, assez puant dans sa façon aussi racoleuse qu'hypocrite de flatter les bas instincts du djeunz en mal de rebellion, rehausse lui aussi qualitativement tout ce que j’ai pu voir récemment dans le même genre en provenance de l’écurie Besson. Et ça s’étire laborieusement sur un peu plus d’1 heure 20, entre séquences de course-poursuite / cascades jamais impressionnantes malgré tous les efforts de Courtois pour maximiser leur impact et scènes de remplissage souvent plus embarrassantes encore (dont l’une, censée être comique mais absolument pas drôle, avec Vincent Desagnat). Enfin, histoire de faire plaisir au plus grand nombre, on a également droit à quelques plans cul / nibards, via 2 courtes séquences d’un ridicule total.
Scénario nullissime, réalisation finalement toute platounette derrière ses effets branchouilles, interprétation atroce et musique envahissante, rapidement soûlante : s’il y a quelque chose à sauver dans ce Skate or die, j’avoue être passé à côté.