
Après "Roberto Succo", Cédric Kahn persévère dans le film noir. Mais, à la veine réaliste, il préfère cette fois-ci celle du roman, en s'inspirant de Simenon. "Feux rouges" est avant tout un film d'ambiance, cette ambiance des autoroutes, des nationales, des bars et des gares des petites villes de province. Et c'est sans doute cette atmosphère d'errance qui est le point le plus réussi du film...
Antoine un homme banal qui ne s'aime pas, descend petit à petit en enfer au gré d'une intrigue qui fait la part belle à la psychologie. Un peu trop d'ailleurs, comme les dialogues tendent à être redondants et trainent un peu trop, laissant au spectateur un peu trop de chances d'anticiper les évènements. Daroussin, dans un rôle "inattendu", porte correctement le film sur ses épaules. Certaines scènes minmalistes parviennent à insuffler une tension impressionnante avec très peu de moyens (quand Antoine multiplie les coups de téléphone dans un café pour avoir des nouvelles de sa femme).
La structure est intéressante, bien qu'un peu invraisemblable par ses coincidences SPOILERScomme souvent dans le films du genre rape and revenge auquel, en fin de compte il se rattache FIN SPOILERS !
Vu sur Ciné Cinéma 16/9 dans une belle copie 1.85, vf stéréo. L'image souvent nocturne n'est pas un cadeau pour les graveurs !