Une etudiante ayant decroche une bourse commence son annee dans un etablissement tres select et exclusivement reserve aux jeunes filles. Si elle a quelques problemes a s’habituer a une atmosphere stricte et peu conviviale, le pire reste a venir; les rangs des etudiantes se voient decimes par un mysterieux assassin…
Realise pour le network ABC, DL est un petit “telefright” (telefilm de trouille) qui presente de nombreux problemes…
Le plus grand probleme a la base, est qu’essentiellement il s’agit d’un “slasher”, mais realise pour le petit ecran…Les amateurs discerneront tres vite un antagonisme majeur dans cette definition.
En effet, le slasher est un genre qui ne recule que devant peu de choses, cette tendance tendant a devenir de plus en plus marquante au fur et a mesure de l’histoire du genre. Ainsi, les meutres deviendront de plus en plus sanglants, les assssins “deviants” et la sexualite “debridee”, posant ainsi la question de comment transcrire tout ceci au petit ecran (pour rappel, nous sommes en 1983). La reponse sera simple; on ne le montrera tout bonnement pas!

Ainsi, l’atmosphere “deletere” qui regne dans les dortoirs renvera plus les spectateurs a ses propres souvenirs de scolarite qu’a d’autres films d’horreur se deroulant en milieu estudiantin.
Les relation entre les protagonistes sont quant a elles, presentees de facon pudique, voire puritaine, et ce, tant dans la mise en scene que dans les dialogues, donnant l’impression de plus assister a un episode de soap “adolescent” qu’a un veritable “suspense”.
Au passage, la narration (tant le scripte que sa mise en image) tient par moment du deni de situation quasi-surrealiste. Ainsi, la decouverte du corps d’un etudiante ne semblant pas gener (et encore moins traumatiser) grand-monde, et un deuxieme cadavre (clairement identifie comme un “meurtre”) n’interpele qu’a peine plus. Aucune apparition de parents epleures, aucun reporter avide de sensationnel (alors que l’ecole semble abriter la progeniture des grands du pays), et a ce jeu, l’interet porte par l’inspecteur de police local n’en est que plus admirable, car etant le seul a vouer un quelconque interet a ce qui se passe…
La facon d’enqueter (fermer l’ecole, mais y garder les etudiantes—en leur demandant de rester groupees

Quelque part, tellement il s’attend a ce que le casting jete bas les masques et que les morts ne fesaient que semblant, le spectateur a l’impression de regarder avec une decennie d’avance une adaptation d’un roman de R.L. Stine (Goosebumps TV (1995) ), ecrivain qui adorait adapter pour les petites tetes blondes des recits initialement destines a un public “adulte”.
Cote realisation, William Wiard (Get Smart TV (1966), Cannon TV (1973), This House Possessed TV (1981) ), artisan du petit ecran se met au diapason de son recit, et livre effectivement une copie conforme a un episode de “serie de trouille pour gosses”; rien de tres inquietant, des personnages qui vivent une aventure telle que des enfants la visualiseraient et destinee a leur sensibilite, mais avec un sujet qui parait pas contre pas vraiment approprie…
Ce n’est evidemment pas le final avec son twist alambique, son surjeu plus hilarant qu’angoissant et ses apparitions (fortuites et en cascade) de personnages qui favorisera l’appreciation du produit que voici…
Etonnament, le casting n’est pas trop mal vu, juste tres mal exploite(!), presentant notamment Donna Reed (Shadow of the Thin Man (1941), The Picture of Dorian Grey (1945), From here to Eternity (1953) ) dans le role d’une directrice a cheval sur les regles, mais pas vraiment sur la morale. Son personnage est malheureusement completement bride par la realisation. Larry Wilcox (Lassie TV (1969), The Last Hard Men (1976), Chips TV (1977) ), dans le role de l’inspecteur curieux—le seul personnage vraiment inquiet de ce qui se trame, en fait—fait de son mieux avec un personnage humanise a la limite de la caricature…Beaucoup plus en retrait, l’on reconnaitra Ally Sheedy (Wargames (1983), The Breakfast Club (1985), Short Circuit (1986) ) a ses debuts, debuts donc tres anecdotiques au final.
Tout cela pour dire, que si l’idee etait d’adapter un genre ayant engender des films tels Black Christmas (1974), The House on Sorority Row (1983), Blood Cult (1985) au petit ecran, le resultat—lisse et sans aucune asperite—ne presente que tres peu d’interet a l’amateur (adulte). Un telefilm dont le concept destine au media televisuel etait condamne d’avance…
Pour les non-amateurs, les illogismes, hasards bienveillants (ou malheureux), les bouts d'intrigues laisses en bord de route et la conclusion revelant une intrigue rachitique, suggereront au mieux un ennui tres prononce, au pire une consternation forcenee...
Plus qu'a vouer aux gemonies, un telefilm a vouer a l'oubli..
Deadly Lessons: 2.0 / 5