This must be the place - Paolo Sorrentino (2011)

[Superwonderscope]

Sorrentino dit It again!
A chaud en sortant de la séance : énorme. SeanPenn, que je n'aime pas habituellement, voit son jeu cassé par une direction d'acteurs étonnante.
Road movie atypique d'un ancienchanteur a succès des annees80 (Robert Smith -Like) qui fait un point sur sa vie et part auchevet de son père mort. Sorrentino sort de ses sujets habituels et réussit encore un tour de force visuel et sonore entre l'Irlande, l'utah et le nouveau Mexique. Ébouriffant et extrêmement recommandé.

Un label SWS

[manuma]

Ca sort quand ? Ca sort quand ?

[cendrillon is dead]

Sympa sans plus... Sean Penn en rockeur ravagé par des années de coke et d'alcool... c'est sympa 10 minutes mais passé cela, on se tourne quand même bien les pouces devant cette comédie dramatique.

[Superwonderscope]

Ca sort quand ? Ca sort quand ?

Pas de date de sortie ferme a ce jour, mais visiblement cet automne. Tu vas adorer, je le sens! J' y reviendrai plus en détail plus tard, mais la mise en scène géométrique de Sorrentino m'a quand même laissé sur le cul. Quelle beauté!

[manuma]

Sortie ciné pour dans un mois pile poil.

[Superwonderscope]

Le film sort aujourd'hui dans les salles. Avec le recul et à ce jour, c'est mon film préféré de cette année 2011 . Allez-y!

[DPG]

Un film assez surprenant que ce "This must be a place". Le film m'a dans un premier temps déconcerté, voire même franchement laissé sur le bord de la route pendant une grosse demi-heure. Je ne sais, je ne rentrais pas dedans, toute la présentation du perso de Penn m'a saoulé, tout me semblait factice, toc, faussement décalé mais vraiment foiré... Puis dès qu'il part de chez lui, ça démarre enfin et le récit trouve progressivement son équilibre. On se laisse alors bercer par ce road movie atypique, le personnage devient de plus en plus attachant, les gens qu'on croise également, le film allant souvent là où on ne l'attend pas, mêlant des instants profonds à des trucs très légers, des trips contemplatifs à des purs instants de comédie. Cette alchimie finit par fonctionner sur la durée, nous réservant en cours de route quelques vrais beaux moments de cinéma, entre décalage, poésie et intimisme.

Je ne serai pas aussi dithyrambique que SWS, mais ça reste un bon moment, même si je reste réservé sur Sean Penn. Je ne l'aime pas bp d'habitude, ça a encore été le cas. Pendant une grosse demi-heure, j'avais plus l'impression de voir un sketch des Inconnus qu'un film, puis bon, petit à petit, on s'y fait, mais sans que ça soit, à mon sens, une vraie bonne idée...

Spoiler : :

mis à part pour le plan final, qui justifie à lui seul l'emploi de ce look de débile dans le reste du film...

[manuma]

Après le joueur de foot sur la touche de L’Uomo in più, le banquier mafieux de Le conseguenze dell'amore, l’usurier amoureux de L'amico di famiglia et le Giulio Andreotti de Il Divo, le film nous sert ici la rock-star philosophe et désœuvrée dans un road movie initiatique qui, à mon avis, est à prendre ou à laisser. Ce qui ont été déconcerté par les précédents opus du cinéaste ou hermétiques à son univers un peu à part n’adhéreront pas davantage à celui-ci et les déjà convertis ne pourront que prendre leur pied une fois de plus.

Situé sans doute un cran en dessous que Le conseguenze dell'amore ou Il Divo car plus opaque dans sa réflexion et plus flottant dans son récit, This must be the place fait de toute façon parti de ces films dont l’impact est plutôt à retardement. Certes plusieurs passages vous saisissent émotionnellement en direct – je pense en particulier à la scène en plan-séquence du concert du David Byrne, qui m’a d’ailleurs donné envie de voir le très réputé documentaire musical de Jonathan Demme sur les Talking Heads, Stop making sense – mais dans l’ensemble, le film est si riche, si travaillé, donne tellement à voir et à entendre, que chaque séquence, chaque rencontre du personnage est un petit « must » qui nécessite plusieurs visions pour être apprécié à sa juste valeur.

Un film extrêmement généreux en termes de sensations, d’émotions proposées, à la fois mélancolique, tragique, galvanisant et rempli d’humour, dans lequel on retrouve plus que jamais le talent du réalisateur à débusquer l’insolite derrière la banalité, à faire jaillir l’émotion de la plus belle des façons : sans un mot ou presque, à travers une mise en scène millimétrée mais pas glacée, jamais gratuite dans ses effets.

Ha oui, et puis le personnage principal a les mêmes techniques de gagne que moi au ping-pong (sauf que lorsque vous jouez toujours avec les mêmes personnes, comme cela est mon cas, ça fonctionne moins bien).

[Superwonderscope]

Revu sur le Blu ray italien de chez Medusa (superbe soit dit en passant). Un vrai plaisir, encore une fois. On voit clairement la thématique, le style Sorrentino. A la fois dans la loupe qu'il braque sur ses personnages principaux, qui vivent tous une "rupture" (comme le pointe manuma ci-dessus). En fait, je me disais qu'il s'agissait un film où il faisait bon vivre. J'ai eu beaucoup de bonheur à le revoir, apprécié la multitude de détails qui abondent à l'écran, se laisser glisser dans ce voyage un peu hypnotique, doux-amer, nostalgique, parfois terrible (l'échange en David Byrne et Cheyenne après le concert) et toujours très très attachant. A la fois dans le décalage et la linéarité du sujet. Et quelle mise en images!
Sorrentino est à mes yeux un des cinéastes essentiels de ce début de XXie siècle.

[orco]

Vu hier soir en Blu-Ray et j'ai été sous le charme également. La réalisation et les mouvements de caméra sont sublimes mais jamais gratuits, toujours là pour souligner le décalage des personnages. Sean Penn campe magnifiquement son personnage à la fois too much et touchant, même si au premier abord on pourrait croire qu'il en fait des tonnes, mais en fait non. Un film qui laisse le temps au spectateur de se laisser absorber par son atmosphère et en même temps très riche de réflexions, de petites phrases sur la vie et les gens. Et puis la référence aux Talking Heads, que j'aime énormément... J'ai déjà envie de le revoir, tiens!
Les autres films de Sorrentino sont du même accabit?

[DPG]

Pour moi ils sont mieux. Tente "Il divo", c'est celui qui fait le plus l'unanimité j'ai l'impression.

[manuma]

De toute façon, si tu as apprécié ce film, il me semble que tous les précédents opus de Sorrentino devraient t'intéresser. Pour moi, jusqu'à présent, je ne vois vraiment rien à jeter dans sa filmo. Le plus « faible » est peut-être L’amico di famiglia, mais cela reste d’un très bon niveau.

[fiend41]

cameras fixes et une lenteur bien calmante et reposante (enfin faut pas s'enquiller plusieurs films comme ça en si peu de temps, ou le pas de bol des films vus aléatoirement, car on tombe dans un temps alternatif aliénant, l'impression qu'il s'est passé des journées entières avec mes qq derniers films vus, ..). en VF j'ai trouvé ça horripilant et insupportable. en VO ça passe tout de même mieux !

[Plisken]

Bizarrement j'ai beaucoup apprécié, le ton, le décalage, l'imagerie tout du long et pouf j'ai décroché dans le dernier 1/4 d'heure. J'ai pas compris pourquoi mais cette fin m'a semblé bien longue...