
Terror Vision est en quelques mots : une série B qui se prend pour une série Z. Habitué de Empire ou de Full Moon, ainsi que de la gerbante MoonBean (vous savez ces films de gosses avec leur belles jaquettes pimpantes), Ted Nicolaou livre son film le plus méchant à ce jour, et le film de Empire le plus

Une famille découvre les joies du cable piraté : le père (Gerrit Graham comme un poisson dans l'eau) et la mère pratique l'échangisme et décore la maison de peintures très suggestives, le fils trop agité est calmé à coups de calmants, la fille est une punkette hystérique (Diane Franklin, la sublime soeur incestueuse de Amytiville La possession) et le grand père se prend encore pour un soldat. Mais un soir, alors que tout le monde se tient à ses occupations, un monstre énorme sort de la tv et bouffe le réparateur Télé. La terreur commence...le délire aussi.
Avec ses couleurs criardes, ses décors affreux, ses acteurs cabotins, Nicolaou fonce tête baissée dans la parodie, et déploie sa petit satire du peuple américain. Mieux encore, il va jusqu'à intégrer une certaine Méduse, une Elvira de pacotille décidement fort détestable.
Terror Vision est un film GLUANT : pas de gore non, mais du gluant, du dégoulinant, du poisseux, du collant. Le monstre star ressemble à un tas de merde géant, et bouffe tout ce qui passe avec sa langue vorace et son immense gueule. Il va jusqu'à prendre peu délicatement la forme de ses victimes. Le coté retro horror 50's est renforcé jusque dans les extraits que diffusent la télé et la chanson titre signée Richard Band.
Sans être aussi trash et vulgaire qu'un Troma, Terror Vision s'en sort plutot bien en mettant en scène la laideur volontaire et le grotesque absolu. Amusant...
