Si le premier episode a presente les personnages en assez de details, ce deuxieme volet pourra ainsi se centrer sur l’action avec un “A” majuscule.
La Hammer, toujours aux commandes, decide ainsi de le mettre son hero a rude epreuve sur ce deuxieme opus.
Bryan Donlevy (Dangerous Assignment TV (1952), A Cry in the Night (1956), Curse of the Fly (1965) ) sera a nouveau de la partie, et au cotes de Quatermass, l’on retrouve a nouveau l’inspecteur Lomax du premier film, meme si cette fois-ci John Longden (The Vise TV (1955), The Adventures of Robin Hood TV (1956), Man from Interpol TV (1960) ) remplace Jack Warner dans le role.
Si Quatermass se verra etre un tantinet moins antipathique qu’au (tres rugueux) premier contact que fut The Quatermass Xperiment (1955), il n’en reste pas moins un scientifique reveche et acariatre. Il participera neanmoins plus a l’action, recit oblige.
Si le premier volet tient du gothique britannique de par la dramatique “humaine” (jusqu’au final a Westminster Abbey, quand meme), ce nouvel episode tend plus a l’international et a quelques relents de “cinema americain”.
Pour la sinistre menace, l’on pense ainsi a Invasion of the Body Snatchers (1956), sorti un an plus tot (tiens, tiens). Si le cote “cinquieme colonne” due a l’atmosphere de chasse aux sorcieres (communistes) qui fesait des ravages aux USA en 1957, l’on est neanmoins encore en periode de guerre froide, ceci pouvant expliquer cela dans le film britannique.
Le cote “europeen” du metrage se ressent ainsi plus dans l’affrontement entre la troupe de travailleurs de l’usine et des gardes. Le final “petaradant” ne s’inquiete pas du nombre de victimes, et fait fi de la retenue du precedent volet pour miser sur l’efficacite.
Efficace, et derriere la camera, Val Guest (80,000 Suspects (1963), When Dinosaurs ruled the World (1970), Dangerous Davies: The Last Detective (1981) ) l’est toujours. Le casting est impeccable et la tension maintenue pendant toute la duree du metrage.
Certes, la notion de crescendo y perd un peu et la violence “sourde” du premier volet est remplace par un bande-son plus “pechue”, mais le metrage est, on ne peut plus carre et bien trousse! Quelque part, le cote “actioner” des annees 50s fait un peu penser a Them! (1954), de loin pas une mauvaise reference en soi!
A nouveau, Guest maitrise son recit, tenants et aboutissants inclus, et beneficie d’une excellente interpretation de son casting, avec en tete, Donlevy et Longden, non plus allies de circonstances, mais partenaires a niveau egal cette fois.
Bref, une suite, qui meme si elle a tendance a simplifier et aplanir les si interessantes “asperites” du premier volet, n’en demerite pas pour autant.
A voir, car les “bonnes” suites ne sont (malheureusement) pas systematiques.
Quatermass 2: 4.25 / 5
(P.S. Question stupide, j'ai cherche pendant plus d'une demi-heure ce film de toutes les facons possibles et imaginables (titre et / ou message, Guest, Donlevy, Quatermass, et tutti quanti) et resultat zero! Personne ne l'a vu jusqu'a present??
