Je suis loin d'être d'accord... même si d'un point de vue thématique, ils se justifient...Defest a écrit : Les plans… X (dirons nous) s’intègrent parfaitement au ton du film
Antichrist - Lars Von Trier (2009)
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Re: Antichrist - Lars Von Trier (2009)
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Re: Antichrist - Lars Von Trier (2009)
Recu hier.... donc... visionné bientôt !!! 

Re: Antichrist - Lars Von Trier (2009)
pour moi le "ton" du film est intimiste (l'interieur d'un couple) et sans-tabou donc voir qques secondes d'organes genitaux n'est pas illogique.gnome a écrit :Je suis loin d'être d'accord... même si d'un point de vue thématique, ils se justifient...Defest a écrit : Les plans… X (dirons nous) s’intègrent parfaitement au ton du filmSpoiler : :
Re: Antichrist - Lars Von Trier (2009)
"Antichrist" rejoint aujourd'hui la liste maintenant assez longue dont le visa d'exploitation en salles a été annulé par le conseil d'état. Comme souvent en cas de censure, on a commencé par des titres populaires/trash (les Saw) puis on est passé à des artistes plutôt underground (Love) avant d'attaquer des films plus généralement reconnus (Kechiche et maintenant Von Trier). Tout ça au nom de la très vague notion d'"erreur manifeste d'appréciation" qui ici a bon dos et donne à une association réacs comme promouvoir un poids qu'elles n'ont en aucun cas dans la société française.
Cela dit, ces annulations de visas arrivent toujours plusieurs années après l'exploitation en salles et n'ont donc pour ainsi dire aucun poids sur les carrières cinéma des films. Et le visa n'ayant aucun rôle dans l'exploitation vidéo et, théoriquement, télé, elles restent purement symboliques en pratique...
Cela dit, ces annulations de visas arrivent toujours plusieurs années après l'exploitation en salles et n'ont donc pour ainsi dire aucun poids sur les carrières cinéma des films. Et le visa n'ayant aucun rôle dans l'exploitation vidéo et, théoriquement, télé, elles restent purement symboliques en pratique...
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Re: Antichrist - Lars Von Trier (2009)
ça commence à faire vraiment peur... 

Visitez le site www.jaws-3d.com !
Re: Antichrist - Lars Von Trier (2009)
Sur le principe ça pose tout de même question.Manolito a écrit :Cela dit, ces annulations de visas arrivent toujours plusieurs années après l'exploitation en salles et n'ont donc pour ainsi dire aucun poids sur les carrières cinéma des films. Et le visa n'ayant aucun rôle dans l'exploitation vidéo et, théoriquement, télé, elles restent purement symboliques en pratique...
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Re: Antichrist - Lars Von Trier (2009)
Je comprends assez mal le systeme. Pour bibi, les films passent devant une commission qui estime (ou non) si le film en fait trop et doit etre limite dans son acces au public.donne à une association réacs comme promouvoir un poids qu'elles n'ont en aucun cas dans la société française.
A lire le commentaire de Manolito, j'ai l'impression que des associations attaquent les films (et donc la decision initiale) et les renvoient devant la commission en question? Si c'est le cas, une commission officielle "plie" devant un lobby. Effectivement, c'est TRES inquietant.
La solution serait-elle de re-attaquer la decision pour la faire changer (une deuxieme fois)?
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
Re: Antichrist - Lars Von Trier (2009)
C'est pire que ça, le film ne repasse pas devant la commission, c'est la justice qui tranche et elle ne prend pas en compte la dimension artistique, c'est bien là le problème. J'ai pas l'impression que ce soit possible dans les autres pays, notamment, les USA. La commission américaine est plus stricte que la notre mais son avis ne peut être contesté par une plainte en justice, par contre, il est possible pour les producteurs/distributeurs de modifier le film et repasser en commission. Promouvoir utilise une faille de notre système, seul le gouvernement et les députés peuvent changer la donne en légiférant sur la question.bluesoul a écrit : A lire le commentaire de Manolito, j'ai l'impression que des associations attaquent les films (et donc la decision initiale) et les renvoient devant la commission en question? Si c'est le cas, une commission officielle "plie" devant un lobby. Effectivement, c'est TRES inquietant.
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Re: Antichrist - Lars Von Trier (2009)
Bref, on attaque le film en justice pour le faire re-classer?
Puree, dire que je croyais que les ricains etait drogues aux proces!?
Hallu totale! TRES inquietant...

Puree, dire que je croyais que les ricains etait drogues aux proces!?

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Re: Antichrist - Lars Von Trier (2009)
Pour qu'un film sorte, il doit recevoir un visa d'exploitation.
Pour avoir un visa d'exploitation, le film est passé devant la commission de classification qui lui attribue un visa et une éventuelle "interdiction au moins de...". Cette attribution de visa est une décision administrative, prise par une administration de l'état (en l'occurrence le ministère de la culture qui prend la décision finale : l'interdiction proposée par le commission de classification n'est que consultative ; en pratique, le ministère de la culture s'aligne sur cet avis).
Or, toute décision administrative peut être contestée devant une juridiction administrative par un particulier ou une association. Le recours suprême dans ce circuit est le conseil d'état, qui a forcément le dernier mot.
Ici, Promouvoir attaque la décision d'attribution du visa au motif que l'interdiction est la conséquence d'une "erreur manifeste d'appréciation" de la part de la commission de classification qui aurait du interdire le film avec une interdiction plus sévère. Le conseil d'état va dans leur sens, et annule la décision (un tribunal administratif annule une décision, il ne peut pas la modifier : le conseil d'état ne pourrait pas changer une classification - 12 en -18 par exemple).
Ce qui se passe après : on a l'exemple de "Baise moi" qui avait suivi le même parcours et que le ministère de la culture avait décidé de sortir finalement en -18 non classé X. Promouvoir était revenu à la charge et avait demandé le classement X, mais le conseil d'état les avait débouté.
Pour l'instant, la jurisprudence dans ces situations est que le conseil d'état demande donc qu'on recourt à l'interdiction au moins de 18 ans (mineur) mais pas au classement X réservé aux films à titre purement pornographique commercial.
Il y a donc bien une distinction entre un film porno "pur" et une oeuvre à caractère artistique qui ne se fait pas attribuer le classement X alors qu'il propose le même style de scène.
La distinction est importante car un film interdit au moins de 18 ans non X est a priori sortable dans tous les cinémas. C'est ce qui s'est passé avec Love qui a vu sa classification -16 modifiée peu après sa sortie en -18 non X (jugement du conseil d'état en référé, en urgence, puis décision du ministère de la culture), et qu'on a pu voir par exemple dans des MK2, UGC, gaumont, etc... Un film -18 non X sort en effet assez largement si il a un potentiel commercial (Saw 3 par exemple étaient sortis dans des cinémas gaumont et ugc).
Donc, non, une annulation de visa ne veut pas dire qu'un film est retiré définitivement de la circulation, mais il est de la responsabilité du ministère de la culture, éventuellement assisté par la commission de classification, d'attribuer un nouveau visa avec un nouveau classement.
En pratique, il est aujourd'hui forcé de mettre un -18 non X, car sinon, il est probable que le conseil d'état va annuler la nouvelle décision. Cela dit, dans tous ces cas, il n'y a jamais eu de classement X (qui réserve la distribution aux salles X, pratiquement disparues). A nouveau, le conseil d'état distingue donc entre des films artistiques et le porno au kilomètre...
Je trouve le système bien plus cool que le système américain néanmoins, car 1 - le système de classification US est un organisme privé, aux mains des majors, et il a été constaté qu'elle est plus coulante avec les films des 5 majors qui la contrôle qu'avec ceux des studios indépendants ; 2 - les films NC17 (équivalent de notre -18 non X) ne sortent pratiquement pas en salles aux USA pour raison de code de "bonne conduite" des principaux exploitants américains. Enfin, en France, les films ne sont donc pas coupés pour des raisons d'exploitation, ce qui arrive fréquemment chez les anglais et les américains ou les classifications sont des éléments beaucoup plus critiques de la carrière commercial des films.
Légiférer sur le sujet : la capacité d'une personne physique et morale de contester une décision administrative devant une juridiction indépendante est un droit fondamental sur lequel on ne va, heureusement, pas revenir.
Les classifications relèvent d'une appréciation, il n'y a pas de critère du genre : 20 coups de feux = -12 ans, une pénétration non simulée = - 18, etc... Encore heureux, d'ailleurs... Mais il est précisé dans la loi que ces classifications doivent prendre en compte la protection des mineurs, et c'est là-dessus que se base le conseil d'état pour dire que le ministère de la culture a pris une décision "erronée", a fait une erreur "manifeste" d'appréciation dans son interdiction en ne l'interdisant pas à tous les mineurs.
Mais le fait est que le texte est vague, et quelque part, c'est normal, donc, nous avons basculé dans un système où la conseil d'état devient une commission de classification bis. S'il y avait une solution législative simple à cette question, je pense qu'elle aurait déjà été prise...
Parce que à nouveau, "Promouvoir" représente des idées minoritaires en France, où tout le monde se fout un peu de ces histoires de classification et d'interdiction.
Pour avoir un visa d'exploitation, le film est passé devant la commission de classification qui lui attribue un visa et une éventuelle "interdiction au moins de...". Cette attribution de visa est une décision administrative, prise par une administration de l'état (en l'occurrence le ministère de la culture qui prend la décision finale : l'interdiction proposée par le commission de classification n'est que consultative ; en pratique, le ministère de la culture s'aligne sur cet avis).
Or, toute décision administrative peut être contestée devant une juridiction administrative par un particulier ou une association. Le recours suprême dans ce circuit est le conseil d'état, qui a forcément le dernier mot.
Ici, Promouvoir attaque la décision d'attribution du visa au motif que l'interdiction est la conséquence d'une "erreur manifeste d'appréciation" de la part de la commission de classification qui aurait du interdire le film avec une interdiction plus sévère. Le conseil d'état va dans leur sens, et annule la décision (un tribunal administratif annule une décision, il ne peut pas la modifier : le conseil d'état ne pourrait pas changer une classification - 12 en -18 par exemple).
Ce qui se passe après : on a l'exemple de "Baise moi" qui avait suivi le même parcours et que le ministère de la culture avait décidé de sortir finalement en -18 non classé X. Promouvoir était revenu à la charge et avait demandé le classement X, mais le conseil d'état les avait débouté.
Pour l'instant, la jurisprudence dans ces situations est que le conseil d'état demande donc qu'on recourt à l'interdiction au moins de 18 ans (mineur) mais pas au classement X réservé aux films à titre purement pornographique commercial.
Il y a donc bien une distinction entre un film porno "pur" et une oeuvre à caractère artistique qui ne se fait pas attribuer le classement X alors qu'il propose le même style de scène.
La distinction est importante car un film interdit au moins de 18 ans non X est a priori sortable dans tous les cinémas. C'est ce qui s'est passé avec Love qui a vu sa classification -16 modifiée peu après sa sortie en -18 non X (jugement du conseil d'état en référé, en urgence, puis décision du ministère de la culture), et qu'on a pu voir par exemple dans des MK2, UGC, gaumont, etc... Un film -18 non X sort en effet assez largement si il a un potentiel commercial (Saw 3 par exemple étaient sortis dans des cinémas gaumont et ugc).
Donc, non, une annulation de visa ne veut pas dire qu'un film est retiré définitivement de la circulation, mais il est de la responsabilité du ministère de la culture, éventuellement assisté par la commission de classification, d'attribuer un nouveau visa avec un nouveau classement.
En pratique, il est aujourd'hui forcé de mettre un -18 non X, car sinon, il est probable que le conseil d'état va annuler la nouvelle décision. Cela dit, dans tous ces cas, il n'y a jamais eu de classement X (qui réserve la distribution aux salles X, pratiquement disparues). A nouveau, le conseil d'état distingue donc entre des films artistiques et le porno au kilomètre...
Je trouve le système bien plus cool que le système américain néanmoins, car 1 - le système de classification US est un organisme privé, aux mains des majors, et il a été constaté qu'elle est plus coulante avec les films des 5 majors qui la contrôle qu'avec ceux des studios indépendants ; 2 - les films NC17 (équivalent de notre -18 non X) ne sortent pratiquement pas en salles aux USA pour raison de code de "bonne conduite" des principaux exploitants américains. Enfin, en France, les films ne sont donc pas coupés pour des raisons d'exploitation, ce qui arrive fréquemment chez les anglais et les américains ou les classifications sont des éléments beaucoup plus critiques de la carrière commercial des films.
Légiférer sur le sujet : la capacité d'une personne physique et morale de contester une décision administrative devant une juridiction indépendante est un droit fondamental sur lequel on ne va, heureusement, pas revenir.
Les classifications relèvent d'une appréciation, il n'y a pas de critère du genre : 20 coups de feux = -12 ans, une pénétration non simulée = - 18, etc... Encore heureux, d'ailleurs... Mais il est précisé dans la loi que ces classifications doivent prendre en compte la protection des mineurs, et c'est là-dessus que se base le conseil d'état pour dire que le ministère de la culture a pris une décision "erronée", a fait une erreur "manifeste" d'appréciation dans son interdiction en ne l'interdisant pas à tous les mineurs.
Mais le fait est que le texte est vague, et quelque part, c'est normal, donc, nous avons basculé dans un système où la conseil d'état devient une commission de classification bis. S'il y avait une solution législative simple à cette question, je pense qu'elle aurait déjà été prise...
Parce que à nouveau, "Promouvoir" représente des idées minoritaires en France, où tout le monde se fout un peu de ces histoires de classification et d'interdiction.
Re: Antichrist - Lars Von Trier (2009)
Je suis bien d'accord, on s'en fout un peu, comme pou Love, car je ne crois pas qu'aujourd'hui un classement -18 ou -16 change grand chose à la vie d'un film, qui plus est déjà sorti en salle.
Et puis comme le dit Manolito, contester une décision reste un droit fondamental, c'est vrai, dans un sens comme dans l'autre (des films comme Texas Chaisaw sont -16 maintenant par ex)
Et puis on peut aussi admettre que la première appréciation peut être inappropriée, après tout.
Je me souvient de Rambo 4 avec ses -12 par ex, et les gamins dans la salle... Ça me paraissait quand même valoir un -16.
Et puis comme le dit Manolito, contester une décision reste un droit fondamental, c'est vrai, dans un sens comme dans l'autre (des films comme Texas Chaisaw sont -16 maintenant par ex)
Et puis on peut aussi admettre que la première appréciation peut être inappropriée, après tout.
Je me souvient de Rambo 4 avec ses -12 par ex, et les gamins dans la salle... Ça me paraissait quand même valoir un -16.
Re: Antichrist - Lars Von Trier (2009)
Cela dit, c'est quand même un pas dans la mauvaise direction. Un beau jour, le conseil d'état pourrait refuser un -18 non x et forcer un classement X pour n'importe que film. Et sans son acceptation par le conseil d'état, pas de visa accordé...
Par ailleurs, la question est surtout de savoir en quoi des vieux juges et une association réactionnaire peuvent avoir autant, voire plus de poids qu'une commission de classification composée d'associations familiales de tous horizons et de professionnels de la santé et du cinéma, et un ministre d'un gouvernement élu.
Par ailleurs, la question est surtout de savoir en quoi des vieux juges et une association réactionnaire peuvent avoir autant, voire plus de poids qu'une commission de classification composée d'associations familiales de tous horizons et de professionnels de la santé et du cinéma, et un ministre d'un gouvernement élu.
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Re: Antichrist - Lars Von Trier (2009)
Entierement d'accord que de pouvoir contester une decision est un droit fondamental, mais si ca se joue de facon systematique et sur une clause "floue" / "technique", il y a abus.
Le probleme est le meme q'avec un nombre non-negligeable de textes legaux, on ne peut reglementer ABSOLUMENT TOUT, bref il faut laisser un peu de latitude...ce que certains peuvent detourner a leur avantage. Inquietant...
Le probleme est le meme q'avec un nombre non-negligeable de textes legaux, on ne peut reglementer ABSOLUMENT TOUT, bref il faut laisser un peu de latitude...ce que certains peuvent detourner a leur avantage. Inquietant...

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