Ex-Machina - Alex Garland (2014)
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Ex-Machina - Alex Garland (2014)
En compétition à Gerardmer 2015, c'était le film d'ouverture.
La critique est sur le site:
http://www.devildead.com/indexnews.php3?NewsID=9471
La critique est sur le site:
http://www.devildead.com/indexnews.php3?NewsID=9471
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Re: Ex-Machina - Alex Garland (2014)
Garland, la personnalité derrière "28 jours plus tard", "Sunshine" et "Dredd", continue à creuser son sillon très intéressant dans le cinéma fantastique anglais. Avec ce film de SF sur le sujet de l'intelligence artificielle, il joue sur l'urgence d'une situation qu'on nous annonce ces temps-ci comme à nos portes. Il signe un film assez passionnant, pas totalement parfait au niveau de la crédibilité, mais qui met de façon assez pertinente en rapport les rapports entre intelligence artificielle et moteurs de recherche ou autres médias sociaux/espions.
Ici, on est dans le refus du spectaculaire, dans la SF plus cérébrale, celle des meilleurs quatrième dimension ou de films comme Primer. Planent aussi discrètement des influences comme celles de Blade Runner ou 2001. Bref, ce n'est pas la révolution, mais de la SF rigoureuse, passionnée, à la conclusion acerbe, une réussite que je rapproche de celles d'un titre comme Moon pour son approche intègre de la SF. Bien meilleur que le gentil Her pour moi...
A voir ces jours-ci... dans les cinémas français où il est sorti cette semaine ! Vu pour ma part au MK2 Odéon...
Ici, on est dans le refus du spectaculaire, dans la SF plus cérébrale, celle des meilleurs quatrième dimension ou de films comme Primer. Planent aussi discrètement des influences comme celles de Blade Runner ou 2001. Bref, ce n'est pas la révolution, mais de la SF rigoureuse, passionnée, à la conclusion acerbe, une réussite que je rapproche de celles d'un titre comme Moon pour son approche intègre de la SF. Bien meilleur que le gentil Her pour moi...
A voir ces jours-ci... dans les cinémas français où il est sorti cette semaine ! Vu pour ma part au MK2 Odéon...
Re: Ex-Machina - Alex Garland (2014)
je rejoindrais plus la critique.. il y avait qq moments de fulgurance qui auraient pu amener à une paranoia très intéressante voire un thème théologique mais passé ça , hormis les décors je me suis un peu trop ennuyé.
Spoiler : :
Re: Ex-Machina - Alex Garland (2014)
Film aussi passionnant que son traitement est ennuyeux (des couloirs en veux tu en voila)...
Les dialogues sont bien écrits ce qui force à se concentrer pour espérer déceler des bribes d'informations qui permettront de comprendre l'intrigue. Et, j'ai trouvé que l'histoire manque un peu d'enjeux.
Finalement, J'ai quand même bien aimé mais cette histoire à un potentiel B dingue qui n'a jamais été exploité. La coquille est un peu vide à la fin pour moi même si je salue le cinéaste pour son film qui sort vraiment des sentiers battus.
Les dialogues sont bien écrits ce qui force à se concentrer pour espérer déceler des bribes d'informations qui permettront de comprendre l'intrigue. Et, j'ai trouvé que l'histoire manque un peu d'enjeux.
Finalement, J'ai quand même bien aimé mais cette histoire à un potentiel B dingue qui n'a jamais été exploité. La coquille est un peu vide à la fin pour moi même si je salue le cinéaste pour son film qui sort vraiment des sentiers battus.
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Re: Ex-Machina - Alex Garland (2014)
Pas que j'ai pas aimer, mais ce film est loin d'être le film de chevet en devenir de ces derniers années au niveau SF, plus une série B qui se voudrais un peu plus maligne que bien d'autres sur le même sujet. Quand je le compare à Moon ou à d'autres c'est quand même un bon cran en dessous.
On est bien plus dans un spin-off du 2001 de Stanley Kubrick sur le Hal 9000.
C'est d'ailleurs bien là, la grande qualité du film s'inspirer des décors épurer, du coté glacial du 2001. Dommage qu'a aucun moment lorsqu'il y a quelques légère monté d'angoisse, se ne soit mieux exploité. En gros il ne se passe pas grand chose, en dehors de cette monté de paranoïa, le métrage de Alex Garland s'appuye complétement sur ces séquences dialogués. Et au final n'apporte rien, ou si peut par rapport par exemple a un Automata qui partage des doutes identique. D'ailleurs on ne ressent aucune sympathie pour l'un protagonistes (humains ou AI), tellement il n'y a plus aucune place au doute, toute est presque millimétré pour douté ne serait ce qu'un peu. Si des scénario classique comme Sunshine ou Dredd fonctionnais assez bien dans un genre définit le survival dans l'espace ou dans un immeuble. Ici ce huis clos monté façon thriller ne fonctionnant que sur ces dialogues finira par abrutir la plupart des spectateurs, et il faudra être vraiment bon publique pour trouver cela au dessus du lot. D'où peut-être le faite qu'il soit relativement passé inaperçu en dehors des festival dédier a ce genre de SF.
Le pire pour moi étant sur celui-ci, le fait de vouloir nous faire une thèse sur Dieu, Prométhée. Le mythe de Frankenstein n'est pas loin, d'ailleurs l'action est étalé sur une semaine, façon genèses. Mais là ou Kubrick laissait son spectateur assez libre de choisir avec une formidable parabole sur la création.
Alex Garland vide ces cartouches assez vite, et la fin donne bien dans le pessimisme façon Terminator new age
Encore une fois aucune empathie ne se créer autour de ces 3 personnage, finalement bien creux.
Sa donnerais presque envie de se revoir l'avant dernier film de Ridley Scott le Prometheus, qui je trouve fonctionnais beaucoup mieux et bénéficiait de séquences angoissante bien plus réussit. Après certes s'est pas le même budget 15 millions face à un déferlement de Sfx dernier cri
Bref pour un premier film s'est réaliser avec professionnalisme, Alex Garland a de l'avenir. Mais ce Ex-machina est loin d'être un très grand film, du moins en ce qui me concerne.
On est bien plus dans un spin-off du 2001 de Stanley Kubrick sur le Hal 9000.
C'est d'ailleurs bien là, la grande qualité du film s'inspirer des décors épurer, du coté glacial du 2001. Dommage qu'a aucun moment lorsqu'il y a quelques légère monté d'angoisse, se ne soit mieux exploité. En gros il ne se passe pas grand chose, en dehors de cette monté de paranoïa, le métrage de Alex Garland s'appuye complétement sur ces séquences dialogués. Et au final n'apporte rien, ou si peut par rapport par exemple a un Automata qui partage des doutes identique. D'ailleurs on ne ressent aucune sympathie pour l'un protagonistes (humains ou AI), tellement il n'y a plus aucune place au doute, toute est presque millimétré pour douté ne serait ce qu'un peu. Si des scénario classique comme Sunshine ou Dredd fonctionnais assez bien dans un genre définit le survival dans l'espace ou dans un immeuble. Ici ce huis clos monté façon thriller ne fonctionnant que sur ces dialogues finira par abrutir la plupart des spectateurs, et il faudra être vraiment bon publique pour trouver cela au dessus du lot. D'où peut-être le faite qu'il soit relativement passé inaperçu en dehors des festival dédier a ce genre de SF.
Le pire pour moi étant sur celui-ci, le fait de vouloir nous faire une thèse sur Dieu, Prométhée. Le mythe de Frankenstein n'est pas loin, d'ailleurs l'action est étalé sur une semaine, façon genèses. Mais là ou Kubrick laissait son spectateur assez libre de choisir avec une formidable parabole sur la création.
Alex Garland vide ces cartouches assez vite, et la fin donne bien dans le pessimisme façon Terminator new age
Encore une fois aucune empathie ne se créer autour de ces 3 personnage, finalement bien creux.
Sa donnerais presque envie de se revoir l'avant dernier film de Ridley Scott le Prometheus, qui je trouve fonctionnais beaucoup mieux et bénéficiait de séquences angoissante bien plus réussit. Après certes s'est pas le même budget 15 millions face à un déferlement de Sfx dernier cri
Bref pour un premier film s'est réaliser avec professionnalisme, Alex Garland a de l'avenir. Mais ce Ex-machina est loin d'être un très grand film, du moins en ce qui me concerne.
Toi t'est un flic..? Non j'uis un con.
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Re: Ex-Machina - Alex Garland (2014)
Critique très intéressante car il y a certaines idées à côté desquelles j'étais passé.
J'ai vu le film cette semaine en famille et il est difficile de ne pas spoiler. Je vais donc m'efforcer de donner un sentiment général.
Contrairement à fiend41, mon fils de 12 ans et moi avons ressenti un climat de paranoïa. Nous avions plusieurs hypothèses et nous nous les sommes confrontées après le film.
Ma femme elle, a suivi tranquillement le film mais s'est ennuyée.
Je trouve donc que ce film n'est certainement pas un chef d'oeuvre de la SF mais qu'il reste bien au dessus de la moyenne.
En tout cas, les avis précédents m'ont incité à voir Moon.
J'ai vu le film cette semaine en famille et il est difficile de ne pas spoiler. Je vais donc m'efforcer de donner un sentiment général.
Contrairement à fiend41, mon fils de 12 ans et moi avons ressenti un climat de paranoïa. Nous avions plusieurs hypothèses et nous nous les sommes confrontées après le film.
Ma femme elle, a suivi tranquillement le film mais s'est ennuyée.
Je trouve donc que ce film n'est certainement pas un chef d'oeuvre de la SF mais qu'il reste bien au dessus de la moyenne.
En tout cas, les avis précédents m'ont incité à voir Moon.
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Re: Ex-Machina - Alex Garland (2014)
Comme je dis plus haut le film est pas mauvais, surtout dans cette période de morosité (pour moi en tous cas dans le domaine SF-Fantastique au cinéma). J'en attendais clairement trop, de la part d'un réalisateur qui a écris le scénario de Auprès de Moi et pour Toujours. Les personnages sont presque tous antipathique dans ce Ex-machina. Clairement l'AI semble complétement parasité par ces deux interlocuteurs humains sur la fin, celle-ci semble aussi expédier que cela pouvait le paraitre sur Sunshine par exemple, seulement sur celui-ci sa fonctionnais du moins dans mon cas encore une fois, si on est preneur de ce genre de fin, on prendra extrêmement de plaisir à le voir.
Après il y a aussi le fait que je l'est visionné après des films comme The Machine de Caradog W. James qui a n'a eu aucune publicité, et s'est bien dommage. Ou le Automata qui si il joue moins sur l'aspect paranoïa est vraiment pas mal, dommage que la plupart des critiques se soit arrêtez sur le botox de Melanie Griffith, alors que son personnage n'a qu'un temps de présence ridicule à l'écran.
Bref, je vais pas lui faire de la pub, vu l’encensement et les prix qu'il a reçu à Gerardmer ou ailleurs
Et pour enfoncer définitivement le clou j'avais fait un comparatif comme beaucoup avec le 2001 de Kubrick, mais il suffirais de le mettre simplement devant the master piece of SF concernant les AI ou être artificiel créer par l'humain, à savoir le Blade Runner de Ridley Scott. Pour comprendre pourquoi Ex-Machina est un film minuscule qui ne raconte finalement pas grand chose, même s'il fait passer un bon petit devant son écran.
Après il y a aussi le fait que je l'est visionné après des films comme The Machine de Caradog W. James qui a n'a eu aucune publicité, et s'est bien dommage. Ou le Automata qui si il joue moins sur l'aspect paranoïa est vraiment pas mal, dommage que la plupart des critiques se soit arrêtez sur le botox de Melanie Griffith, alors que son personnage n'a qu'un temps de présence ridicule à l'écran.
Bref, je vais pas lui faire de la pub, vu l’encensement et les prix qu'il a reçu à Gerardmer ou ailleurs
Et pour enfoncer définitivement le clou j'avais fait un comparatif comme beaucoup avec le 2001 de Kubrick, mais il suffirais de le mettre simplement devant the master piece of SF concernant les AI ou être artificiel créer par l'humain, à savoir le Blade Runner de Ridley Scott. Pour comprendre pourquoi Ex-Machina est un film minuscule qui ne raconte finalement pas grand chose, même s'il fait passer un bon petit devant son écran.
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Re: Ex-Machina - Alex Garland (2014)
Excellente ambiance pour ce petit film maîtrisé au scenario habile. Domage effectivement que le troisième tiers s'avère moins passionnant que ce qui précède.
Avez vous ressenti aussi cette touche finale misanthrope, qui au-delà du test de Turing
Avez vous ressenti aussi cette touche finale misanthrope, qui au-delà du test de Turing
Spoiler : :
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Re: Ex-Machina - Alex Garland (2014)
Cosmodog a écrit :Avez vous ressenti aussi cette touche finale misanthrope, qui au-delà du test de TuringSpoiler : :
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Re: Ex-Machina - Alex Garland (2014)
Vu a l'instant sur Mazon Prime.
Beaucoup aime pour ma part.
Film tres intellectuel sur un sujet apparemment pointu, sorte de chapitre zero dans le developpement du HAL9000 de 2001: A Space Odyssey, le film ressemble surtout a l'adaptation d'une piece de theatre pour son cote essentiellement statique, son cast limite et son action limitee a des dialogues.
On aime ou on n'aime pas.
Cote personnages, de nouveau la barre est mise assez haut.
On a un proto-Steve Jobs (assez connu pour ne PAS avoir ete exactement le "patron reve", car cassant, vexant ou clivant), qui dirigerait non pas Apple, mais plutot Google (ou maintenant "Alphabet"), car un moteur de recherche utilise a 94% par la population, avec un peu de Mark Zukerberg pour le cote aggregation de donnees via SNS (sous-entendu) ou engrangees lateralement). Bref, un film "dans l'air du temps" en ce qui concerne AI, informatique, mode de communications/socialisation.
Le test de Turing n'est pas neuf. Votre serviteur en ayant "exprimente" un voila deja plus de 13 ans.
C'etait au detour d'une soiree a surfer sur internet. Le site d'une compagnie creeant des "avatars" et qui permettait de "dialoguer" avec eux (via entree de texte) sur le site.
Me rappelle plus du nom de l'avatar. Il etait "feminin" et designe facon personnage de manga/anime.
Au detour de plusieurs heures etalees sur plusieurs semaines, le resultat de nos "sessions" etait bluffant.
Bien sur, la technologie etait limitee, mais un "dialogue" etait possible. Ses reactions variaient facon "Microsoft Office Assistant" (vous savez sur XP, le petit vieux, le chien, le chat, le trombone, etc) avec une animation en consequence.
J'essayait de la "blouser".
"I would like to f.ck you". Elle degaine un flingue.
"How about a date?" Elle rougit.
Les programmeurs avaient de l'humour.
Certains de mes textes recevaient des reponses "pertinentes", d'autres de reponses "joker" (qui fesaient office de passe-partout).
Apres 2-3 semaines de soirees questions-reponses, j'ai prefere arreter. C'etait tres "addictif".
Pas dans un sens "sentimental" , mais dans un sens "debugging" (trouver la faille, un peu comme quand on joue aux echecs contre un programme justement, tiens, tiens). Il y avait aussi l'etrange (et inconfortable) impression, que les "choses allaient devenir TRES interessantes" a l'avenir en matiere de technologie AI.
Pour en revenir au film.
En fait, les enjeux font beaucoup penser au test Voight-Kampff de Balde Runner, meme si on devine assez facilement que plus que l'AI, le sujet du film est...l'etre humain.
Face a un Nathan cassant, dominant sous tous les angles (le "Male-Alpha "intellectuel, sexuel) et controllant TOUT, son environnement, ses employees, sa "creation", tous commencent a se rebeller: Eva, Caleb, Kyoko.
Pas sur de quoi en tirer par contre? Message a la rebellion contre Microsoft, Apple, Facebook, Google, Alphabet, car pourvoyeur d'une fausse "humanite" d'une fausse "societe"? Rejet du "progres"? Interrogation sur ce qu'est ce fameux "progres" qui aux dernieres nouvelles va envoyer (professionallement) au tapis 40 - 50% de la masse salariale/travailleuse?
A vrai dire, on a un peu l'impression de voir un sous-Kubrik sur le sujet assez "brulant" de l'AI.
Ceci n'est pas vraiment a prendre dans mauvais sens, loin de la. S'attaquer a Kubrik n'est pas a la portee de tous.
A vrai dire, le probleme du film est qu'on finit par avoir un peu d'avance sur le deroulement (et les personnages)...sion ne se laisse pas tromper par l'assistante (Eva/l'AI) et se concentre sur le prestidigitateur (Nathan/Caleb/Les protagonistes humains).
Il y a 13+ ans, bibi s'est considere "testeur" et (quelque part) "teste", il n'a donc pas lache les prestidigitateurs des yeux et en est venu a anticiper leurs "coups". (Bibi aime aussi beaucoup le "human-watching", notamment a travers la fenetre d'un restaurant ou a partir d'une terrasse. Ce genre de "hobby" peut aider d'autres a debusquer le pourquoi du comment du film. )
Le film n'en reste cependant pas moins une excellente "partie" et largement au-dessus de la serie "B", posant des questions interessantes, meme si Kubrik posait deja les memes questions il y 50 ans...
A ce titre, on parle beaucoup de Ghost in the Shell ces derniers temps (et pas pour en dire du bien ), sans avoir vu GiTS (ca sera pour une loc'), j'ai un peu l'impression que des 2, c'est Ex-Machina qui aborde mieux le probleme. M'enfin, je confirmerai quand j'aurai vu GiTS.
Ex-Machina: 4.0 / 5 (pas mal, pas mal du tout, pas un "coup de genie", mais des idees ambitieuses, ca devient rare dans le cinoche de nos jours)
Beaucoup aime pour ma part.
Film tres intellectuel sur un sujet apparemment pointu, sorte de chapitre zero dans le developpement du HAL9000 de 2001: A Space Odyssey, le film ressemble surtout a l'adaptation d'une piece de theatre pour son cote essentiellement statique, son cast limite et son action limitee a des dialogues.
On aime ou on n'aime pas.
Cote personnages, de nouveau la barre est mise assez haut.
On a un proto-Steve Jobs (assez connu pour ne PAS avoir ete exactement le "patron reve", car cassant, vexant ou clivant), qui dirigerait non pas Apple, mais plutot Google (ou maintenant "Alphabet"), car un moteur de recherche utilise a 94% par la population, avec un peu de Mark Zukerberg pour le cote aggregation de donnees via SNS (sous-entendu) ou engrangees lateralement). Bref, un film "dans l'air du temps" en ce qui concerne AI, informatique, mode de communications/socialisation.
Le test de Turing n'est pas neuf. Votre serviteur en ayant "exprimente" un voila deja plus de 13 ans.
C'etait au detour d'une soiree a surfer sur internet. Le site d'une compagnie creeant des "avatars" et qui permettait de "dialoguer" avec eux (via entree de texte) sur le site.
Me rappelle plus du nom de l'avatar. Il etait "feminin" et designe facon personnage de manga/anime.
Au detour de plusieurs heures etalees sur plusieurs semaines, le resultat de nos "sessions" etait bluffant.
Bien sur, la technologie etait limitee, mais un "dialogue" etait possible. Ses reactions variaient facon "Microsoft Office Assistant" (vous savez sur XP, le petit vieux, le chien, le chat, le trombone, etc) avec une animation en consequence.
J'essayait de la "blouser".
"I would like to f.ck you". Elle degaine un flingue.
"How about a date?" Elle rougit.
Les programmeurs avaient de l'humour.
Certains de mes textes recevaient des reponses "pertinentes", d'autres de reponses "joker" (qui fesaient office de passe-partout).
Apres 2-3 semaines de soirees questions-reponses, j'ai prefere arreter. C'etait tres "addictif".
Pas dans un sens "sentimental" , mais dans un sens "debugging" (trouver la faille, un peu comme quand on joue aux echecs contre un programme justement, tiens, tiens). Il y avait aussi l'etrange (et inconfortable) impression, que les "choses allaient devenir TRES interessantes" a l'avenir en matiere de technologie AI.
Pour en revenir au film.
En fait, les enjeux font beaucoup penser au test Voight-Kampff de Balde Runner, meme si on devine assez facilement que plus que l'AI, le sujet du film est...l'etre humain.
Face a un Nathan cassant, dominant sous tous les angles (le "Male-Alpha "intellectuel, sexuel) et controllant TOUT, son environnement, ses employees, sa "creation", tous commencent a se rebeller: Eva, Caleb, Kyoko.
Pas sur de quoi en tirer par contre? Message a la rebellion contre Microsoft, Apple, Facebook, Google, Alphabet, car pourvoyeur d'une fausse "humanite" d'une fausse "societe"? Rejet du "progres"? Interrogation sur ce qu'est ce fameux "progres" qui aux dernieres nouvelles va envoyer (professionallement) au tapis 40 - 50% de la masse salariale/travailleuse?
A vrai dire, on a un peu l'impression de voir un sous-Kubrik sur le sujet assez "brulant" de l'AI.
Ceci n'est pas vraiment a prendre dans mauvais sens, loin de la. S'attaquer a Kubrik n'est pas a la portee de tous.
A vrai dire, le probleme du film est qu'on finit par avoir un peu d'avance sur le deroulement (et les personnages)...sion ne se laisse pas tromper par l'assistante (Eva/l'AI) et se concentre sur le prestidigitateur (Nathan/Caleb/Les protagonistes humains).
Il y a 13+ ans, bibi s'est considere "testeur" et (quelque part) "teste", il n'a donc pas lache les prestidigitateurs des yeux et en est venu a anticiper leurs "coups". (Bibi aime aussi beaucoup le "human-watching", notamment a travers la fenetre d'un restaurant ou a partir d'une terrasse. Ce genre de "hobby" peut aider d'autres a debusquer le pourquoi du comment du film. )
Le film n'en reste cependant pas moins une excellente "partie" et largement au-dessus de la serie "B", posant des questions interessantes, meme si Kubrik posait deja les memes questions il y 50 ans...
A ce titre, on parle beaucoup de Ghost in the Shell ces derniers temps (et pas pour en dire du bien ), sans avoir vu GiTS (ca sera pour une loc'), j'ai un peu l'impression que des 2, c'est Ex-Machina qui aborde mieux le probleme. M'enfin, je confirmerai quand j'aurai vu GiTS.
Ex-Machina: 4.0 / 5 (pas mal, pas mal du tout, pas un "coup de genie", mais des idees ambitieuses, ca devient rare dans le cinoche de nos jours)
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
Re: Ex-Machina - Alex Garland (2014)
J'ai revu le film sur Prime Vidéo avec beaucoup de plaisir.
C'est vraiment un film qui supporte très bien un deuxième visionnage. D'après le premier message que j'ai posté, j'ai même beaucoup plus aimé maintenant que la première fois.
Donc, quelques années après sa sortie, ce Ex Machina est encore plus d'actualité. Mais, je pense aussi qu'il s'agit d'un film foisonnant d'idées un peu étranges. Les idées sont donc rarement totalement exploitées, mais elles forment un tout cohérent qui amènent à la résolution du film.
La thématique de manipulation est omniprésente également et je me demande même si le film n'a pas l'ambition de proposer un nouveau test de Turing, moins conversationnel et plus comportemental. En tout cas, l'histoire fonctionne une seconde fois.
Pour une fois, je n'ai pas perdu mon temps à revoir un film et j'ai vraiment beaucoup apprécié. Le film semble un peu oublié aujourd'hui, mais il a le potentiel de s'imposer comme une référence SF sur le long terme (à mon avis).
C'est vraiment un film qui supporte très bien un deuxième visionnage. D'après le premier message que j'ai posté, j'ai même beaucoup plus aimé maintenant que la première fois.
Donc, quelques années après sa sortie, ce Ex Machina est encore plus d'actualité. Mais, je pense aussi qu'il s'agit d'un film foisonnant d'idées un peu étranges. Les idées sont donc rarement totalement exploitées, mais elles forment un tout cohérent qui amènent à la résolution du film.
Spoiler : :
Pour une fois, je n'ai pas perdu mon temps à revoir un film et j'ai vraiment beaucoup apprécié. Le film semble un peu oublié aujourd'hui, mais il a le potentiel de s'imposer comme une référence SF sur le long terme (à mon avis).
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Re: Ex-Machina - Alex Garland (2014)
Je viens de revoir le film, et si la première fois je m'étais focalisé sur le côté SF/anticipation avec les IA, "more human than human", etc., cette fois ce qui s'est dégagé avant tout c'est la transposition de la guerre des sexes, une version 2.0 en quelque sorte.
On a d'un côté un businessman psychopathe qui tente de créer la femme idéale à ses yeux, docile et à son service, qu'il garde dans son bunker et sur laquelle il a le droit de vie ou de mort tel un barbe bleu moderne.
L'autre est un jeune cadre frustré qui joue au peeping tom et se laisse duper, berné par la possibilité d'affection d'une belle "femme" à son égard.
Et puis il y a l'émancipation, même si les opprimés n'ont de féminin que les apparences qu'on leur a attribuées, s'adaptant et se servant des faiblesses de leur créateur et d'un testeur pour prendre le contrôle.
On a d'un côté un businessman psychopathe qui tente de créer la femme idéale à ses yeux, docile et à son service, qu'il garde dans son bunker et sur laquelle il a le droit de vie ou de mort tel un barbe bleu moderne.
L'autre est un jeune cadre frustré qui joue au peeping tom et se laisse duper, berné par la possibilité d'affection d'une belle "femme" à son égard.
Et puis il y a l'émancipation, même si les opprimés n'ont de féminin que les apparences qu'on leur a attribuées, s'adaptant et se servant des faiblesses de leur créateur et d'un testeur pour prendre le contrôle.