Lady Snowblood - Toshiya Fujita (1973-74)

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Shinji
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Re: lady snowblood

Message par Shinji » mer. oct. 03, 2012 11:46 am

Filou a écrit :Et dire que ces films ne sont même pas sortis en DVD chez nous :roll: .
Et le BR ne sortira sans doute pas plus...

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orco
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Re: lady snowblood

Message par orco » mar. déc. 02, 2014 8:31 pm

HK video sortira Lady Snowblood en Blu-Ray en 2015 (ainsi que d'autres films japonais dont du Godzilla!). Espérons qu'ils ne le foirent pas comme les Yokai Monsters...

http://www.1kult.com/2014/12/02/dvd-br- ... o-en-2015/

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gnome
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Re: lady snowblood

Message par gnome » mer. déc. 03, 2014 5:57 pm

orco a écrit :HK video sortira Lady Snowblood en Blu-Ray en 2015 (ainsi que d'autres films japonais dont du Godzilla!). Espérons qu'ils ne le foirent pas comme les Yokai Monsters...

http://www.1kult.com/2014/12/02/dvd-br- ... o-en-2015/
Croisons les doigts. J'attends. J'étais prêt à acheter l'édition anglaise à l'image un peu grise. J'attendrai.
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Heinrich
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Re: Lady Snowblood - Toshiya Fujita (1973-74)

Message par Heinrich » lun. oct. 19, 2015 9:24 pm

ça ressort chez Criterion.. :shock:

New 2K digital restorations of both films, with uncompressed monaural soundtracks on the Blu-rays
New interviews with Kazuo Koike, the writer of the manga on which the films are based, and screenwriter Norio Osada

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Superwonderscope
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Re: Lady Snowblood - Toshiya Fujita (1973-74)

Message par Superwonderscope » lun. avr. 04, 2016 2:44 pm

Enfin vu sur le Blu Ray Criterion.

C'est en effet magnifique! Un visuel spectaculaire, lumineux, aux couleurs flamboyantes. Un univers quasi fantasmagorique aux décors ciselés et aux plans superbement construits.
Je mettrai un bémol sur la construction en flashback qui m'a un peu fait sortir du récit. Je ne comprendrai jamais pourquoi certains auteurs brisent la linéarité du récit cinématographique. (sauf si, bien sûr, le flash back est nécessaire ou est basé dessus. ce qui n'est pas le cas ici).
J'ai trouvé cela un peu long à la fin, rajoutant un peu à la sauce.
Il reste cependant indéniable que l'attrait visuel, le contrepoint politique (et un anti-modernisme capitaliste venu droit du monde occidental que j'ai ressenti comme étant assez primaire) et un magnifique portrait de femme forte et marquée ont emporté mon adhésion.

Et une restauration 2K à tomber à la renverse pour le traitement visuel (je suis moins enthousiaste sur la piste sonore.). La première scène neigeuse où Yuki charge pour la première fois avec son ombrelle est redoutablement belle, et douloureuse.
Très belle interview du scénariste!
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?

Shinji
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Re: Lady Snowblood - Toshiya Fujita (1973-74)

Message par Shinji » dim. juin 05, 2016 10:57 pm

L'image du BR UK était pas mal, mais trop sombre. Je suis bon pour une recommande...

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Teurk le Sicaire
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Re: Lady Snowblood - Toshiya Fujita (1973-74)

Message par Teurk le Sicaire » jeu. juin 04, 2020 5:59 pm

Lady Snowblood m'avait durablement marqué la rétine lorsque je l'avais découvert. Ce revisionnage est l'occasion de sortir du souvenir idéalisé et d'en revenir à ce qu'est vraiment le film : une série B efficace et imparfaite, frappée de fulgurances qui en expliquent le statut culte.

Le personnage de la Blanche-Neige du massacre (dixit le jeu de mot du titre original) est évidemment un des points forts du film : parfaite illustration de l'enfant fonction qui n'a pour but existentiel que de satisfaire l'exigence maternelle, Yuki se confond avec l'héritage de la vengeance, fardeau auquel elle ne peut échapper. Fruit d'un viol collectif, elle doit retourner la violence dont elle est issue contre ses géniteurs afin d'apaiser l'âme de parents qu'elle n'a jamais connu, mais elle se confronte également aux angoisses de néantisation lorsqu'elle aura accompli sa quête. Comment alors redonner un sens autre à sa vie et peut-on éviter d'enclencher un cycle sans fin de vengeance ?

Dans le rôle phare, Meiko Kaji est parfaite, mettant au service de Yuki son célèbre regard transperçant, tout en grâce discrète qui vient contraster avec le graphisme extrême des combats : les geysers de sang rouge vif barbouillent personnages comme paysage (même la mer déchainée ne parvient à s'en laver), dans un excès typique du genre qui s'accentue ici encore plus de par le jeu constant des couleurs rouge et blanc. L'amateur de rougeot (moi, moi !) y trouve indéniablement son compte, d'autant que tout ceci se déroule souvent dans de très beaux décors (l'incontournable scène sous la neige).

La réalisation et le montage offrent également quelques beaux accès de modernité : le découpage de l'histoire en chapitres (coucou Tarantino), les séquences de narration en voix off avec des photos fixes qui finissent par embrayer sur l'action (difficile de ne pas penser au style Fukasaku dans Combat sans code d'honneur), les illustrations bédés, les dézooms lointains... Et puis cette chanson titre Urami Bushi que Kill Bill a fait passer à la postérité. Lady Snowblood connait bien quelques imperfections (la construction parfois un peu trop éparse, un léger abus de gimmick sérialesques...) et se montre moins trash que le manga corsé de Kamimura/Koike (est-ce toutefois un mal ?) mais il se rattrape vite par de grands moments marquants, tels les confrontations meurtrières des conjurés, l'entrainement à la dure de la jeune Yuki ou ce grand final magnifique.

Il est juste, comme l'écrit Léonard Haddad, de reconnaitre que "le titre, l'actrice et le personnage sont sans doute plus grands que les films eux-mêmes". Mais quel film, tout de même !

A noter que la restauration HD du BR de HK Video laisse un sentiment de perfectibilité, surtout au regard des magnifiques photos d'exploitation qui illustrent le livret.

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