A la recherche du bonheur - Gabriele Muccino - 2007

[DPG]

Hop, ouvrons un thread sur un des films que j'attend le plus en ce début d'année 2007 !

Voilà, l'histoire :

Représentant de commerce, Chris Gardner a du mal à gagner sa vie. Il jongle pour s'en sortir, mais sa compagne supporte de moins en moins leur précarité. Elle finit par quitter Chris et leur petit garçon de cinq ans, Christopher.
Désormais seul responsable de son fils, Chris se démène pour décrocher un job, sans succès. Lorsqu'il obtient finalement un stage dans une prestigieuse firme de courtage, il se donne à fond, même si pour le moment il n'est pas payé. Incapable de régler son loyer, il se retrouve à la rue avec Christopher. Le père et le fils dorment dans des foyers ou des gares, cherchant des refuges de fortune au jour le jour.
Perdu dans la pire épreuve de sa vie, Chris continue à veiller sur Christopher, puisant dans l'affection et la confiance de son fils la force de surmonter les obstacles...


C'est avec Will Smith et son propre fils, et aussi Thandie Newton.

Ca vient de cartonner aux USA, avec déjà 125 M de $ au box office.

Ca sent le gros melo qui fait peur !


Et pourquoi je l'attends me direz vous ?

Et bien pour une seule raison : le real, Gabriele Muccino, qui après un début de carrière brillant en Italie, a cédé aux sirènes hollywoodiennes, et vu que j'ai bien aimé son précedent opus ("Souviens toi de moi") et A-DO-RE celui d'avant ("Juste un baiser" un de mes films préférés de ces dernières années, tout simplement), et bien je suis curieux de voir comment il a négocié son passage outre Atlantique ! Reponse en salles le 31 janvier

[Superfly]

Le film dure 2h et putain faut tenir. Smith a produit son ticket pour les Oscars Alors le film n'est pas mauvais. Monsieur Poisse qui passe son temps à courir un peu partout tout en essayant d'éduquer son fils... mais putain 2h comme ça !!! Heureusement que la fin est jolie. Les ricains sont fous de ce genre d'histoire d'une amérique qui donne sa chance à tout le monde qui se retire le doigt du cul (le contraire de chez nous donc). Mais 2h !!!

Le plus rigolo, c'est que le mec va bosser dans un système qui, entre autre, est le responsable de la misère où il se retrouve Mais faut pas critiquer le rêve américain.

[DPG]

Vu cet aprem', je dois dire que je suis qd meme plutot déçu et je rejoins à peu près l'avis de Superfly. J'ai bien senti passer les 2h et on peut pas dire que le tout soit d'une grande finesse. On a une espèce de mélange entre les mélos typiquement américains et un coté plus "réaliste", pt être la touche apportée par Muccino, sorte de neo-realisme moderne, notamment pour tous les passages dans les foyers d'accueil. Mais bon, franchement on ne s'attache jamais vraiment à ce perso et son fils, on suit ça sans vraie passion, malgré qques belles scènes ici ou là, c'est très convenu, très (trop ?) classique, sans surprises. Will Smith est plutot bien, son fils aussi, mais là on croit finalement avoir affaire à un truc comme "Le mélo américain pour les Nuls" en quelque sorte. Dommage.

[Pseudopode]

Je fondais beaucoup d'espoirs dans ce film mais en vous lisant j'ai peur d'être déçu à mon tour...

[bluesoul]

Tiens, bibi l'avait vu celui-la avec sa moitie sur le satellite. Bilan avis TRES mitige (un euphemisme ).

La realisation est nickel, Will Smith et Smith jr. sont tres bon.

Essentiellement, la narration suit une "decheance", suivie par une "redemption" pour culminer en une "success-story". D'ou l'idee de la "poursuite du bonheur". Et c'est en considerant ce cheminement qu'on voit ou est le probleme, enfin, les 2 problemes.

D'abord, le personnage principal: Gardner (pas Will Smith, mais le personnage reel qui a inspire le recit via son autobiographie).

D'abord avec le point de depart: la decheance. Gardner echoue dans son business, sa femme le quitte et il se retrouve crible de dettes et sans le sou avec son fils. Pourquoi?
'Ben, au risque de paraitre "mechant", parce que c'est quand meme un sacre c.n.

Notre bonhomme qui semble avoir une vie plutot "normale" (pas riche, mais pas dans le caniveau non plus), se laisse pigeonner par du Multilevel Marketing.

Pour ceux qui ne connaissent pas, voila un expose rigolo (mais dans la langue de Mark Twain) ou le drolatique (John Oliver) cotoie la colere (les compagnies qui se livre au MLM) et le pathetique (la naivete des victimes des MLM)--et c'est justement dans les victimes pathetiques que bibi classera Gardner.



Bref, Gardner est un imbecile qui met en jeu ses economies, sa couple, sa famille, l'avenir de son gosse...et perd. Sa femme le plaque (tant pis pour lui) et l'abandonne avec son gosse (ca, c'est pas cool, par contre !).

Il s'accroche...(a son gosse...? Je sais pas, mais si oui, c'est le gosse qui a du merite plutot).

Il remonte la pente et reussit. Success-story, bonheur, happy end.

Ce qui nous amene a la conclusion. Il est devenu riche...et est donc heureux (Pursuit of Happyness achevee!). Cette conclusion nous ramene indirectement au debut, c'est parce qu'il voulait "devenir riche" qu'il s'est fait mechamment empapahouter avec un MLM, ce qui nous amene a la conclusion que le "bonheur" que recherche Gardner--et qu'il a trouve--se resume a un paquet de dollars...

C'est pour un paquet de biffetons qu'il a tout perdu et s'est retrouve endette a cause de camelotte a la tonne et c'est grace a beaucoup de biffetons qu'il est maintenant "heu-reux" (d'apres wiki, notre bonhomme peserait dans les 60 Mio USD).

Ca, le bonhomme, sa vision du bonheur, 'ben bibi et madame, on n'a pas accroche et on a trouve que ce qu'il lui est arrive (sa degringolade) etait plutot bien fait pour sa g.. et avons a vrai dire regrette la "morale" de l'histoire (son succes), selon laquelle on peut etre TRES c.., malchanceux, fiche tout en l'air...et s'en sortir...Mouais...

Desole, mais Gardner est franchement le genre de type que bibi n'a pas envie de frequenter. Nos valeurs sont beauuuuuucoup trop differentes...

(Au passage, la partie avec sa femme qui le plaque est zappee en 4eme vitesse et je serais curieux de connaitre la version de l'ex-madame Gardner et ce qu'elle a a dire sur son genie des alpages de mari! )

The Pursuit of Happyness: 3.25 / 5 (surtout pour le cote "pro" et technique de la realisation et l'interpretation, le perso principal ne meritant qu'un coup de pied au c.. )

Un film que je ne regarderais surement pas une deuxieme fois.

Ajout: comme a mon habitude, je lis les posts precedents apres avoir poste moi-meme. Si je suis d'accord que c'est un "melo", car c'est effectivement larmoyant, cet aspect un tantinet "bidon", car il s'agit plus d'une success-story ou le mec sort du ruisseau pour atteindre les etoiles. Son probleme etant qu'il doit passer par la case "souffrances" au passage, gageons qu'il avait prevu de devenir riche a nettement...mois de frais.

Mais nan, vraiment un sale c.n a qui j'ai envie de decocher un coup de pied.
Salaud de pauvre, tiens!

[MadXav]

Un très beau film, très bien joué, très touchant, mais avec un final et une morale à vomir. Pendant 1h40 on aime cette relation père-fils, on les trouve beaux, attachants, on a envie de les soutenir, on a envie qu'ils sortent de la misère. Puis le père trouve un taf, s'y consacre jour et nuit, ne voit plus son fils et devient super riche. Et ça, c'est le Happy-End. Wouaw. Bravo les gars ! Vous venez de nous démontrer en 2h que le rêve américain c'est d'la merde !

Une belle démonstration de ce qu'un homme ne doit pas faire s'il veut rester père. Ceci dit, Will Smith est coutumier puisqu'il nous a faire une autre démonstration avec AFTER EARTH et sa théorie de "tu dois en chier ça fera de toi un homme". Et d'une manière générale, la "Starification" précoce de ses enfants en dit long sur ce père modèle...

[bluesoul]

Une belle démonstration de ce qu'un homme ne doit pas faire s'il veut rester père.

Ou mari, chef de famille, voire etre humain, etc. Berk!

Ceci dit, Will Smith est coutumier puisqu'il nous a faire une autre démonstration avec AFTER EARTH et sa théorie de "tu dois en chier ça fera de toi un homme".

La, je dirais plutot qu'il fait de mauvais choix en matiere de film...(benefice du doute inside).

Et d'une manière générale, la "Starification" précoce de ses enfants en dit long sur ce père modèle...

AUCUN doute ici, par contre.

Je crois me rappeller d'un article (ou d'un sketch comique) vraiment pas tendre sur la "dynastie Smith". Mais bon, la relation a l'air plus humaine qu'entre Jackson pere et les Jackson kids (Michael, Jackson 5 et toute la smala), mais quelque part l'idee reste.

Cote reve americain, rendez-moi Rocky!