Ben -16 alors, et comme ça tout le monde est content.MadXav a écrit :Mouais enfin là il n'est ni question d'une interdiction aux moins de 18, ni d'une entrave au cycle de vie du film. Et sans être Conservateur, Catho ou même cucul la praline, je serai plutot tenté de leur donner raison dans le cas du dernier Tarantino. Franchement, mettre un gosse de 12 ans (qui vient juste de quitter l'école primaire pour entrer au collège) devant une fellation forcée ou des cervelles qui explosent, c'est juste de la connerie. Le film est clairement calibré ado / adulte. A partir de 15 ans, peut être à la limite 14. Mais certainement pas 12 !
The Hateful Eight / Les huit salopards - Quentin Tarantino (2015)
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Re: The Hateful Eight - Quentin Tarantino (2015)
Il y a un p'tit détail qui me chiffonne
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Re: The Hateful Eight - Quentin Tarantino (2015)
C'est ce que propose l'association "Promouvoir" et bien que je n'ai aucune sympathie pour eux, je trouve que pour une fois, ils n'ont pas tort...Machet a écrit :Ben -16 alors, et comme ça tout le monde est content.
Re: The Hateful Eight - Quentin Tarantino (2015)
Les articles ne précisent pas ce qu'ils veulent. Ils veulent l'annulation du visa, c'est tout.
Pour l'instant, il est -12 ans avec avertissement.
Pour mémoire, parmi ses réalisations, seuls "reservoir dogs" et "Kill Bill 1" ont été interdits au moins de 16 ans pour le moment, aucun au moins de 18 ans.
Pour l'instant, il est -12 ans avec avertissement.
Pour mémoire, parmi ses réalisations, seuls "reservoir dogs" et "Kill Bill 1" ont été interdits au moins de 16 ans pour le moment, aucun au moins de 18 ans.
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Re: The Hateful Eight - Quentin Tarantino (2015)
Ce qui veut dire quoi en somme?Les articles ne précisent pas ce qu'ils veulent. Ils veulent l'annulation du visa, c'est tout.
L'annullation du visa d'exploitation, ce qui (attention: supposition gratuite) empecherait de facto d'exploiter le film en salle ou l'annullation du visa d'exploitation "12 ans avec avertissement", ce qui (attention: nouvelle supposition gratuite) renverrait le film devant la commission de classification?
Je ne connais pas les regles en vigueur, je ne fais que des suppositions en fonction du vocabulaire utilise.
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
Re: The Hateful Eight - Quentin Tarantino (2015)
J'ai déjà fait une réponse très détaillée sur la question dans Antichrist à laquelle tu as d'ailleurs répondu...
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Re: The Hateful Eight - Quentin Tarantino (2015)
Bon, cette fois plus de doutes, j'ai besoin de vacances...
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
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Re: The Hateful Eight - Quentin Tarantino (2015)
Je viens de rematter en Blu-Ray ce HATEFUL EIGHT qui ne m'avait pas fait très bonne impression en Salle.
Donc premier point, le 70mm qui ne servait à rien sur grand écran, est encore moins utile chez soi, quand bien même on est sur un écran de 2 mètres de base. La photographie est belle, mais ça n'a clairement rien à voir avec le format et je continue de penser que ce ratio 2.76 a rarement été aussi mal utilisé. Du 70mm dans une cabane étroite, c'est juste n'importe quoi et à part quelques plan extérieurs superbes, c'est un caprice de snobinard...
L'autre caprice de Tarantino sur ce film, c'est le concours d'Ennio Morricone à la Bande-Originale. J'aimais bien l'aspect "Compil' référentielle" des autres B.O de Tarantino. Nous en sommes privé ici et j'admets que ça m'a grandement déçu. On a même là la première B.O que je n'ai pas acheté dès sa sortie, et la première B.O qui n'ait suscité aucun engouement sur les ondes hertziennes.
A la revoyure et passé cette déception, le travail de Morricone est plutôt bon même s'il ne s'inscrira pas dans ses travaux les plus mémorables. B.O agréable donc, mais je n'arrive pas à passer au-delà de la déception de n'avoir une B.O "à la Tarantino" sur ce film. Pour moi, la plus décevante avec celle INGLORIOUS BASTERDS...
INGLORIOUS et HATEFUL partagent également un immobilisme assez désarmant. Dans ses deux films, Tarantino semble persuader qu'il peut meubler 2h30 ou 2h40 de pelloche par le seul génie de ses dialogues, et quelques élans gores décalés destinés à choquer le cannois. Restait "acceptable" dans INGLORIOUS grâce à deux longues scènes mémorables. Ca l'est beaucoup moins pour HATEFUL qui ne contient en réalité qu'un monologue mémorable. Celui de Samuel Jackson qui se trouve malheureusement entaché par un choix plus que douteux : Montrer en images ce que Jackson aurait du se contenter de raconter. Un échec de mise en scène cuisant.
L'autre échec de mise en scène, qui dénote d'un vrai ramollissement de Tarantino, c'est cette voix-off ridicule qui s'invite au sein de deux chapitre sur les cinq. Une voix-off explicative qui n'a absolument aucun sens. RESERVOIR DOG n'en avait pas besoin, pas plus que PULP FICTION. HATEFUL aurait pu / du s'en passer mais Tarantino ne semble pas sûr de lui, pas sûr de l'intelligence de son spectateur, ou de la sienne. La deuxième intervention de la voix-off se fait pourtant sur une scène qui nous ramène directement aux deux premiers films de son auteur, et sont la preuve que Tarantino fut capable, il y a un certain temps, de rendre fluide un récit déstructuré. Pas de bol, ça semble bien fini.
Enfin il y a ces excès gores, qui sont de plus en plus Bis et ridicules. Exactement ce que je reproche à Refn. Un décalage trop important entre le film, ses dialogues, ses personnages, son ton posé, et ces élans gores dégueulasses qui n'ont leur place qu'au sein de série B que l'on savoure au second degrés. Par ce décalage, Tarantino perd son spectateur, le fait sortir de l'histoire, le fait rire par le grotesque, l'éloigne de l'action. Le poison dans le café et la tête qui explose sont à mon sens un summum de ridicule, au même titre que l'acharnement sur le cadavre de Hitler dans INGLORIOUS.
Bref, le film m'avait laissé froid et continue sur cette lancée. Le générique de début et le chapitre / flashback avec Minnie Mink sont les seuls instants de grâce, même si le second est partiellement gâché par l'intrusion de la voix-off.
Le plus mauvais film de Tarantino donc, à égalité avec INGLORIOUS BASTERDS et derrière LE BOULEVARD DE LA MORT, qui lui au moins offre quelques dialogues splendides et une B.O parfaite.
Donc premier point, le 70mm qui ne servait à rien sur grand écran, est encore moins utile chez soi, quand bien même on est sur un écran de 2 mètres de base. La photographie est belle, mais ça n'a clairement rien à voir avec le format et je continue de penser que ce ratio 2.76 a rarement été aussi mal utilisé. Du 70mm dans une cabane étroite, c'est juste n'importe quoi et à part quelques plan extérieurs superbes, c'est un caprice de snobinard...
L'autre caprice de Tarantino sur ce film, c'est le concours d'Ennio Morricone à la Bande-Originale. J'aimais bien l'aspect "Compil' référentielle" des autres B.O de Tarantino. Nous en sommes privé ici et j'admets que ça m'a grandement déçu. On a même là la première B.O que je n'ai pas acheté dès sa sortie, et la première B.O qui n'ait suscité aucun engouement sur les ondes hertziennes.
A la revoyure et passé cette déception, le travail de Morricone est plutôt bon même s'il ne s'inscrira pas dans ses travaux les plus mémorables. B.O agréable donc, mais je n'arrive pas à passer au-delà de la déception de n'avoir une B.O "à la Tarantino" sur ce film. Pour moi, la plus décevante avec celle INGLORIOUS BASTERDS...
INGLORIOUS et HATEFUL partagent également un immobilisme assez désarmant. Dans ses deux films, Tarantino semble persuader qu'il peut meubler 2h30 ou 2h40 de pelloche par le seul génie de ses dialogues, et quelques élans gores décalés destinés à choquer le cannois. Restait "acceptable" dans INGLORIOUS grâce à deux longues scènes mémorables. Ca l'est beaucoup moins pour HATEFUL qui ne contient en réalité qu'un monologue mémorable. Celui de Samuel Jackson qui se trouve malheureusement entaché par un choix plus que douteux : Montrer en images ce que Jackson aurait du se contenter de raconter. Un échec de mise en scène cuisant.
L'autre échec de mise en scène, qui dénote d'un vrai ramollissement de Tarantino, c'est cette voix-off ridicule qui s'invite au sein de deux chapitre sur les cinq. Une voix-off explicative qui n'a absolument aucun sens. RESERVOIR DOG n'en avait pas besoin, pas plus que PULP FICTION. HATEFUL aurait pu / du s'en passer mais Tarantino ne semble pas sûr de lui, pas sûr de l'intelligence de son spectateur, ou de la sienne. La deuxième intervention de la voix-off se fait pourtant sur une scène qui nous ramène directement aux deux premiers films de son auteur, et sont la preuve que Tarantino fut capable, il y a un certain temps, de rendre fluide un récit déstructuré. Pas de bol, ça semble bien fini.
Enfin il y a ces excès gores, qui sont de plus en plus Bis et ridicules. Exactement ce que je reproche à Refn. Un décalage trop important entre le film, ses dialogues, ses personnages, son ton posé, et ces élans gores dégueulasses qui n'ont leur place qu'au sein de série B que l'on savoure au second degrés. Par ce décalage, Tarantino perd son spectateur, le fait sortir de l'histoire, le fait rire par le grotesque, l'éloigne de l'action. Le poison dans le café et la tête qui explose sont à mon sens un summum de ridicule, au même titre que l'acharnement sur le cadavre de Hitler dans INGLORIOUS.
Bref, le film m'avait laissé froid et continue sur cette lancée. Le générique de début et le chapitre / flashback avec Minnie Mink sont les seuls instants de grâce, même si le second est partiellement gâché par l'intrusion de la voix-off.
Le plus mauvais film de Tarantino donc, à égalité avec INGLORIOUS BASTERDS et derrière LE BOULEVARD DE LA MORT, qui lui au moins offre quelques dialogues splendides et une B.O parfaite.
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Re: The Hateful Eight - Quentin Tarantino (2015)
Ouchh comme il a pris sa baffle le Quentin joliMadXav a écrit :Donc premier point, le 70mm qui ne servait à rien sur grand écran, est encore moins utile chez soi, quand bien même on est sur un écran de 2 mètres de base. La photographie est belle, mais ça n'a clairement rien à voir avec le format et je continue de penser que ce ratio 2.76 a rarement été aussi mal utilisé. Du 70mm dans une cabane étroite, c'est juste n'importe quoi et à part quelques plan extérieurs superbes, c'est un caprice de snobinard...
Apparement on est plus d'accord toi et moi que le fossoyeur du net, qui lui a complétement faux sur ce coup là, car Tarantino abuse de ces fameux dialogues étirer a l’extrême, pour nous asséné comme a chaque fois sa surprise du tiens pan tu la pas celle-là sauf qu'a force de le faire sur chacun de ces films bein ou bout d'un moment sa ne fonctionne plus, du moins sur les plus habitué qui finissent par être lassé de cette même méthode usé.... Bon bref s'est un film quand même bien long.MadXav a écrit :INGLORIOUS et HATEFUL partagent également un immobilisme assez désarmant. Dans ses deux films, Tarantino semble persuader qu'il peut meubler 2h30 ou 2h40 de pelloche par le seul génie de ses dialogues, et quelques élans gores décalés destinés à choquer le cannois. Restait "acceptable" dans INGLORIOUS grâce à deux longues scènes mémorables. Ca l'est beaucoup moins pour HATEFUL qui ne contient en réalité qu'un monologue mémorable. Celui de Samuel Jackson qui se trouve malheureusement entaché par un choix plus que douteux : Montrer en images ce que Jackson aurait du se contenter de raconter. Un échec de mise en scène cuisant.
ce talent soit disant rare qu'il avait et qu'il n'a jamais su revitalisé, tiens sa me fait penser a Eli Roth....MadXav a écrit :une scène qui nous ramène directement aux deux premiers films de son auteur, et sont la preuve que Tarantino fut capable, il y a un certain temps, de rendre fluide un récit déstructuré. Pas de bol, ça semble bien fini.
Mais j'ai trouvé ça meilleurs que Django, car malheureusement s'est sans doute l’esthétique le coté film de siege qui m'aura complétement trompé et plu, plagier Carpenter s'est sans doute la dernière frontière qui fait que je craque un peu comme sur la prequelle-remake. Mais après s'est que d'un poil, faut espérer que le Quentin se réveil un des ces jours car je suis sûr qu'il peut nous pondre un vrai scénario sans y passer une vie entière
Toi t'est un flic..? Non j'uis un con.
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Re: The Hateful Eight - Quentin Tarantino (2015)
A la bourre comme toujours, j'ai bien aimé le film. Pour moi c'est largement au dessus de Django que j'avais trouvé très moyen et ennuyeux.
Alors c'est un peu long et on utilise un format scope très large (et du 70 mm, comme je viens de le découvrir en lisant le thread) alors que le film se passe essentiellement dans une seule pièce
Je sais pas trop à quoi Tarantino pensait, mais vu que le film est une grosse bisserie rigolote, à mon avis c'est un peu pour se moquer des réals mégalos. Ou... il est devenu mégalo lui-même (ce qui est plus probable en fait ).
Malgré un côté pièce de théâtre de 3h, le film est plutôt fun : racisme franchement glauque, dialogues à nous d'un bon niveau, interprétation correcte, et too much, etc.
Je retrouve espoir en Tarantino même si j'aurais aimé des dialogues plus courts.
La suite en spoil donc :
Alors c'est un peu long et on utilise un format scope très large (et du 70 mm, comme je viens de le découvrir en lisant le thread) alors que le film se passe essentiellement dans une seule pièce
Je sais pas trop à quoi Tarantino pensait, mais vu que le film est une grosse bisserie rigolote, à mon avis c'est un peu pour se moquer des réals mégalos. Ou... il est devenu mégalo lui-même (ce qui est plus probable en fait ).
Malgré un côté pièce de théâtre de 3h, le film est plutôt fun : racisme franchement glauque, dialogues à nous d'un bon niveau, interprétation correcte,
Spoiler : :
Je retrouve espoir en Tarantino même si j'aurais aimé des dialogues plus courts.
La suite en spoil donc :
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Re: The Hateful Eight - Quentin Tarantino (2015)
Alors je me le suis revu à la maison en HD, et bon dieu je me dis que se film finalement n'a presque rien d'un western on est clairement dans un cinéma d'horreur, plus proche d'un gros gore qui tache, qu'un vrai suspense. Bon bah s'est vrai que s'est du The Thing version d'époque mais alors pourquoi ne pas avoir intégré la créature alors
Bref s'était pour pas dire grand chose en dehors du fait que.... Vorace sa reste mille fois plus intéressant et prenant quand on y pense, vivement la sorti du BR qui n'arrivera certainement jamais....
Bref s'était pour pas dire grand chose en dehors du fait que.... Vorace sa reste mille fois plus intéressant et prenant quand on y pense, vivement la sorti du BR qui n'arrivera certainement jamais....
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Re: The Hateful Eight - Quentin Tarantino (2015)
Du gros gore qui tache, en effet, mais donc très loin de l'ambiance d'épouvante de "The thing" !
Le film de Tarantino n'est jamais réellement stressant et encore moins effrayant, contrairement en effet à "Vorace", qui réserve quelques moment particulièrement tendue pour ce qui est à la base un western et non un film d'épouvante.
Le film de Tarantino n'est jamais réellement stressant et encore moins effrayant, contrairement en effet à "Vorace", qui réserve quelques moment particulièrement tendue pour ce qui est à la base un western et non un film d'épouvante.
Re: The Hateful Eight - Quentin Tarantino (2015)
Découvert sur le tard.
Je ne suis pas un grand fan de Tarantino, le personnage a des côtés énervants, ses films ont des aspects immatures qui m'énervent (j'ai détesté "Pulp Fiction" à sa sortie) ; mais c'est un gars qui a du talent, dans la mise en images, dans les dialogues, dans la direction d'acteurs, c'est certain. Il y a une vraie passion du cinéma, des acteurs, de la musique.
"Les huit salopards" est un drôle de pari, une curieuse tentative d'aller quelque part au bout de son cinéma par Tarantino lui-même. Je n'y ai pas du tout vu un remake de "The Thing" (où tous les personnages se connaissent déjà, et où le Mal n'a aucune motivation humaine), on est pour moi plus proche de huis-clos à suspens du genre "Le crime de l'Orient Express", "Identity" ou "Lifeboat" - et, c'est vrai, l'épisode de "La quatrième dimension" noté plus haut pour le côté auberge avec des inconnus qui se rencontrent pour la première fois ! Le souci étant d'ailleurs que tout ça fait un peu déjà vu...
Bon, première déception pour moi : la musique. J'attendais le grand retour de Morriconne à la musique de western, on a une composition relativement passe-partout, à mi-chemin de ses musiques symphoniques des années 80-90 et de ses composition plus pop des années 60 ; il ne tranche pas vraiment. Surtout, à part en début de métrage, on entend très peu de cette musique, le morceau le plus proéminent par la suite est piqué dans la musique de "The Thing", ce qui 1 - est distrayant pour le spectateur ; 2 - doit être vexant pour Ennio !
Par contre, je rejoins SWS sur l'usage du format large, que je trouve très beau, très bien employé. On ne peut pas utiliser de 70mm et autres super-formats dans des scènes intimistes ? Revoyons les superbes et mythiques scènes dans la maison au début de "La prisonnière du désert", ou "Fenêtre sur cour" qui comme son nom l'indique se déroule dans une cours d'immeuble (tous deux des films en Vistavision) et on reparle... Filmé un huis clos dans le plus super-format des super-format, c'est culotté, c'est un refus de la facilité. Les compositions d'images sont splendides, chaque recoin du cadre est occupé avec soin, la profondeur de champs exploitée à fond, le regard est sollicité par une foule de détails dans tous les coins ; il y a un côté à l'ancienne qui, à nouveau, respire de la passion du cinéma.
Maintenant, le fameux huis-clos en lui-même, le suspens, c'est clairement trop long, Tarantino tire à la ligne, tourne en rond, fait parfois du remplissage, on finit par se lasser. Je suis d'accord que certains éclats de gore (la quasi-totalité en fait) sont ridicules et cassent l'ambiance ; ça rappelle un peu "Reservoir dogs" peut-être, mais on se dit qu'ici, le ton gagnerait à rester plus sec plutôt que de partir dans des explosion de têtes et autres geysers de sang franchement pas réalistes.
Bon, des choses intéressantes, mais des défauts, c'est certain, c'est un film qui aurait gagné être plus resserré, plus tendu, plus classe (mais le cinéma de Tarantino a-t-il jamais été vraiment "classe" ? Il y a toujours eu un côté provoc et sale gosse dans son cinéma...)
Ce qu'on retient surtout, c'est une troupe d'acteurs quand même exceptionnelle. Certes, certains sont un peu sacrifiés (Tim Roth, plutôt rare ces temps-ci, est peu exploité), mais Kurt Russel, Samuel Jackson, Bruce Dern et surtout Jennifer Jason Leigh sont plus que servis ! Il y a cette passion de l'acteur et de sa direction, de sa métamorphose et sa réinvention même pour Leigh, qui caractérise le cinéma de Tarantino.
Au passage, ce qui a été coupé dans la version digitale n'est pas vraiment des scènes, mais des intermission, prologue, musique de sortie, etc... seules quelques lignes de dialogues ont sauté, mais vraiment pas grand chose... Si ça peut consoler Dragonball que ça avait l'air bien contrarié plus haut...
Je l'ai vu sur le replay de ciné+ où il est dispo en ce moment...
Je ne suis pas un grand fan de Tarantino, le personnage a des côtés énervants, ses films ont des aspects immatures qui m'énervent (j'ai détesté "Pulp Fiction" à sa sortie) ; mais c'est un gars qui a du talent, dans la mise en images, dans les dialogues, dans la direction d'acteurs, c'est certain. Il y a une vraie passion du cinéma, des acteurs, de la musique.
"Les huit salopards" est un drôle de pari, une curieuse tentative d'aller quelque part au bout de son cinéma par Tarantino lui-même. Je n'y ai pas du tout vu un remake de "The Thing" (où tous les personnages se connaissent déjà, et où le Mal n'a aucune motivation humaine), on est pour moi plus proche de huis-clos à suspens du genre "Le crime de l'Orient Express", "Identity" ou "Lifeboat" - et, c'est vrai, l'épisode de "La quatrième dimension" noté plus haut pour le côté auberge avec des inconnus qui se rencontrent pour la première fois ! Le souci étant d'ailleurs que tout ça fait un peu déjà vu...
Bon, première déception pour moi : la musique. J'attendais le grand retour de Morriconne à la musique de western, on a une composition relativement passe-partout, à mi-chemin de ses musiques symphoniques des années 80-90 et de ses composition plus pop des années 60 ; il ne tranche pas vraiment. Surtout, à part en début de métrage, on entend très peu de cette musique, le morceau le plus proéminent par la suite est piqué dans la musique de "The Thing", ce qui 1 - est distrayant pour le spectateur ; 2 - doit être vexant pour Ennio !
Par contre, je rejoins SWS sur l'usage du format large, que je trouve très beau, très bien employé. On ne peut pas utiliser de 70mm et autres super-formats dans des scènes intimistes ? Revoyons les superbes et mythiques scènes dans la maison au début de "La prisonnière du désert", ou "Fenêtre sur cour" qui comme son nom l'indique se déroule dans une cours d'immeuble (tous deux des films en Vistavision) et on reparle... Filmé un huis clos dans le plus super-format des super-format, c'est culotté, c'est un refus de la facilité. Les compositions d'images sont splendides, chaque recoin du cadre est occupé avec soin, la profondeur de champs exploitée à fond, le regard est sollicité par une foule de détails dans tous les coins ; il y a un côté à l'ancienne qui, à nouveau, respire de la passion du cinéma.
Maintenant, le fameux huis-clos en lui-même, le suspens, c'est clairement trop long, Tarantino tire à la ligne, tourne en rond, fait parfois du remplissage, on finit par se lasser. Je suis d'accord que certains éclats de gore (la quasi-totalité en fait) sont ridicules et cassent l'ambiance ; ça rappelle un peu "Reservoir dogs" peut-être, mais on se dit qu'ici, le ton gagnerait à rester plus sec plutôt que de partir dans des explosion de têtes et autres geysers de sang franchement pas réalistes.
Spoiler : :
Ce qu'on retient surtout, c'est une troupe d'acteurs quand même exceptionnelle. Certes, certains sont un peu sacrifiés (Tim Roth, plutôt rare ces temps-ci, est peu exploité), mais Kurt Russel, Samuel Jackson, Bruce Dern et surtout Jennifer Jason Leigh sont plus que servis ! Il y a cette passion de l'acteur et de sa direction, de sa métamorphose et sa réinvention même pour Leigh, qui caractérise le cinéma de Tarantino.
Au passage, ce qui a été coupé dans la version digitale n'est pas vraiment des scènes, mais des intermission, prologue, musique de sortie, etc... seules quelques lignes de dialogues ont sauté, mais vraiment pas grand chose... Si ça peut consoler Dragonball que ça avait l'air bien contrarié plus haut...
Je l'ai vu sur le replay de ciné+ où il est dispo en ce moment...
Re: The Hateful Eight - Quentin Tarantino (2015)
Mais ma frustration vient surtout que je ne possède pas de projecteur 70 mm chez moi pour voir le film dans des conditions optimales et que les ciné de mon bled n'ont que des projos 35mm ou 2k.Manolito a écrit : ↑lun. janv. 15, 2018 12:30 amPar contre, je rejoins SWS sur l'usage du format large, que je trouve très beau, très bien employé. On ne peut pas utiliser de 70mm et autres super-formats dans des scènes intimistes ? Revoyons les superbes et mythiques scènes dans la maison au début de "La prisonnière du désert", ou "Fenêtre sur cour" qui comme son nom l'indique se déroule dans une cours d'immeuble (tous deux des films en Vistavision) et on reparle... Filmé un huis clos dans le plus super-format des super-format, c'est culotté, c'est un refus de la facilité. Les compositions d'images sont splendides, chaque recoin du cadre est occupé avec soin, la profondeur de champs exploitée à fond, le regard est sollicité par une foule de détails dans tous les coins ; il y a un côté à l'ancienne qui, à nouveau, respire de la passion du cinéma.
Pour la cinématographie je suis d'accord, c'est beau. Mais n'était-ce pas possible en 35 mm ou en HD ( ).
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Re: The Hateful Eight / Les huit salopards - Quentin Tarantino (2015)
C'est annoncé un peu partout, ce bon Quentin Tarantino (qui a bavé pendant des années sur Netflix) va finalement proposer la version longue de son HATEFUL EIGHT en exclusivité sur NetFlix !
Honnêtement, j'avais une estime toute relative de Quentin, et une opinion très mitigé sur une bonne moitié de ses films. Mais là, je trouve que c'est le ponpon parce que le plus drôle, c'est qu'on part d'un film pensé en 70mm, non seulement pour le cinéma mais pour certaines salles en particulier. Je veux dire qu'une partie de la promo du film a été accès sur la cinéphilie, l'élitisme selon Tarantino, l'idée même de contrecarrer la VOD...
Et là non seulement il se prostitue, mais en plus cette version longue sera proposée... tenez vous bien... en série télé !
Entendez par là que le film sera maintenant coupé en 4, alors qu'il était chapitré en 3 pour sa sortie ciné. Les 4 épisodes ne correspondront pas aux chapitres, et les titres seront même changés !!!
Bref, je trouve ça pathétique, plus encore que de rallonger un film déjà trop long...
http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cine ... s-en-serie
Honnêtement, j'avais une estime toute relative de Quentin, et une opinion très mitigé sur une bonne moitié de ses films. Mais là, je trouve que c'est le ponpon parce que le plus drôle, c'est qu'on part d'un film pensé en 70mm, non seulement pour le cinéma mais pour certaines salles en particulier. Je veux dire qu'une partie de la promo du film a été accès sur la cinéphilie, l'élitisme selon Tarantino, l'idée même de contrecarrer la VOD...
Et là non seulement il se prostitue, mais en plus cette version longue sera proposée... tenez vous bien... en série télé !
Entendez par là que le film sera maintenant coupé en 4, alors qu'il était chapitré en 3 pour sa sortie ciné. Les 4 épisodes ne correspondront pas aux chapitres, et les titres seront même changés !!!
Bref, je trouve ça pathétique, plus encore que de rallonger un film déjà trop long...
http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cine ... s-en-serie
Re: The Hateful Eight / Les huit salopards - Quentin Tarantino (2015)
Petit détail dans l'article :
Et puis si c'est comme pour la version prévue à l'origine de Kill Bill ça va permettre aux fans de voir le film tel qu'il était prévu.
Ceci étant dit, je suis un peu comme @MadXav : le Tarantino il sort son film en salle dans une version modifiée et sur un support réducteur (2k au lieu de 70mm) et après il dit partout que c'est pas comme ça qu'il voulait que le film soit diffusé. C'est un peu se foutre de la gueule du monde de réaliser après coup qu'un film de 4h gore et tourné en 70 mm pourrait être vu par tout le monde dans un circuit de salles classique.
J'imagine que c'est pour continuer de se faire passer pour un auteur alors que tout le monde se rend bien compte qu'il est devenu un gros biseux depuis Death Proof
Donc a priori je sens que Quentin a voulu qu'un maximum de gens voient son film. Donc pas le choix de diffuser ce genre de films sur Netflix vu que je connais pas une chaine qui aura envie de diffuser ce film sur 4 heures avec pubs et au format (sans parler du contenu).Notez que les "épisodes" correspondent au découpage de Quentin Tarantino, qui avait divisé son film porté par Samuel L. Jackson, Kurt Russell, Jennifer Jason Leigh etc. en quatre chapitres. A-t-il validé cette diffusion ? Et sera-t-elle prochainement proposée en France ?
Et puis si c'est comme pour la version prévue à l'origine de Kill Bill ça va permettre aux fans de voir le film tel qu'il était prévu.
Ceci étant dit, je suis un peu comme @MadXav : le Tarantino il sort son film en salle dans une version modifiée et sur un support réducteur (2k au lieu de 70mm) et après il dit partout que c'est pas comme ça qu'il voulait que le film soit diffusé. C'est un peu se foutre de la gueule du monde de réaliser après coup qu'un film de 4h gore et tourné en 70 mm pourrait être vu par tout le monde dans un circuit de salles classique.
J'imagine que c'est pour continuer de se faire passer pour un auteur alors que tout le monde se rend bien compte qu'il est devenu un gros biseux depuis Death Proof