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Spoiler : :
L’auteur japonais de bande dessinée Jiro Taniguchi est mort
Le mangaka, auteur de « Quartier lointain », « L’Homme qui marche » et « Rêveries d’un gourmet solitaire », est décédé à l’âge de 69 ans.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/disparitions/arti ... x4PSPDe.99
Les éditions Casterman ont annoncé samedi 11 février la mort du mangaka japonais Jiro Taniguchi, à l’âge de 69 ans. Il était notamment l’auteur de Quartier lointain (1998), son plus grand succès en France, mais aussi de L’Homme qui marche (1995) et Rêveries d’un gourmet solitaire (2016). Il suivait des soins médicaux difficiles ces dernières semaines, selon son entourage.
Né en 1947 à Tottori, à l’ouest de Kyoto, Jiro Taniguchi était un « autodidacte », décrivent les éditions Casterman. En 1969, il part pour Tokyo afin d’être l’assistant de dessinateurs confirmés, comme Kyuta Ishikawa. Dès 1970, il publie sa première bande dessinée. Puis il devient l’assistant de Kazuo Kamimura auprès duquel il découvre la BD occidentale « dont il s’éprend immédiatement ».
Décrit par la maison d’édition comme « réservé » et « discret », Jiro Taniguchi avait le regard qui « s’illuminait dès lors que la conversation portait sur la bande dessinée ». Ses influences graphiques étaient plutôt européennes, en la personne par exemple de Jean Giraud (Moebius) avec lequel il publia Icare.
Véritable passeur entre le manga et la bande dessinée occidentale, il a bâti une œuvre foisonnante et humaniste dont la variété de tons et de genres est exceptionnelle. Ses publications les plus récentes avaient pour thème la nature, la famille ou le retour à l’enfance. Ses propres souvenirs de sa vie à Tottori ont d’ailleurs inspiré Le Journal de mon père (1994) et Quartier lointain. Quant à ses débuts de mangaka à Tokyo, on les retrouve dans Un zoo en hiver (2008).
Prix du scénario à Angoulême
En 2003, le mangaka a reçu le prix du scénario au festival international de la bande dessinée d’Angoulême pour le premier tome de Quartier lointain. Puis en 2011, à Tokyo, il est fait chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres par le ministre par Frédéric Mitterrand, alors ministre de la culture.
Nombre de ses œuvres ont été adaptées en langue française au cinéma, au théâtre ou à la télévision. A l’image de Quartier lointain, transposé au cinéma en 2010 par le réalisateur belge Sam Garbarski. L’intrigue se déroule alors en France, à Nantua, et Jiro Taniguchi lui-même fait une apparition dans le film.
Son travail a également fait l’objet de plusieurs expositions, notamment à l’Abbaye de Fontevraud en 2012 et à Versailles en 2016. En 2015, le festival d’Angoulême lui avait rendu hommage avec une large rétrospective. A ce moment-là, l’ensemble de ses titres publiés en français par les éditions Casterman s’étaient vendus à plus d’un million d’exemplaires, selon Casterman. Ces expositions, ainsi que la reconnaissance de ses pairs « Mœbius, Mattotti, Bilal, entre autres » et des lecteurs « le comblaient de reconnaissance », témoigne la maison d’édition.
Très marqué par le tsunami meutrier et l’accident nucléaire de Fukushima survenus en 2011, il avait confié avoir failli renoncer à son métier, ne voyant plus au milieu d’un tel désastre quelle pouvait être l’utilité de son métier. « Ce sont les lecteurs, des Français notamment, qui m’ont incité à continuer », assurait-il alors.
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Le mangaka, auteur de « Quartier lointain », « L’Homme qui marche » et « Rêveries d’un gourmet solitaire », est décédé à l’âge de 69 ans.
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Les éditions Casterman ont annoncé samedi 11 février la mort du mangaka japonais Jiro Taniguchi, à l’âge de 69 ans. Il était notamment l’auteur de Quartier lointain (1998), son plus grand succès en France, mais aussi de L’Homme qui marche (1995) et Rêveries d’un gourmet solitaire (2016). Il suivait des soins médicaux difficiles ces dernières semaines, selon son entourage.
Né en 1947 à Tottori, à l’ouest de Kyoto, Jiro Taniguchi était un « autodidacte », décrivent les éditions Casterman. En 1969, il part pour Tokyo afin d’être l’assistant de dessinateurs confirmés, comme Kyuta Ishikawa. Dès 1970, il publie sa première bande dessinée. Puis il devient l’assistant de Kazuo Kamimura auprès duquel il découvre la BD occidentale « dont il s’éprend immédiatement ».
Décrit par la maison d’édition comme « réservé » et « discret », Jiro Taniguchi avait le regard qui « s’illuminait dès lors que la conversation portait sur la bande dessinée ». Ses influences graphiques étaient plutôt européennes, en la personne par exemple de Jean Giraud (Moebius) avec lequel il publia Icare.
Véritable passeur entre le manga et la bande dessinée occidentale, il a bâti une œuvre foisonnante et humaniste dont la variété de tons et de genres est exceptionnelle. Ses publications les plus récentes avaient pour thème la nature, la famille ou le retour à l’enfance. Ses propres souvenirs de sa vie à Tottori ont d’ailleurs inspiré Le Journal de mon père (1994) et Quartier lointain. Quant à ses débuts de mangaka à Tokyo, on les retrouve dans Un zoo en hiver (2008).
Prix du scénario à Angoulême
En 2003, le mangaka a reçu le prix du scénario au festival international de la bande dessinée d’Angoulême pour le premier tome de Quartier lointain. Puis en 2011, à Tokyo, il est fait chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres par le ministre par Frédéric Mitterrand, alors ministre de la culture.
Nombre de ses œuvres ont été adaptées en langue française au cinéma, au théâtre ou à la télévision. A l’image de Quartier lointain, transposé au cinéma en 2010 par le réalisateur belge Sam Garbarski. L’intrigue se déroule alors en France, à Nantua, et Jiro Taniguchi lui-même fait une apparition dans le film.
Son travail a également fait l’objet de plusieurs expositions, notamment à l’Abbaye de Fontevraud en 2012 et à Versailles en 2016. En 2015, le festival d’Angoulême lui avait rendu hommage avec une large rétrospective. A ce moment-là, l’ensemble de ses titres publiés en français par les éditions Casterman s’étaient vendus à plus d’un million d’exemplaires, selon Casterman. Ces expositions, ainsi que la reconnaissance de ses pairs « Mœbius, Mattotti, Bilal, entre autres » et des lecteurs « le comblaient de reconnaissance », témoigne la maison d’édition.
Très marqué par le tsunami meutrier et l’accident nucléaire de Fukushima survenus en 2011, il avait confié avoir failli renoncer à son métier, ne voyant plus au milieu d’un tel désastre quelle pouvait être l’utilité de son métier. « Ce sont les lecteurs, des Français notamment, qui m’ont incité à continuer », assurait-il alors.
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