
While driving , pregnant horror-movie actress Kyôko Harase and her fiancé are in a car crash caused by Toshio's friend. Kyôko loses her baby and her fiancé winds up in a coma. Kyôko was cursed together with a television crew when they shot a show in the haunted house where Kayako was brutally murdered by her husband years ago. While each member of the team dies or disappears, Kyôko is informed that she has a three-and-a-half-month-old fetus in her womb.
Apres un DTV Ju-On (2000), une suite en DTV Ju-On (2000), un film (cinema) Ju-On (2003) qui remake le premier DTV, pouvait-on en toute logique echapper a un deuxieme film (le present film)? Que nenni!

Embarquons donc pour ce deuxieme film pour salles, qui ne remakera cependant pas le deuxieme DTV (d'apres la description sur imdb.com, ce dernier semble continuer sur la lancee du premier DTV et creuser le sillon de la maison hantee(?) ).
L'histoire se permet donc d'eviter les redites et le cote film "a sketches" du premier opus (et accessoirement des 2 DTVs ce qui fait quand meme deja beaucoup...

A vrai dire et hormi l'apparition du gosse et de son chat matinees des idees de realisation en matiere de surnaturel, rien ne lie reellement les deux films pendant sa premiere demi-heure. Ce film aurait pu se titre "It's Alive" en japonais que c'aurait ete bon...(mais moins porteur d'un point de vue marketing...


Quoiqu'il en soit le film se permet de sortir un peu de son univers claustrophobe (mais egalement TRES limite) et de varier les interieurs et "sketches".
Etonnement, il se permet aussi un petit cote "Meta" via le boulot de l'heroine qui est actrice de films d'horreur, sans pourtant exploiter l'idee au-dela...Elle aurait pu etre caissiere dans une superette (un "conbini/convenience store") que cela n'en aurait absolument rien change...Mais bon, le cote on realise un DTV dans un film qui s'inspire d'une serie de DTVs est assez rigolotte a la base...
Cote realisation, il y a quelques chouettes sequences telle la pendaison ou de la perruque, mais ca reste light et, a vrai dire, peu passionnant si vu une quinzaine d'annees apres-coup, tellement le contenu a ete rabache par le cinema et la video nippon et passablement par Shimizu lui-meme(!)

Plus problématique est que si le premier film se répétait narrativement (les sketches qui s’enquillent l’un après l’autre sur un seul et unique sujet), ce deuxième volet se répète dans ses illustrations visuelles (i.e. la creature qui hocquette et rampe). A vrai dire, sans être un completiste de Shimizu, et pour ce que j’ai vu de sa filmographie, il a une TRES forte tendance (pour ne pas dire une TROP forte tendance) a se répéter. Dans le show-biz nippon, l’on parle (dans le cadre de comiques) d’Ippatsuya (one-pattern gag) lorsque les repetitions se multiplient et que surnage l’impression d’un manque d’idee…L’on en vient a se dire que le terme est peut-être aussi applicable au cinéma d’horreur, que ce soit via les jump-scares, les fantômes féminins au cheveux longs, les gosses trop pales ou les creatures qui rampent en hoquetant?
C'est peut-etre le moment de parler de quelque chose de tres japonais et que ceux qui pense a investir dans l'immobilier dans l'archipel se doivent de connaitre: le "mondai bukken" aussi appelle le "jiken bukken".
Quezako? Une traduction eclairera la lanterne du gaijin (non-japonais).
"Mondai bukken": "Problem Real Estate" et "Jiken bukken": "Incident Real Estate" ou "propriete a probleme/passe"

Au Japon, on ne badine pas avec l'investissement immobilier qui est generalement l'investissement d'une vie (ne fut-ce qu'a cause du remboursement qui s'echelonne generalement sur...35 ans(!!)

Si l'on rajoute que, contrairement a p.ex. l'Europe, la valeur du batiment n'augmente pas et DECROIT (seule la valeur du terrain reste, voire gagne en valeur(!!) ) sur la duree, la raison etant que dans un archipel sujet a des milliers de tremblement de terre chaque annee, toute propriete errigee est consideree comme "temporaire" et generalement rasee apres une 30aine-40aine d'annees. Bref, la valeur de depart est TRES importante dans la transaction immobiliere et il faut eviter...les "vices caches".
Parmi les "vices" en question, il y a le voisinnage et le "passe" des lieux.
Ainsi, des lois ont ete passees pour que l'agent immobilier soit force de mentionner si vos voisins incluent...une officine de Yakuzas


Si l'esprit carthesien conait assez facilement le pourquoi du comment des problemes de voisinnage, l'idee d'un deces et de la hantise qu'il pourrait susciter ne l'effleure generalement pas. Au Japon: si!

Au-dela du "Ju-On", on a aussi les "Jibaku-rei"; les fantomes lies a un endroit specifique ou une habitation particuliere, ce sont ainsi surtout ces derniers qui sont donc vises par ces decrets legaux. Comme quoi, au Japon, meme le legislateur ne badine pas avec les forces surnaturelles.

A ce niveau, les revenants de Ju-On prennent les apparences d'esprits malefiques locaux tels les Shini-gami [ Death Gods ] ou Bimbou-gami [ Poverty Gods ] qui hantent les vivants et les suivent partout. Bref, comment faire du neuf avec du vieux. CQFD.

A vrai dire, le Japon et les japonais, sous des dehors high-tech sur-vendus (surtout en Occident) via des films comme Blade Runner, des auteurs comme Crichton ou Gibson et les anime, reste un pays de (sombres) legendes et de croyances en le surnaturel ou il fait mieux avoir les dieux "de son cote".
Pour en revenir au film, ce dernier est moins redondant, meme si evidemment, il n'existerait pas sans sa franchise et essaye de faire quelque chose d'autre, meme si cela reste (malheureusement) enferme dans un cadre un peu trop serre...
Bref, un film pas vraiment mauvais, mais pas plus palpitant que cela non plus. Un film du samedi apres-midi (ca tombe bien, on EST samedi apres-midi!).
Ju-On 2: 3.50 / 5 (sympa et sans doute plutot pas mal si remis dans le contexte de l'epoque, mais sans doute depasse par tout ce qui allait suivre si on le decouvre (comme votre humble serviteur) presque une 15aine d'annees apres-coup.
P.S. Pour l'anecdote, au Japon, la franchise continue encore longtemps avec Ju-On: Kuroi Shoujo (2009) [ The Grudge: Black little Girl ] , Ju-On: Shiroi Roujo (2009) [ The Grudge: White old Woman ], Ju-On: The Final (2015). Mais bon, ca sera sans moi...
