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par MadXav » sam. févr. 22, 2020 11:35 am
Les Etats-Unis traversent en 1933 la Grande Dépression qui condamne des millions de foyers à une vie de vagabondage. A la recherche d'un boulot pour survivre, les hobos voyagent illégalement sur les trains de marchandise. Mais les chefs de train ont carte blanche pour débarasser les trains de ces intrus...
Bon, c'est du Aldrich. Et sans surprise, c'est un film d'homme. L'intro musicale donne le ton avec un vagabond qui se fait violemment déloger par un Ernest Borgnine impitoyable. Le pauvre bougre finira happé par les roues du train, coupé en deux et abandonné le long des rails... D'entrée, Aldrich nous montre le climat d'une époque, la rudesse du milieu. Tous les moyens sont bons pour gagner quelques maigres dollars, y compris lancer un pari sur les chances de survie d'un Hobo face au plus dur des chefs de train.
S'en suit un jeu de chat et souris qui pourrait s'avérer longuet sur les 2h du film, mais il n'en est rien. Certaines séquences sont même très spéctaculaires, comme celle qui vise à rejoindre une voie de débordement avant de percuter de plein fouet le train arrivant en face.
Le film avance et le challenge devient une question de fierté. La fierté d'homme qui n'en ont plus. Et pour ça, on comprend qu'on puisse jouer sa vie, prendre des risques et s'en amuser, donner un sens à un quotidien qui n'en a pas, exister dans un monde où les hommes ne comptent plus.
Ernest Borgnine est très impressionnant, avec des regards incroyables et une présence inquiétante. Lee Marvin est un peu bouffi, mais tient la route.
Au final on a un bon film, assez atypique dans son genre, porté par un contexte sociale rude, construit en scènes suffisament différentes pour porter son spectateur de bout en bout.
La copie par Wildside est de qualité, avec des couleurs magnifiques et un niveau de détail étonnant, notamment sur les gros plans. C'est propre, dénué d'artefacts, de griffure et de trace de compression. Joli.
Dessin et sketching liés au cinéma, au voyage, etc. :