La nostalgie 80's à son pinacle !
Pour la sortie de ses éditions vidéo de Bloodsport, ESC met les petits écrans dans le grand avec une soirée au Grand Rex parisien. Le mardi 03 septembre 2024, le film a droit à une projection en Grand Large, excusez du peu... Pour les illuminés, vous avez même le droit de débourser 50 balles pour un accès VIP (dépêchez-vous, ce n'est réservé qu'à 20 privilégiés, LOL).
Ceci dit, je ne me lasse pas de m'étonner que les combos et autres packs collectors, dont un à 125 balles, soient quasi tous épuisés sur le site de l'éditeur. Je comprends ce qu'est la nostalgie, mais ça fait cher le scénario anémique pondu par un mythomane, servi par un ensemble artistique peu inspiré.
Je vais me faire des ennemis, mais franchement, ce revival 80's, attisé par des revues qui rabâchent et ressassent, commence à devenir lourd et interminable.
Bloodsport de Newt Arnold (1988)
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
Re: Bloodsport de Newt Arnold (1988)
Je l’ai revu récemment grâce au 4K d’ESC. C’était… comment dire… beaucoup moins bon que dans mes souvenirs. 
Alors disons que si il y a bien un endroit où apprécier ce film pleinement - un peu à la manière des blockbusters indiens 
- c’est au cinéma, et plus particulièrement au Grand Rex avec un public connaissant le film par coeur. Donc l’idée n’est pas si mauvaise. Moins mauvaise que le film. 
D’autant qu’un film de tournoi d’art martiaux se prête bien à un public en délire.
Bloodsport est un peu nul oui, mais soyons juste : il a aussi des qualités. Tout comme Kickboxer, il nous faisait voyager. La Thaïlande pour l’un, Hong Kong pour l’autre. La petite course-poursuite à travers la ville (très certainement filmée à l’arrache sans autorisation) est l’un des bons moments du film.
Ensuite Van Damme. Il a imposé un style, tout en élégance (il vient de la danse et la gymnastique et ça se voit), ses coups sont déployés de manière très précise, très visuelle et identifiable. Il a su aussi imposer son charisme (relatif mais réel - pour les gamins au moins), permettant à tous les bambins occidentaux de cette époque de s’identifier facilement. Une case était à prendre après Bruce Lee (Jackie Chan était plus identifié comme clown), une case oubliée… Il est arrivé au bon moment, et en tant qu’occidental, a rempli un vide.
L’autre bon point est la musique de Paul Hertzog. Mélange d'électronique et de sonorités vaguement asiatiques, elle dynamise les combats qui s’enchaînent.
On a aussi une variété d’art martiaux identifiables : boxe thaï, sumo, karaté, catch, kung fu, et j’en passe. Plus un côté spirituel-magique avec le Dim mak, qui fait son petit effet.
Voila… C’est un peu naze, les chorégraphies ont pris un coup de vieux, on a parfois le sentiment de voir les répétitions. C’est un petit film bricolé avec trois fois rien. Mais entre 8 et 12 ans, c’est (c’était) l’un des meilleurs films au monde.
Jamais compris pourquoi le tatami était rectangulaire et encore moins pourquoi ils rehaussaient les bords lors du combat final. D’explications nous n’en aurons point.
A noter que la voix française de Jackson est celle de l’excellent Yves Rénier (Crocodile Dundee !). Ha oui, aussi, le film est un peu raciste (ce que j’avais oublié) via la bouffe chinoise (que même le chien refuse de manger),
et sur quelques répliques de Jackson.
Concernant le ras-le-bol de la nostalgie, je comprends. Est-elle inhérente à notre époque ? Les années 80 étaient nostalgique des années 50. Les années 2010 sont nostalgiques des années 80. Les années 2020 des années 90. 30 ans semblent être l’écart nécessaire. Ce qui est sûr c’est que certains ont bien compris la formule « quand on aime on ne compte pas ».
J’ai payé l’UHD de Bloodsport pas loin de 25€ je crois. Bam ! Un film sympathique mais gentiment nul donc.
Alors disons que si il y a bien un endroit où apprécier ce film pleinement - un peu à la manière des blockbusters indiens - c’est au cinéma, et plus particulièrement au Grand Rex avec un public connaissant le film par coeur. Donc l’idée n’est pas si mauvaise. Moins mauvaise que le film. D’autant qu’un film de tournoi d’art martiaux se prête bien à un public en délire. Bloodsport est un peu nul oui, mais soyons juste : il a aussi des qualités. Tout comme Kickboxer, il nous faisait voyager. La Thaïlande pour l’un, Hong Kong pour l’autre. La petite course-poursuite à travers la ville (très certainement filmée à l’arrache sans autorisation) est l’un des bons moments du film.
Ensuite Van Damme. Il a imposé un style, tout en élégance (il vient de la danse et la gymnastique et ça se voit), ses coups sont déployés de manière très précise, très visuelle et identifiable. Il a su aussi imposer son charisme (relatif mais réel - pour les gamins au moins), permettant à tous les bambins occidentaux de cette époque de s’identifier facilement. Une case était à prendre après Bruce Lee (Jackie Chan était plus identifié comme clown), une case oubliée… Il est arrivé au bon moment, et en tant qu’occidental, a rempli un vide.
L’autre bon point est la musique de Paul Hertzog. Mélange d'électronique et de sonorités vaguement asiatiques, elle dynamise les combats qui s’enchaînent.
On a aussi une variété d’art martiaux identifiables : boxe thaï, sumo, karaté, catch, kung fu, et j’en passe. Plus un côté spirituel-magique avec le Dim mak, qui fait son petit effet.
Voila… C’est un peu naze, les chorégraphies ont pris un coup de vieux, on a parfois le sentiment de voir les répétitions. C’est un petit film bricolé avec trois fois rien. Mais entre 8 et 12 ans, c’est (c’était) l’un des meilleurs films au monde.
Jamais compris pourquoi le tatami était rectangulaire et encore moins pourquoi ils rehaussaient les bords lors du combat final. D’explications nous n’en aurons point.
A noter que la voix française de Jackson est celle de l’excellent Yves Rénier (Crocodile Dundee !). Ha oui, aussi, le film est un peu raciste (ce que j’avais oublié) via la bouffe chinoise (que même le chien refuse de manger),
et sur quelques répliques de Jackson.Concernant le ras-le-bol de la nostalgie, je comprends. Est-elle inhérente à notre époque ? Les années 80 étaient nostalgique des années 50. Les années 2010 sont nostalgiques des années 80. Les années 2020 des années 90. 30 ans semblent être l’écart nécessaire. Ce qui est sûr c’est que certains ont bien compris la formule « quand on aime on ne compte pas ».
J’ai payé l’UHD de Bloodsport pas loin de 25€ je crois. Bam ! Un film sympathique mais gentiment nul donc.
Il y a un p'tit détail qui me chiffonne
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Roderick Usher
- Messages : 1454
- Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 10:17 am
Re: Bloodsport de Newt Arnold (1988)
La nostalgie d'une ère ultra-consumériste comme les années 80, ça devait forcément provoquer des trucs aussi absurde qu'un collector Bloodsport à 120€ (Est-ce que Menahem lui-même aurait pu envisager ça?). A ce prix là, j'exige de boire un verre avec Forest Whitaker pour lui demander son avis sur le film 35 ans après.
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Dragonball
- Messages : 13094
- Enregistré le : ven. déc. 17, 2004 8:43 pm
- Localisation : Dans un Bunker avec Playboy, une Dreamcast et un M16
Re: Bloodsport de Newt Arnold (1988)
Tout ceux ci est également lié aux évolutions techniques qui ont été régulière depuis près de 20 ans, passant du DVD au BR au 4K.
Avec paradoxalement, avec la chute des ventes sur support physique, des éditions aux prix de plus en plus élevées.
Car au fur et à mesure des années, ben ils ne finit par rester que les plus fou furieux pour encore acheter des DVD, des BR ou des 4K, et ce quel qu'en soit le prix !
Et ceux ci font partie des 40/50/60 ans, bref, la génération des années 80, qui en effet n'en finit plus de se rouler dans la nostalgie de ces années !
De leur enfance ou de leur adolescence quoi !
Après, celà ne touche pas que les fans des années 80. Là The Jokers ressort "Les 7 samouraïs" en 4K dans un coffret collector, de nouveau, comme pour "The host", à 70 euros !
Avec paradoxalement, avec la chute des ventes sur support physique, des éditions aux prix de plus en plus élevées.
Car au fur et à mesure des années, ben ils ne finit par rester que les plus fou furieux pour encore acheter des DVD, des BR ou des 4K, et ce quel qu'en soit le prix !
Et ceux ci font partie des 40/50/60 ans, bref, la génération des années 80, qui en effet n'en finit plus de se rouler dans la nostalgie de ces années !
De leur enfance ou de leur adolescence quoi !
Après, celà ne touche pas que les fans des années 80. Là The Jokers ressort "Les 7 samouraïs" en 4K dans un coffret collector, de nouveau, comme pour "The host", à 70 euros !
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Roderick Usher
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- Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 10:17 am
Re: Bloodsport de Newt Arnold (1988)
70€ c'est cher, mais ce n'est pas 120€, je pense aussi que Joker doit faire un gros travail éditorial, là où ESC n'est pas exactement connu pour ça...et puis la démarche n'est pas la même, Bloodsport, c'est juste pour le côté doudou, là où The Host et Les Sept Samouraï, on est dans une vraie démarche cinéphile.
Re: Bloodsport de Newt Arnold (1988)
Le temps n'est effectivement pas tendre avec Bloodsport, car en 2024, il est en effet impossible de ne pas sourire devant toutes les maladresses et autres niaiseries qui parsèment le film.
On retiendra pour les plus voyantes, les innombrables fautes de jeu (les jeunes acteurs qui apparaissent dans le 1er flashback sont totalement nuls), les grimaces de JCVD lors de certains combats (hommage appuyé et bancal à Bruce Lee) et les dialogues parfois totalement perchés (le dernier échange entre Dux et Jackson donne quasiment au récit des allures crypto-gay).
Mais au delà de son caractère un peu nanardesque, On doit reconnaitre que le film est très bien monté (impossible de s'ennuyer), la réalisation est parfois très inspirée, les combats efficaces (mais dont la dynamique est parfois gauche), sans oublier la bande son qui s'harmonise admirablement bien avec le rythme du film.
Mais la réputation culte de Bloodsport tient surtout sur la présence de JCVD dont le jeu spontané et candide marquera à tout jamais les fans de films de bagarre.
On retiendra pour les plus voyantes, les innombrables fautes de jeu (les jeunes acteurs qui apparaissent dans le 1er flashback sont totalement nuls), les grimaces de JCVD lors de certains combats (hommage appuyé et bancal à Bruce Lee) et les dialogues parfois totalement perchés (le dernier échange entre Dux et Jackson donne quasiment au récit des allures crypto-gay).
Mais au delà de son caractère un peu nanardesque, On doit reconnaitre que le film est très bien monté (impossible de s'ennuyer), la réalisation est parfois très inspirée, les combats efficaces (mais dont la dynamique est parfois gauche), sans oublier la bande son qui s'harmonise admirablement bien avec le rythme du film.
Mais la réputation culte de Bloodsport tient surtout sur la présence de JCVD dont le jeu spontané et candide marquera à tout jamais les fans de films de bagarre.