Peu probable. Pour ce que j'en sais, Thoret ne peut se servir que dans le catalogue Studiocanal existant, ils ne font pas de nouvelles acquisitions pour sa collection.dario carpenter a écrit : jeu. sept. 05, 2024 12:29 amPeut-être Thoret via Make My Day?tomfincher a écrit : mer. sept. 04, 2024 11:49 pmUne chance de voir ça débarquer en France chez un éditeur qui pioche souvent chez Vinegar ?
La Forteresse Noire (The Keep) - Michael Mann (1983)
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Re: La Forteresse Noire (The Keep) - Michael Mann (1983)
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Re: La Forteresse Noire (The Keep) - Michael Mann (1983)
Mann est revenu récemment brièvement sur le film, à l'occasion d'une interview carrière:
The Jericho Mile was an ABC Movie of the Week, and I thought that would enable me, if it was successful, to do Thief. And it was, and Thief had good reviews. Roger Ebert called Thief “one of the most intelligent thrillers I’ve seen.” Then I realized I had not figured out what to do next. I’d never taken that game plan further than the first move. Eventually, I decided what the world needed was a Freudian fairy tale on the nature of fascism, which led me to The Keep. [Laughs.]
The Keep doesn’t work, but it’s a fascinating movie. I know you weren’t really able to finish it.
It could have. It has great parts. I was fortunate enough to work with the brilliant production designer John Box, who was a total joy. I learned so much from him. He showed up with some portion of a painting and some 18th-century Italian architect, and he said, “The whole movie lives somewhere between here and here.” I knew exactly what he was talking about. It’s extrapolation and then the projection.
https://www.vulture.com/article/michael ... ation.html
Curieux quand même sur le futur BR de l'entretien avec F.Paul Wilson, car à la sortie du film en 1984 il était assez mitigé et depuis ne manque jamais une occasion de débiner le travail de Mann
, voici ce qu'il déclarait dans le hors série passionnant de Starfix -hors série qui proposait également des interviews d'Alberta Watson, Alex Thomson, Scott Glenn, Enki Bilal.. -):
LE DONJON, un film à partir de mon propre livre? Mais le réalisateur voulait faire son propre film!
Moi,ce que j'ai cherché à faire, c'est à intégrer des éléments traditionnels, les vampires, etc, et à jouer sur un système de révélations. Michael Mann s'est débarrassé de tous ces éléments "gothiques", il a voulu faire un film cosmique. Glaeken s'est révélé être une sorte de robot, dépourvu de toute l'humanité qui rendait le personnage intéressant, à mon sens, ainsi que sa relation avec Magda. Le dilemne du professeur Cuza n'est plus qu'évoqué. Le monstre est un peu ridicule aussi, parce qu'on le voit trop. Les points forts du livre ont été mis de côté. Lorsque j'ai vu la première mouture du scénario, j'ai écrit. Il y avait des faiblesses: je les ai soulignées. Pas de réponse. Après, j'ai été seulement toléré sur le plateau de tournage en Angleterre...à l'avenir, je tiens à avoir un droit de regard sur l'adaptation de mes livres.(...)
Je trouve superbe l'esthétique du film. Toute la première partie, j 'étais extatique! J'ai trouvé ça génial, c'est vrai.
J'adore le cinéma allemand expressioniste. Michael Mann a su redécouvrir cela, avec les éclairages, les décors, les plans.
Quant aux acteurs, ce sont exactement ceux que j'aurais choisis moi-même...

The Jericho Mile was an ABC Movie of the Week, and I thought that would enable me, if it was successful, to do Thief. And it was, and Thief had good reviews. Roger Ebert called Thief “one of the most intelligent thrillers I’ve seen.” Then I realized I had not figured out what to do next. I’d never taken that game plan further than the first move. Eventually, I decided what the world needed was a Freudian fairy tale on the nature of fascism, which led me to The Keep. [Laughs.]
The Keep doesn’t work, but it’s a fascinating movie. I know you weren’t really able to finish it.
It could have. It has great parts. I was fortunate enough to work with the brilliant production designer John Box, who was a total joy. I learned so much from him. He showed up with some portion of a painting and some 18th-century Italian architect, and he said, “The whole movie lives somewhere between here and here.” I knew exactly what he was talking about. It’s extrapolation and then the projection.
https://www.vulture.com/article/michael ... ation.html
Curieux quand même sur le futur BR de l'entretien avec F.Paul Wilson, car à la sortie du film en 1984 il était assez mitigé et depuis ne manque jamais une occasion de débiner le travail de Mann


LE DONJON, un film à partir de mon propre livre? Mais le réalisateur voulait faire son propre film!
Moi,ce que j'ai cherché à faire, c'est à intégrer des éléments traditionnels, les vampires, etc, et à jouer sur un système de révélations. Michael Mann s'est débarrassé de tous ces éléments "gothiques", il a voulu faire un film cosmique. Glaeken s'est révélé être une sorte de robot, dépourvu de toute l'humanité qui rendait le personnage intéressant, à mon sens, ainsi que sa relation avec Magda. Le dilemne du professeur Cuza n'est plus qu'évoqué. Le monstre est un peu ridicule aussi, parce qu'on le voit trop. Les points forts du livre ont été mis de côté. Lorsque j'ai vu la première mouture du scénario, j'ai écrit. Il y avait des faiblesses: je les ai soulignées. Pas de réponse. Après, j'ai été seulement toléré sur le plateau de tournage en Angleterre...à l'avenir, je tiens à avoir un droit de regard sur l'adaptation de mes livres.(...)
Je trouve superbe l'esthétique du film. Toute la première partie, j 'étais extatique! J'ai trouvé ça génial, c'est vrai.
J'adore le cinéma allemand expressioniste. Michael Mann a su redécouvrir cela, avec les éclairages, les décors, les plans.
Quant aux acteurs, ce sont exactement ceux que j'aurais choisis moi-même...

Modifié en dernier par dario carpenter le dim. déc. 01, 2024 1:10 pm, modifié 2 fois.
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Re: La Forteresse Noire (The Keep) - Michael Mann (1983)
C’est bien Vinegar Syndrome qui sort le bidule en UHD et Blu Ray
Quelques interviews bien senties (dont en effet Paul Wilson, l’acteur qui joue Molasar, Johannes Schmoelling, Nick Malley, Peter Kuran et le producteur Gene Kirkwood) mais pas de workprint ni de montage plus long.
PS: des 12000 mis en vente il y a une heure, il n’en reste que 1000
Là c'est Paramount, donc ça sera zoné.
Quelques interviews bien senties (dont en effet Paul Wilson, l’acteur qui joue Molasar, Johannes Schmoelling, Nick Malley, Peter Kuran et le producteur Gene Kirkwood) mais pas de workprint ni de montage plus long.
PS: des 12000 mis en vente il y a une heure, il n’en reste que 1000
cela dépend des licences et auprès de quel ayant droit.
Là c'est Paramount, donc ça sera zoné.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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Re: La Forteresse Noire (The Keep) - Michael Mann (1983)
La bande annonce Vinegar:
https://www.youtube.com/watch?v=Tiu3-nbLoyY
bon c'est plié pour moi alors, comme j'ai pas de fric en ce moment...j'attendrai le BR français de Crocofilms/Studio Canal Make my Day/Rimini/Carlotta/Wild Side/ESC/Artus/Le chien qui boit.. pour l'instant je garde précieusement ma vhs CIC vf pan & scannée!

Au sujet de la palette restreinte de couleurs, Alex Thomson déclarait dans le HS Starfix que le rouge justement n'était présent à l'écran que pour associer le regard du golem Molasar au brassard nazi.
https://www.youtube.com/watch?v=Tiu3-nbLoyY
ah oui quand même!Superwonderscope a écrit : ven. nov. 29, 2024 8:46 amPS: des 12000 mis en vente il y a une heure, il n’en reste que 1000

bon c'est plié pour moi alors, comme j'ai pas de fric en ce moment...j'attendrai le BR français de Crocofilms/Studio Canal Make my Day/Rimini/Carlotta/Wild Side/ESC/Artus/Le chien qui boit.. pour l'instant je garde précieusement ma vhs CIC vf pan & scannée!

La "scène d'amour sous filtre rouge" c'est pas plutôt dans le "Dracula" de John BadhamVerhoeven a écrit : ven. mai 09, 2008 5:35 pm Je redécouvre tout le début de carrière du bonhomme, donc après Thief, j'enchaine avec The Keep.
Photo superbe, beaucoup moins de couleurs que dans ses autres films (sauf une scène d'amour sous filtre rouge), les décors sont visuellement splendides, les SFX datés, la musique de Tangerine toujours aussi planante et surtout un casting d'une grande qualité.
Un mélange original entre le film de guerre et le fantastique.
Certes, on sent que le film n'est pas parfait, il manque clairement un heure au métrage mais la qualité est là !
On se demande si une édition DVD digne de ce nom va se pointer un jour ou l'autre, pour le moment on doit se contenter des restes et quels beaux restes !!!

Au sujet de la palette restreinte de couleurs, Alex Thomson déclarait dans le HS Starfix que le rouge justement n'était présent à l'écran que pour associer le regard du golem Molasar au brassard nazi.
Je n'avais pas pensé au sympatoche film de Craig Baxley par contre, entre autres, à "Dark Crystal", "Legend"..comte vonkrolock a écrit : lun. oct. 14, 2013 7:06 pm Excellent film découvert sur le tard grâce a la diffusion dernièrement sur Ciné Frisson dans une très bonne qualité et au bon format. J'avais vraiment peur que cette Forteress Noire soit totalement désuète. Certes le film a pas mal vieilli, la musique par exemple de Tangerine Dream ne fera plus du goût de la jeune génération.
Et pourtant je trouve que ça fonctionne très bien.
Un film qui prend son temps, installe une ambiance sombre assez spécial, unique. Un message simple avec aussi pas mal de zone d'ombre comme le personnage joué par Scott Glen, qui ma fait penser a son alter ego du coté de la lumière dans le Dark Angel avec Dolph Lundgren.
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Re: La Forteresse Noire (The Keep) - Michael Mann (1983)
L’édition limitée est épuisée.
L’édition standard : il reste 638 copies. Dario, fait peter ton portefeuille. Il vaut mieux avoir des remords que des regrets.
L’édition standard : il reste 638 copies. Dario, fait peter ton portefeuille. Il vaut mieux avoir des remords que des regrets.
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Re: La Forteresse Noire (The Keep) - Michael Mann (1983)
Pour ma part, c'est commandé. 

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Pas des millions mais apparemment 12 000 en un peu plus de 24 heures d'après Vinegar Syndrome, ce qui n'est déjà pas si mal!Superwonderscope a écrit : lun. avr. 02, 2012 12:43 pm"il y a des millions de fans de The Keep dans le monde et on les appelle les Keepers"

C'est très vrai, pour l'achat d'un Blu Ray comme dans la vie en général!Superwonderscope a écrit : dim. déc. 01, 2024 10:24 amIl vaut mieux avoir des remords que des regrets.
Pendant ce temps là l 'éditeur australien Imprint sort le film en 2025 (j'ai déjà le dvd australien toutes zones ViaVision sorti en 2020)...probable que leur édition sera toutes régions, donc:

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Re: La Forteresse Noire (The Keep) - Michael Mann (1983)
J'ai du mal à imaginer que ça ne sortira pas en France, c'est quand même un Michael Mann.
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Re: La Forteresse Noire (The Keep) - Michael Mann (1983)
"Ferrari" est sorti au cinéma partout...sauf en France!tomfincher a écrit : lun. déc. 02, 2024 12:29 pm J'ai du mal à imaginer que ça ne sortira pas en France, c'est quand même un Michael Mann.

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Re: La Forteresse Noire (The Keep) - Michael Mann (1983)
Oui mais ça c'est car la France a une règlementation très spécifique sur la chronologie des médias et qu'une sortie salles bloque l'exploitation SVOD pr une longue durée (2 ans je crois), c'est tout, sinon ça serait sorti en France comme ailleurs
Et oui, je suis sur aussi que cette Forteresse Noire arrivera chez nous un jour ou l'autre...
Et oui, je suis sur aussi que cette Forteresse Noire arrivera chez nous un jour ou l'autre...
"J'ai essayé de me suicider en sautant du haut de mon égo. J'ai pas encore atteri... "
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Re: La Forteresse Noire (The Keep) - Michael Mann (1983)
Crocofilms, on compte fort sur toi !!!!!
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Re: La Forteresse Noire (The Keep) - Michael Mann (1983)
re-re-vu sur le 4K Vinegar Syndrome.
Il n'y a pas dire, la galette est de toute beauté. Certains moments (gros plans, plans large de la forteresse) sont désarmants de précision et de beauté. L'esthétique choisie en ressort magnifiée. Il y a aussi des plans stupéfiants dont je n'avais aucun souvenir, comme la scène d'après amour entre Scott Glenn et Alberta Watson, où on la voit étendue... jusqu'à en voir les poils de sa foufoune
.
Le revers de la médaille étant que le côté toc des décors en extérieur se voit encore plus. L'aspect lisse des faux rochers aussi. C 'en est assez criant. idem pour les plans d'effets spéciaux (comme le travelling arrière depuis le visage de Lutz qui découvre la cavité géante), tout ce qui est composite passe très mal. D'autres plans flous (dont un avec les Cuza, Byrne, Prochnow dans la pièce où sont retenus les Cusa))za). C'est assez bizarre de voir autant de différence. Tout comme le générique de début où l'ont voit apparaître une magnifique rayure verticale - preuve que l'état du négatif original n'est pas si bon que cela.
Il y aun carton de présentation indiquant que les droits pour le version TV plus longue (donc d'autres plans et scènes) n'ont pu être clarifiés pour cette sortie, donc ce sera la version de 96mn et rien d'autre.
Le mixage est du DTS HD MA émanant du mixage Dolby Stéréo. Dommage que le mix des 6 pistes stéréophoniques des tirages 70mm n'aient pu être utilisés.
Pour le film, je reste encore très dubitatif. Je ne vais pas partir sur "ce qu'aurait du être film" et autres cris de désespoirs (compréhensibles) de fans frustrés. On sait que le film a été perclus de soucis. je parlerai donc du produit fini.
Nul doute qu'on est en présence d'un film malade. Mann possède décidément un oeil, une perpective qui ne ressemble à nulle autre. Noyé dans un film dont les propos sont confus, les réactions de certains personnages aberrantes, une scène de fesse esthétisante qui ne sert à rien et la liste est longue.
Je me disais au final que c'était beau comme un clip de Billy Idol. Un mélange de ralentis cadrés (si beaux qu'on se les tape deux fois), bien étudiés, splendidement capturés et photographiés - très en phase avec la mode des videos-clips du début des années 80. La première partie semble relativement équilibrée et fonctionne. C'est fascinant et cette dualité fascisme/sombre croyances millénaire faite ller le film dans une direction relativement inédite. Après, patatras. clairement des scènes sont omises, ça manque de liant. certaines sont incompréhensibles (comme la saute d'humeur du prêtre, entre autres). Honnêtement, le moment où Scott Glenn passe le garde frontière et de voir leur réaction (ou absence de réaction), ça m'a paru risible. Comme énormément de moments du film, ça n'a aucun sens. Voulu ou pas.
L'autre problème aussi étant que cela ne fait jamais peur. On ne ressent aucune menace réelle, tant tout a été misé sur l'esthétique. les explosions de corps, les ralentis esthétisants ne donnent aucun effet de surprise (là, où, par exemple, De Palma réussissait son coup avec la fin de Fury). C'est ben fait, mais c'est juste ça.
Certains effets visuels demeurent spectaculairement beaux, élaborés : la première apparition de Molasar et son écran de fumée : WAOW. C'est juste immense et même aujourd'hui avec nos nouveaux outils, il me semble impensable d'arriver à ce stade de créativité et de rendu. D'autres sont plus discutables, mais il existe une audace définie. Le look même de Molasar reste impressionnant.
Maintenant, le sentiment final demeure que tou est allé dans le visuel, les effets et peu dans le sens global du film. Le personnage le plus complexe reste celui joué par Jürgen Prochnow et son évolution le long du film. Le reste est à peine dessiné, avec des performances parfois ineptes. j'aime Beaucoup Ian McKellen, mais là, je peinais à le voir se mettre en colère ou se rabougrir. Et que la volonté de Mann de coller une esthétique colorée à la fascination émotionnelle du fascisme et du mysticisme nazi ne fonctionne pas. Le fait de positionner le tout en Roumanie, aussi, terre fantasmée du berceau du vampirisme : hasard?
Et je rajouterai que la musique de Tangerine Dream colle au final vraiment très bien à cette atmosphère mystérieuse, ténébreuse.
Ps : je connaissais pas la fin alternative que j'ai vue juste après le film. Je me disais 'tant mieux d'avoir fini sur ce plan de fin là au cinéma".
Il me reste à voir les suppléments qui, je l'avoue, ont été la raison principale déclencheur de mon achat. Mais je suis né"anmoisn très content de l'avoir revu dans de si belles conditions.
289 393 entrées France sur 10 ans d'exploitation. La dernière projection recensée date de 1993.
Deux remarques de ma moitié pendant le film :
- "ça me fait penser furieusement à du Carpenter genre The Fog, ton truc. Mais en moins bien".
Il ya de ça, j'avais jamais fait le rapprochement.
- " les croix en Nickel, c'est le même T que la marque Tesla. Il l'a choisi exprès, l'autre taré, ou quoi?"
Pas mal.
Attention, réactions dans 3, 2, 1...
Il n'y a pas dire, la galette est de toute beauté. Certains moments (gros plans, plans large de la forteresse) sont désarmants de précision et de beauté. L'esthétique choisie en ressort magnifiée. Il y a aussi des plans stupéfiants dont je n'avais aucun souvenir, comme la scène d'après amour entre Scott Glenn et Alberta Watson, où on la voit étendue... jusqu'à en voir les poils de sa foufoune

Le revers de la médaille étant que le côté toc des décors en extérieur se voit encore plus. L'aspect lisse des faux rochers aussi. C 'en est assez criant. idem pour les plans d'effets spéciaux (comme le travelling arrière depuis le visage de Lutz qui découvre la cavité géante), tout ce qui est composite passe très mal. D'autres plans flous (dont un avec les Cuza, Byrne, Prochnow dans la pièce où sont retenus les Cusa))za). C'est assez bizarre de voir autant de différence. Tout comme le générique de début où l'ont voit apparaître une magnifique rayure verticale - preuve que l'état du négatif original n'est pas si bon que cela.
Il y aun carton de présentation indiquant que les droits pour le version TV plus longue (donc d'autres plans et scènes) n'ont pu être clarifiés pour cette sortie, donc ce sera la version de 96mn et rien d'autre.
Le mixage est du DTS HD MA émanant du mixage Dolby Stéréo. Dommage que le mix des 6 pistes stéréophoniques des tirages 70mm n'aient pu être utilisés.
Pour le film, je reste encore très dubitatif. Je ne vais pas partir sur "ce qu'aurait du être film" et autres cris de désespoirs (compréhensibles) de fans frustrés. On sait que le film a été perclus de soucis. je parlerai donc du produit fini.
Nul doute qu'on est en présence d'un film malade. Mann possède décidément un oeil, une perpective qui ne ressemble à nulle autre. Noyé dans un film dont les propos sont confus, les réactions de certains personnages aberrantes, une scène de fesse esthétisante qui ne sert à rien et la liste est longue.
Je me disais au final que c'était beau comme un clip de Billy Idol. Un mélange de ralentis cadrés (si beaux qu'on se les tape deux fois), bien étudiés, splendidement capturés et photographiés - très en phase avec la mode des videos-clips du début des années 80. La première partie semble relativement équilibrée et fonctionne. C'est fascinant et cette dualité fascisme/sombre croyances millénaire faite ller le film dans une direction relativement inédite. Après, patatras. clairement des scènes sont omises, ça manque de liant. certaines sont incompréhensibles (comme la saute d'humeur du prêtre, entre autres). Honnêtement, le moment où Scott Glenn passe le garde frontière et de voir leur réaction (ou absence de réaction), ça m'a paru risible. Comme énormément de moments du film, ça n'a aucun sens. Voulu ou pas.
L'autre problème aussi étant que cela ne fait jamais peur. On ne ressent aucune menace réelle, tant tout a été misé sur l'esthétique. les explosions de corps, les ralentis esthétisants ne donnent aucun effet de surprise (là, où, par exemple, De Palma réussissait son coup avec la fin de Fury). C'est ben fait, mais c'est juste ça.
Certains effets visuels demeurent spectaculairement beaux, élaborés : la première apparition de Molasar et son écran de fumée : WAOW. C'est juste immense et même aujourd'hui avec nos nouveaux outils, il me semble impensable d'arriver à ce stade de créativité et de rendu. D'autres sont plus discutables, mais il existe une audace définie. Le look même de Molasar reste impressionnant.
Maintenant, le sentiment final demeure que tou est allé dans le visuel, les effets et peu dans le sens global du film. Le personnage le plus complexe reste celui joué par Jürgen Prochnow et son évolution le long du film. Le reste est à peine dessiné, avec des performances parfois ineptes. j'aime Beaucoup Ian McKellen, mais là, je peinais à le voir se mettre en colère ou se rabougrir. Et que la volonté de Mann de coller une esthétique colorée à la fascination émotionnelle du fascisme et du mysticisme nazi ne fonctionne pas. Le fait de positionner le tout en Roumanie, aussi, terre fantasmée du berceau du vampirisme : hasard?
Et je rajouterai que la musique de Tangerine Dream colle au final vraiment très bien à cette atmosphère mystérieuse, ténébreuse.
Ps : je connaissais pas la fin alternative que j'ai vue juste après le film. Je me disais 'tant mieux d'avoir fini sur ce plan de fin là au cinéma".
Il me reste à voir les suppléments qui, je l'avoue, ont été la raison principale déclencheur de mon achat. Mais je suis né"anmoisn très content de l'avoir revu dans de si belles conditions.
289 393 entrées France sur 10 ans d'exploitation. La dernière projection recensée date de 1993.
Deux remarques de ma moitié pendant le film :
- "ça me fait penser furieusement à du Carpenter genre The Fog, ton truc. Mais en moins bien".
Il ya de ça, j'avais jamais fait le rapprochement.
- " les croix en Nickel, c'est le même T que la marque Tesla. Il l'a choisi exprès, l'autre taré, ou quoi?"
Pas mal.
Attention, réactions dans 3, 2, 1...
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Re: La Forteresse Noire (The Keep) - Michael Mann (1983)
C'est parti
Dans le hors série Starfix Alberta Watson (RIP) déclarait dans son interview. au sujet du film et notamment de cette scène.:
"Nous sommes allés en Espagne pour tourner ce qui devait être la fin: je partais avec mon père et le Glaeken sur un bateau. Mais ce n'est plus dans le montage final. Vous jouez des jours et des jours, et il n'en reste que la moitié, c'est le côté inattendu des tournages. (...) Evidemment le monstre, une fois révélé, ne correspond pas forcément à ce que chacun avait dans la tête, c'est inévitable. Mais c'est la vision du mal propre à Michael, il a pris un pari. On n'est pas forcément en accord avec lui. Par contre je trouve qu'il a filmé avec beaucoup de talent et de finesse ma scène d'amour avec Scott Glenn, le Glaeken. Par les temps qui courent, c''est plutôt rare."
et par ce geste fou comprend enfin la vraie nature de Molasar, et part dans une tirade passionnée/en roue libre
Il y a un côté assez théâtral/littéraire dans les scènes dialoguées parfois, mais j'aime bien l'ambiguité du personnage de Cuza, avec cette possible référence à la collaboration??
et me fait bizarrement penser à "Higlander"
Très belle dernière scène de confrontation d'ailleurs entre Prochnow et Byrne, dont le propos résonne encore étrangement à notre époque..
Et Mann revenait sur le film, il y a quelques semaines, pour le site Collider:
https://collider.com/michael-mann-the-i ... explained/

Oui très surprenant ce plan, je me demande presque comment Paramount a pu laisser passer ça en 1983!Superwonderscope a écrit : jeu. févr. 13, 2025 11:55 amIl y a aussi des plans stupéfiants dont je n'avais aucun souvenir, comme la scène d'après amour entre Scott Glenn et Alberta Watson, où on la voit étendue... jusqu'à en voir les poils de sa foufoune.

Dans le hors série Starfix Alberta Watson (RIP) déclarait dans son interview. au sujet du film et notamment de cette scène.:
"Nous sommes allés en Espagne pour tourner ce qui devait être la fin: je partais avec mon père et le Glaeken sur un bateau. Mais ce n'est plus dans le montage final. Vous jouez des jours et des jours, et il n'en reste que la moitié, c'est le côté inattendu des tournages. (...) Evidemment le monstre, une fois révélé, ne correspond pas forcément à ce que chacun avait dans la tête, c'est inévitable. Mais c'est la vision du mal propre à Michael, il a pris un pari. On n'est pas forcément en accord avec lui. Par contre je trouve qu'il a filmé avec beaucoup de talent et de finesse ma scène d'amour avec Scott Glenn, le Glaeken. Par les temps qui courent, c''est plutôt rare."
oui, son emportement contre le personnage de Cuza semble sortir un peu de nulle part, comme s'il manquait une scène de dialogue, de transition pour préparer son basculement vers la déraisonSuperwonderscope a écrit : jeu. févr. 13, 2025 11:55 amclairement des scènes sont omises, ça manque de liant. certaines sont incompréhensibles (comme la saute d'humeur du prêtre, entre autres).
Spoiler : :
La scène dans la forêt? On devine qu'ils sont hypnotisés/pétrifiés par son regard qui comme celui de Méduse n'a rien d'humain. Le (beau) plan large quand il s'éloigne en moto m'a rappelé dans sa composition et atmosphère la meilleure scène du récent "Nosferatu" d'Eggers...Superwonderscope a écrit : jeu. févr. 13, 2025 11:55 amHonnêtement, le moment où Scott Glenn passe le garde frontière et de voir leur réaction (ou absence de réaction), ça m'a paru risible.
Oui sa prestation dans le film est assez inégale/bancale, là je pense au final où ilSuperwonderscope a écrit : jeu. févr. 13, 2025 11:55 amj'aime Beaucoup Ian McKellen, mais là, je peinais à le voir se mettre en colère ou se rabougrir.
Spoiler : :

Spoiler : :
Oui la fin expédiée, abrupte du montage qu'on connait est souvent critiquée mais bon j'aime bien cet "happy end" mitigé, amer et l' arrêt sur image final sur Eva Cuza comme si toute cette histoire dépendait de son point de vue subjectif... pour la fin alternative elle est plus proche de celle du roman de F. Paul WilsonSuperwonderscope a écrit : jeu. févr. 13, 2025 11:55 amPs : je connaissais pas la fin alternative que j'ai vue juste après le film. Je me disais 'tant mieux d'avoir fini sur ce plan de fin là au cinéma".
Spoiler : :
Spoiler : :
Je suis d'accord, là encore un personnage qui a une certaine ambiguitéSuperwonderscope a écrit : jeu. févr. 13, 2025 11:55 amLe personnage le plus complexe reste celui joué par Jürgen Prochnow et son évolution le long du film.
Spoiler : :

Oui pour quelques références visuelles comme la brume omniprésente et le regard de braise de Molasar/Blake. Après je trouve intéressant surtout de le mettre en parallèle avec le film suivant du réalisateur, "Manhunter", dans les thèmes, personnages, cadrages, ambiance..l'humanité qui se cache derrière le monstrueux. Mann lui même à la sortie parlait des liens thématiques entre les deux films.Superwonderscope a écrit : jeu. févr. 13, 2025 11:55 am- "ça me fait penser furieusement à du Carpenter genre The Fog, ton truc. Mais en moins bien".Il ya de ça, j'avais jamais fait le rapprochement.
C'est le plan qui m'avait le plus impressionné, même au cinéma (en 35mm), ce travelling arrière interminable, vertigineux. Comme celui de l'ouverture (mouvement de grue et/ou effet optique?)..que Mann reprendra d'ailleurs avec le premier plan de "Manhunter". Mais comme tu dis le 4K dot faire ressortir les effets optiques/visuels limités/bâclés (surtout le final SF/fantasy avec les effets laser, j'imagine)Superwonderscope a écrit : jeu. févr. 13, 2025 11:55 amidem pour les plans d'effets spéciaux (comme le travelling arrière depuis le visage de Lutz qui découvre la cavité géante), tout ce qui est composite passe très mal
Et Mann revenait sur le film, il y a quelques semaines, pour le site Collider:
https://collider.com/michael-mann-the-i ... explained/
Modifié en dernier par dario carpenter le jeu. févr. 13, 2025 3:42 pm, modifié 1 fois.
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Re: La Forteresse Noire (The Keep) - Michael Mann (1983)
ce n'est pas tout a fait cela, si ma mémoire est bonne. Il parle au conditionnel de son éventuelle participation. je ne le vois pas par ailleurs hostile à l'idéologie (ses propos au debut célèbrent la victoire allemande), mais plus à la manière dont les SS règlent les choses.dario carpenter a écrit : jeu. févr. 13, 2025 1:02 pmJe suis d'accord, là encore un personnage qui a une certaine ambiguitéSuperwonderscope a écrit : jeu. févr. 13, 2025 11:55 amLe personnage le plus complexe reste celui joué par Jürgen Prochnow et son évolution le long du film.Très belle dernière scène de confrontation d'ailleurs entre Prochnow et Byrne, dont le propos résonne encore étrangement à notre époque..Spoiler : :![]()
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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Re: La Forteresse Noire (The Keep) - Michael Mann (1983)
tu t'y est repris à plusieurs fois, mais je n'attendais pas moins

comme dans beaucoup de scènes du film : je comprends ce que Mann veut faire, mais la manière dont cela rend à l'écran est risible. On sent qu'il veut faire comprendre qu"'ils sont "paralysés", mais ça ne colle pas dans le jeu ni dans le rendu. Et oui, c'est joli à voir en plan d'ensemble. Mais c'est le principal souci du film. estehtiquement hyper travaillé, narrativement perdu, jeu parfois inepte.dario carpenter a écrit : jeu. févr. 13, 2025 1:02 pm
La scène dans la forêt? On devine qu'ils sont hypnotisés/pétrifiés par son regard qui comme celui de Méduse n'a rien d'humain. Le (beau) plan large quand il s'éloigne en moto m'a rappelé dans sa composition et atmosphère la meilleure scène du récent "Nosferatu" d'Eggers...Superwonderscope a écrit : jeu. févr. 13, 2025 11:55 amHonnêtement, le moment où Scott Glenn passe le garde frontière et de voir leur réaction (ou absence de réaction), ça m'a paru risible.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?