One battle after another / Une bataille après l'autre - Paul Thomas Anderson (2025)

[fiend41]

un groupe révolutionnaire afro américain avait saboté des installations et fait échapper des migrants mexicains il y a 16ans, le militaire en charge n'a pas oublié l'affront d'époque..et un peu plus se sentant violé... et les traque , alors quand il a retrouvé un des lapins terrés et sa fille, c'est parti pour la chasse...

2h30 quasiment pour un bordel certain (ou beaucoup d'esbrouffe agitée), un budget de 130millions pour ça ?! (où est passée la thune quoi? dans la coke ou autre? hormis le début qui fait presque flipper par l'envergure style évasion invasion alien, c'est décousu, ambiance big lebowski presque.., (car oui le film suit divers personnages +ou- défonçés ou habités), mais si on y repense, je trouve que ça fait bien du rafut pour peu, des promesses d'oscars alors qu'il suffit de donner de la drogue aux acteurs/trices et les laisser faire leurs aneries... mais un tel film aux usa c'est assez étonnant vu ce que la supposée politique de gauche représente pour les ricains... (genre, il n'aurait manqué qu'une Jane fonda activiste millionnaire pour parfaire la blague...)

éprouvant pour la partition piano , désorientant?, mais amusant sur des moments, les attitudes punk des nénettes des "french75", et j'adore quand il cite le "gringo zapata", car Benicio del toro en sensei karatékanarchiste a le meilleur rôle je dirais. C'est intéressant sur les jeux d'influence et cartes à jouer entre les camps, car la thune n'achète pas tout. Sean penn est d'une débilité déconcertante ou le but était de se moquer du QI des militaires... le complot de fond suprémaciste serait presque cliché ou vrai... et Di caprio en fait des caisses

[dario carpenter]

Sorte de remake post-moderne, boursouflé et tarantinesque du plus profond et habité "A bout de course" de Lumet. Superficiel, Interminable (deux heures et quarante-deux minutes), bavard, sursaturé de musique, de "performances" cabotines et/ou de personnages pénibles (pauvre Sean Penn!!), larmoyant et convenu dans son épilogue. Oscarisable.

[Machet]

Je n'avais déjà plus très envie de le voir. Tu m'as convaincu d'attendre son passage télé.

[DPG]

Je serais moins sévère que mes camarades du dessus. Sans crier au génie, j'ai trouvé des qualités au film. Déjà le rythme est bon, j'ai perso pas vu passer les 2h40, et Dieu sait que je pointe souvent du doigt la durée excessive des films contemporains.. Là ça se justifie, je n'ai pas vu de temps mort ou de baisse de rythme, c'est déjà un bon point. Les acteurs aussi. On adhère ou pas aux persos, aux choix narratifs, mais ils sont bons, dans leurs persos, arrivant à jouer avec les émotions, à rendre naturels des persos un peu clichés, en restant (à mes yeux) du bon côté de la barrière. Après, c'est vrai que le film est décousu. On passe du coq à l'ane, tout ne se tient pas, et on a un peu de mal à s'attacher à qui que soit au milieu de cet amas d'abrutis, fous dangereux, enfermés dans leurs certitudes et leurs visions étriqués du monde. C'est intéressant de ne pas avoir joué la carte manichéenne des gentils contre des méchants, mais là, on n'a pas forcément envie de défendre des terroristes, même contre les militaires les plus bas de plafond de l'histoire. Le ton est aussi un truc osé, tantôt très sombre, tantôt très drôle. C'est atypique, mais ça ne fonctionne, hélas, qu'à moitié... Reste une belle mise en scène de PTA, des moments réussis, aussi bien ds le comique que l'émotion. Des pistes de réflexion développés, sur l'héritage, les tempéraments des humains, l'Amerique contemporaine bien sûr. Tout n'est pas abouti (loin de là) mais au moins le film tente des trucs, sort des sentiers battus, ne ressemble à rien d'autre, et à l'échelle des majors américaines en 2025, c'est déjà quasi miraculeux. Voilà, je verrais donc le verre à moitié plein malgré ses défauts. J'ai apprécié ma séance, même si je ne sais pas si je le reverrai un jour...

[Superwonderscope]

il ne faut pas oublier quand meme que de produire un tel film dans l'Amérique Trumpiste de 2025 tient du quasi miracle. Vu de notre petit nombril francais, il est facile de tirer sur l'ambulance alors que outre pays aussi est en mode bascule fasciste et que le cinema francais n'a rien a proposer en ce sens.

il y a malgré tous les défauts une veritable virtuosité dans la mise en image, l'agencement des scenes et en effet, on pense a Tarantino en mode politisé. Ne serait ce que pour la poursuite finale et sa camera au ras du bitume (Lelouch?), ca vaut les 2h42 qu'honnêtement, je n'ai pas vu passer. Anderson, que je n'aime pas particulièrement, a l'audace de proposer autre chose qu'un nième film linéaire - peut être trop limite du grotesque et de l'autoparodie, mais il ose. après on adhere ou pas, bien sûr. mais dans un cinema US qui tourne a vide sur le super héros, les séquelles, les remakes et les sujets qui ne veulent pas déplaire au pouvoir en place, ce film est un ilot de fraicheur et il a les couilles qu'il faut.
Des dialogues surréalistes qui tranchent avec le convenu ("pourquoi ton t-shirt est aussi serré?" "JE NE SUIS PAS GAY" ), ca joue avec les conventions du récit cinematographique. Et les scenes d'ouverture nihilistes comme cela, je n'arrive pas a me souvenir que le cinema US de major ait offert a ses spectateurs.

tout n'est pas parfait, mais enfin un film qui rentre dans le lard.

[Cosmodog]

Tu as tout à fait raison SuperW, même si je reste mitigé à titre personnel.