Queens of The Dead - Tina Romero (2025)

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Queens of The Dead - Tina Romero (2025)

Message par Superwonderscope »

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Lors d'une arrivée massive de zombies lors d'une fete donne dans un hangar, un groupe de drag queens et de club kids doivent mettre leurs dissensions de cote afin de combattre les morts vivants.

Par la fille de George Romero, qui rend visiblement hommage a son père et a la communauté Queer à laquelle elle appartient. Avec Kathy O'Brien (love Lies Bleeding), Jack haven (I saw the TV Glow), Cheyenne Jackson (United 93), Margaret Cho et Dominique Jackson.

Beaucoup de gens vont penser que la sortie d'un film comme celui-ci est justement la fin du monde. J'adore d'avance. (mais ca ressemble beaucoup a Slay sorti l'année dernière)

ca sort en salles aux USA via IFC le 24 octobre 2025, avant de basculer sur Shudder.

Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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Superwonderscope
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Re: Queens of The Dead - Tina Romero (2025)

Message par Superwonderscope »

sur un budget dérisoire, un point de depart deja bien usite, Tina Romero realise un presqu'exploit. Beaucoup auront deja argué de la gageure de faire un film de zombies "comme son père" mais comme dit l'un des persoannges "this is not a George Romero movie" dont acte. Meme si le maire partouzard de New York est joue par Tom Savini. Et que la voiture de l'infirmière s'appelle Barbara.

Difficile heritage, et Tina Romero fait un film qui n'est pas le descendant des films de son père - mais si, quand meme, un peu. Je dirais qu'elle reprend le gout du commentaire social de George, le cynisme en moins, a travers le prisme Queer. En filtrant des éléments familiers à travers une histoire résolument queer se déroulant dans un spectacle de drag queens qui tourne mal, elle canalise les penchants les plus sombres et les plus subversifs du genre dans une farce glamour et carnassière.

Ca transgresse gentiment : la premiere scene montre une drag queen cherchant son plan Grindr dans une église avec des references anticléricales bien placées. Le pasteur dans le placard est en fait le responsable du déclenchement de la vague zombiesque qui décime Brooklyn et Manhattan. Les zombies possèdent un ton verdâtre tendance glam qui ne resemble en rien a ce dont on a l'habitude.
QOTD est le genre de film qui exige de se laisser porter par le courant – non pas en éteignant son cerveau, mais en le gardant particulièrement alerte tout en mettant de côté toute attente de raffinement. Son approche esthétique est rarement à la hauteur de ses clins d'œil au kitsch comme principe directeur ou de ses thèmes profonds (sauf peut-être dans son acte final étonnamment WTF).

En le comparant a Slay, qui part du meme principe mais avec des vampires, QOTD est plus pertinent. avec son commentaire sociologique sur l'emprise des réseaux sociaux - les zombies ne sont détournés de leur mission de bouffer du vivant qu'avec leur obsession du telephone portable et des basses qui transpirent de la fete qui bat son plein. Situer l'histoire dans un club de drag queens, avec ses paillettes et ses couleurs éclatantes, permet au film d'être méta-référentiel et imprégné d'humour d'une manière qu'aucun autre lieu n'aurait permis.

C'est gore quand il faut, pas autant qu'on puisse l'espérer mais ca fait le job. Ca avions en details (costumes, decors, lumières) et on sent que les équipes y sont allées pour jouer la carte de la reference discrete et du detail qui accroche l'oeil - u¡au sens propre du terme avec le kick de Dominique Jackson dans la tete d'un zombie qui récupère un des yeux au bout de la fourchette qui garnit sa chaussure :mrgreen: Idem pour l'invasion de rats morts vivants qui dévorent Margaret Cho.

Soyons clairs : ca n'est assez stylisé pour rivaliser avec les classiques . Cependant, cet écart est comblé avec une certaine compassion a la fois dans les zombies et les riches personnages principaux qui se débattent dans leurs combats quotidiens (drogue, derive personnelle..) même ses moments les plus excessifs sont empreints d'une bienveillance rarement rencontrée dans le genre zombie. Les touches politiques sont sans filtre, et dans une Amérique fasciste c'est toujours bienvenu- et leur caractère explicite permet au film de se dérouler comme une comédie douce-amère, kitsch -mais pas Camp- qui a le mérite de se dérouler sans temps mort.
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