Profitant de la récente
critique d'Antoine Rigaud sur le site (
http://www.devildead.com/indexfilm.php3?FilmID=1016 ) et ayant trouvé ce
thread en cinéma fantastique ( je sais pas pourquoi, je reste étonné de voir ce film rangé comme tel ?! ) après une habile recherche sur le forum, j'en profite donc pour venir
copier-coller mon avis de ce film que j'avais revu en novembre ( le dimanche 14, précisément ) agrémenté des photos
détournées de l'article de M. Rigaud, tiens
"LA PASSION DU CHRIST ( THE PASSION OF THE CHRIST )" de Mel Gibson ou le film qui provoqua une vive polémique sur un pseudo discours antisémite, puisqu'en
ancien élève d'un catéchisme ayant précédé le concile oecuménique de Vatican II de 1962 à 1965 - rétablissant le peuple
élu juif en faisant retirer cette mention de peuple ayant tué son Dieu et Le Fils de Celui-ci ( ce que voulait signifier
déicide ) - le pratiquant qu'est
Mel Gibson ( "BRAVEHEART" ) - dont les ennuis viendront des idées trop arrêtées de son paternel à lui - a prouvé sa foi chrétienne et humaine en se signant d'un
long film de plus de deux heures, où
SPOILER si vraiment c'en était un il n'hésite pas à payer de sa personne en tenant le clou et le marteau qui crucifie le Christ à la croix pour montrer que tous les hommes, et non seulement les Juifs, sont responsables de la mise à mort de ce Jésus de Nazareth END SPOILER, qui n'en a jamais vraiment été un.
Contractant sur deux heures de film
les dernières douze heures du Christ, celui qui aura marqué les esprits par ses prestations dans le rôle de Max Rockatansky ( la série des
"MAD MAX" de retour pour 2005 ? ) saura user de
flash-backs bienvenus et non omniprésents pour nous narrer les moments les plus connus de la Cène, ce dernier repas qu'ils prirent tous les 13 à table ( ils auraient dû savoir que ça porte la poisse

) et lors duquel Jésus Christ ( un
Jim Cazaviel ( "MY OWN PRIVATE IDAHO" ) trouvant là,
je crois, son plus grand rôle, d'une simplicité et sobriété quasi-messienaque !! ) dire ses plus grande paroles aujourd'hui
dominicales : "prenez, ceci est mon corps, mangez en tous..." etc, etc, ainsi que quelques passages de la petite enfance de ce Messie.
Car plus qu'un film sur la figure emblématique d'une religion ( comme le christianisme n'est pas la seule au monde ),
j'ai trouvé aussi que ce film nous montrait au-delà du
sacrifice de soi et une
confiance absolue en le foi humaine ou religieuse - et ce avec tous les travers et défauts que cela comporte -
l'Amour d'une mère qui
accepte de voir son Fils aller jusqu'au bout de ses idées et opinions, quitte à donner de soi, si je puis le dire...
Mêlant le fantastique dans les apparitions de cette blême figure démoniaque parmi la foule et
SPOILER si vraiment c'en était un lors du final infernal END SPOILER, qui n'en a jamais vraiment été un ou lorsqu'une simple goutte de pluie traduisant la tristesse d'un Père divin tout puissant ayant laissé mourir son Fils fait trembler le Mont Golgotha et détruit le Temple comme l'Elu l'avait prédit, le film de Mel Gibson aura surtout - aussi - fait parler de lui pour une
violence choc des images rangeant cette acte de contriction religieux dans une nouvelle catégorie de
film goreux, où le sang qui y est versé et coule à flôts n'est pas celui que laisse la lame d'un meurtrier au sens de
serial killer abruti d'adolescents écervelés mais d'un peuple et d'une nation toute entière meurtrière. Et ce au-delà des Juifs...
Elu par son Père, trahi par ses proches ( Pierre et Judas, dont le baiser était plus
trouble dans mes souvenirs de chenapans en aube jouant avec les cierges

), accusé, jugé et violenté par un Peuple, son peuple ( le Nazaréen n'était-il pas Juif ? ), aux idées religieuses pré-conçues ( même si Gibson montre bien que ceux qui s'opposèrent à ce
simulacre de procès furent chassés violemment du Temple, dans cette nuit fatale ), celui qui allait devenir l'Immortel et Eternel Christ aura été livré aux Romains, qui refusant de le mettre à bas comme le réclamait le Grand Prêtre, effrayé de perdre sa toute puissance sur ses
âmes, auront pensé pouvoir le grâcier avec le jugement d'un Hérode décadent. En vain !
Et devant s'incliner devant la clameur populaire pour éviter une crise politique grave pouvant lui coûter sa place ( et la vie ), Ponce Pilate aura fait ce geste
éternel qui lui en coûtera - lui dont Mel Gibson semble avoir traduit la révélation religieuse devant cet homme qui ne dit que la vérité à celui qui l'écoute - et gravé dans l'inconscient collectif en se lavant les mains... et livrant cet innocent ( d'où le parallèle avec le criminel Barrabas que Gibson ne pouvait éviter, comme dans toutes transpositons de la vie du Christ ) à une foule meurtrière
Non sans avoir essayé de sauver la vie de celui en qui il aura commencé ( ? ) à croire en espérant retirer de la pitié dans les regards de ces juges hébraïques sous les coups de fouet de ces soldats romains. Et bien que le
pôvre Jésus se retrouve entre les mains de bourreaux
finis à la pisse prenant un plaisir malsain dans l'accomplissement de leurs activités sadiques, rien n'y fera pour l'Histoire mais le défilé de coups violents avant que des
chats à neuf queues archaïques ne viennent déchirer les flancs et le dos du Christ réussiront là où Gibson aura cherché à marquer les esprits :
montrer toute la violence de la mise à mort du Christ et combien il aura accepté d'endurer pour ne pas renier sa foi et révêler la vérité de ses paroles aux autres.
Martyre le plus célèbre, exposé dans des millions de lieux saints et foyers, Jésus Chrsit ne pouvait pas avoir été mis à mort après quelques tapes dans le dos dignes de votre bonne vieille maîtresse sado-masochiste du dimanche que vous gardez enfermée dans le placard de votre arrière-cour.
Et je trouve que ce réalisateur, pour son troisième film ( dans lequel il a mis toutes ses
tripes ) a fort bien fait de se la jouer ainsi dans le sang versé, sachant savamment dosé les effets chocs comme en cessant de montrer les coups portés sur le Christ aux premières lacérations de son flanc gauche par ce fouet acéré pour ne plus que laisser une violence subjective tenir le spectateur en émoi par le décompte des coups et le visage d'un supplicié disparaissant peu à peu pour ne plus laisser que des mains prostrées... Et lorsqu'on se dit que cela devait être fini, Gibson rappelle que ce n'était pas n'importe qui que Pilate essayait de soutirer à la folie meurtrière des Juifs ( tout en ignorant la démence de ses soldats, que traduit la surprise et l'ordre d'Abenader ) en montrant qu'il ya vait l'autre côté de
disponible
Après tout ce sang versé - que Marie et Marie-Madeleine ( une
Monica Belucci ( "IRRÉVERSIBLE" ) ausis maginifque que Cazaviel et le reste du
casting ) auront nettoyé,
oeuf corse - si vous n'avez pas quitté la salle ou arrêter le
dividi, je crois que vous pouvez suivre le chemin de croix du Christ et ces autres scènes évangéliques que vous avez dû aussi apprendre enfant ( selon votre génération ), de l'origine du Saint Suaire ( ce linge où le visage du Christ serait
imprégné ) à ses dernières paroles sur la croix ou la révélation aux marchands du Temple et religieux que c'était bien le Fils de Dieu et non le Roi des Juifs, simplement, qui est mort sur cette croix... avec ce voile du Temple censé se déchirer dans les écrits religieux...
Mel Gibson a donc concentré en deux heures de film le
meilleur des douze dernières heures de la vie d'un homme, fils d'ébéniste, qui se disait le Fils de Dieu et qui dans un monde
antique aurait réalisé des miracles ( que Gibson ne nous montre jamais, ni eau se changeant en viun, ni marche sur l'eau, ni multiplication des pains en dehors de ceux q'il prend sur la gueule dans le Temple, etc, etc ) lui coûtant la vie dans un monde où egémonisme religieux et position politique auront fait que nul n'aura pû s'opposer à tant de haine et de violence.
Ce ne sont pas les Juifs uniquement qui ont tué ce Christ, mais l'inertie, le silence et la peur de ceux qui ont voulu croire aussi en lui, se sachant persécutés pour de telles croyances ( cf. l'un des
flashes-backs ), ou que leurs origines culturelles et place dans l'échiquier
international auront du tenir loin de toutes ces
querelles d'église ( en passant à la positon d'un Pilate déchiré entre sa servitude à un César l'ayant menacé de mort à la prochaine émeute dans ces dépendances et son amour pour une femme croyant en cet Homme ).
Donc,
non, ce film n'est pas antisémite,
selon moi, si vous voulez revenir jouer sur ce terrain là, mais bien une oeuvre religieuse et témoignage d'une foi renouvelée par un homme qu'on ne connaissait guère comme cela dans sa filmographie jusque là ( mais juste dans les pages
spécialisées de presses
à scandales ). Et
jackpot pour ses producteurs qui se seront risqué dans cette aventure quand on se souvient que des cinémas ont brûlé ou été menacé d'alertes à la bombe lors de la dernière
re-interprétation de la vie de cette
idole : plus que la multiplication des pains, ce film a été la multiplication des entrées et des ventes, après une phase polémique qui n'aura en rien gâché cette
curiosité publicaitaire et cinématographique... qui peut-être aura ranimé la foi chez certains, révélé une crise de foi chez d'autres à l'image d'un soldat romain ( Cassius, celui devant lui transpercer le flanc de sa lance pour s'assurer de la mort de cet homme, qui ne méritait pas une telle mort ) ou laissé quelques questions en suspens.
Il en est que
ce film n'a pas laissé indifférent au moment de sa sortie et que cette re-vision de mon catéchisme qui date un peu ( trop ? ) aujourd'hui me fait encore me poser des question sur
le don de soi, le sacrifice et le voeu de fidélité en une personne ( cf. Pierre ), d'une idée, d'une foi
Enfin, je suis tout de même pas retourner à l'Eglise non plus après ce film. Faudrait voir à pas déconner, oh !!!
Mérite de s'étendre et se perde en discussions ( inutiles ? ) sur le sujet,
oeuf corse
