Chef d’œuvre absolu du cinéma japonais.
Dans un japon dévasté par la guerre, nuages flottants, raconte le destin de deux amants.
Ne cédant jamais au sirènes du sentimentalisme sirupeux, naruse livre une œuvre bouleversante, mélodramatique, sans oublier toutefois de décrire la misère et les difficultés du japon d’après guerre (on n’est pas très loin du film de sirk, "un temps pour vivre, un temps pour mourir").
La mise en scène est absolument irréprochable, sans prouesses techniques, mais avec une justesse, une beauté, et une acuité rare. Il suffit de voir les nombreuses scènes de marches (parce que, quand on marche ensemble, c’est comme si on était marié), filmés avec de superbes travelling.
Parcerque dans mélodrame, il y a mélo, la musique est extrêmement présente. D’une magnifique limpidité, elle sait accentuer les émotions, sans jamais prendre le pas sur le récit.
Comme certains grands classiques (je pense a l’aurore), l’histoire parvient a atteindre une sorte de perfection universelle, a avoir la beauté et la fulgurance des grands romans. Un film que je ne suis pas près d'oublier et un des grands oubliés du cinéma japonais.
Vu la film a la cinémathèque, dans le cadre de la carte blanche carax.
A noter qu'il est rediffusé vendredi : A NE PAS MANQUER !
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Nuages flottants - Mikio Naruse (1955)
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Allan Theo
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si en espagne avec st espagnol pauvre qualiteBattosai a écrit :A priori (je suis pas sur...) je ne pense pas qu'il y ait de naruse en dvd.
Dommage, car du coup j'ai vachement envie de découvrir le reste de sa filmo.
Le pack 3 films contient:
-Nubes Flotantes
-Nubes Dispersas
-Madre
Le pack 2 films contient:
-La voz de la montana
-Cuando una mujer sube la escalera
sinon aux us vhs :
bangiku
et
When a Woman Ascends the Stairs
pour l'instant j'en ai vu qu'un, mais je compte bien aller voir nuages flottants vendredi soir à chaillot
Le grondement de la montagne - Yama no oto - Mikio Naruse - 1954
Un magnifique drame familial, considéré comme l'un des meilleurs de Naruse - Bon là je répète ce que j'ai entendu, j'ai pas le recul nécessaire pour juger. Tiré d'un livre de Kawabata, l'adaptation n'est pas réputée pour être vraiment fidèle.
Naruse a réalisé essentiellement des drames familiaux, des films axés sur la vie des classes moyennes japonaises, avec une vision souvent très pessimiste, un peu comme Ozu, et la femme, comme dans le cinéma de Mizoguchi, y joue un rôle prépondérant, incarnée dans la plupart de ces films par son actrice fétiche Takamine Hideko.
On retrouve ces deux composantes principales dans Yama no oto, avec une petite exception le rôle principal féminin est tenu par Setsuko Hara (plutot une habituée des plateaux d'Ozu
). Elle interprète ici avec brio le rôle d'une femme dévouée, délaissée par son mari qui entretien une relation ambigue avec son beau-père. Bon pas la peine de déflorer plus l'histoire, l'ensemble de l'interprétation est au top niveau, et la mise en scène est complètement au service des personnages et de l'histoire, très discrète (sans atteindre l'austérité, ou l'apparente austérité de la réalisation d'Ozu qui peut en rébuter plus d'un).
