Alors pour commencer, je déteste le cinéma de Bay, je vois en lui le Uwe Boll avec un budget illimité. J'ai poutant été le premier attiré par des Bad boys ou Armagueddon mais j'ai toujours été déçu après ma sortie de la salle. Malgré tout, je ne peut que reconnaitre sa démarche pour la recherche du spectacle absolu et pour l'esthètisme de ses images.
Transformers, c'est avant tout un film que l'on aurait voulu voir dans notre enfance, un sorte de fantasme de gamin. N'importe quel gamin rêve de voir un film en live avec des robots géant qui se tapent dessus et qui détruisent tout sur leur passage. Je préfère d'ailleurs voir Bay s'attacher à un projet comme celui-là plutôt qu'à un Pearl Harbor (l'émotion et le réalisme c'est pas son fort...), on sait que sa recherche d'action, son obsession pour les belles images et un bonne équipe d'effets spéciaux vont assurer le spectacle.
Blockbuster décérébré et purement jouissif, le film s'en sort avec les honneurs, et encore plus en DVD car les séquences d'action en ressortent bien plus lisibles qu'en salle. Niveau esthétique, on reste a peu près dans le même style, c'est coloré à mort, c'est ultra filtré, on à l'impression de voir une gigantesque pub Coca-cola de 2h20, mais bon c'est du pur Bay (hélico et avions au coucher ou lever du soleil, militaires avançant au ralentit). Les effets spéciaux sont abolument impressionnants, les robots prennent vie sans mal, le budget se voit à l'écran et c'est déjà pas mal.
Fidèle à ses thèmatiques habituelles, où le patriotisme et l'héroïsme on une place importante, la première surprise vient de l'histoire d'amour qui n'est pas franchement originale (le gamin amoureux secret de la beauté de l'école, on a jamais vu ça !
) mais qui reste en retrait et c'est mieux tant Bay n'arrive pas à déchausser ses gros sabots pour nous faire croire à ses histoires de coeur. Le grosse surprise vient de Shia LaBeouf cabotinant à mort dans son rôle d'ado-looser, John Turturro qui se lâche complètement dans son rôle de flic borné bas-du-plafond et de la bombasse de service Megan Fox qui sert pas à grand chose mais elle est belle et c'est ça qu'on lui demande, une habitude chez Bay d'avoir des personnage féminin sans consistance. Une autre habitude: la musique sirupeuse de Steve Jablonsky, membre de la bande à Zimmer, encore aucune finesse, on cherche l'émotion au forceps, on tire les violons au maxi. On peut sauver quelques séquences comme le passage chez les parents avec les Autobots à l'extérieur qui détruisent le jardin, les séquence souvent drôle sur les rapports parent/enfant, une superbe séquence du robot sortant de la piscine en frôlant une fillette à peine surprise et bien sur le combat final ou la destruction de masse pourrait rendre jaloux n'importe quel Godzilla du monde.
On trouve aussi quelques belle idées comme les soldats luttant aux cotés d'autochtones arabes, une certaine critique du patriot act et autres mesures liberticides post 11 septembre. La symbolique des decepticons qui se deguisent en voiture de flics et autres vehicules militaire comme pour mieux renvoyer à la face d'une administration deconnectée du peuple.
Alors oui, ça manque fortement de finesse, mais c'est ça le cinéma de Bay car bien qu'il soit con , patriotique, décérébré et epilleptique à fond, c'est avant tout un film pop corn divertissant à la connerie assumée et là le cahier des charges est parfaitement rempli.
mais complètement foiré quand il s'agit de faire passer des sentiments entre l'homme et la machine 
) ou ID4 (on retrouve pleins de personnages ultra secondaires - quasiment pas développés ou à la va y comme je te pousse - sous exploités aux quatre coin du monde, l'armée, la base secrète...) et surtout aux jeux vidéo lors des scènes de baston (çà m'a donné envie de jouer 
).