Mother of Tears - 2007 - Dario Argento

[dario carpenter]

La critique de Fangoria:

http://www.fangoria.com/ghastly_review.php?id=6203

[Heavy Mental]

http://www.fangoria.com/ghastly_review.php

Probablement un Français qui s'assume pas et qui se déguise...

[dario carpenter]

Moui... soit c'est une erreur du site et de l'éditeur ou ça ne sent pas très bon car le film est annoncé à une durée de 98 mn et en 1.85:1.

je confirme que sur ce dvd le film est bien présenté en 2:35 et version intégrale...par contre pas de piste anglaise ni sous titres anglais...en bonus le trailer et un making of de 30 minutes.

[dario carpenter]

Le dvd anglais testé ici:

http://www.dvdtimes.co.uk/content.php?contentid=67576
http://horrorview.com/Reviews/M/Mother_of_Tears_UK.htm
http://www.screenjabber.com/motheroftearsdvd

Interview du chef op' Frederic Fasano:

http://www.kodak.com/US/en/motion/newsl ... adre.jhtml

[dario carpenter]

et une chtite interview de Dario à propos du film:

http://cinefantastiqueonline.com/2008/0 ... r-of-tears

Le site US:

http://motheroftearsthemovie.com/critics.html

[Superwonderscope]

Ce n'est pas un desastre absolu, mais on en est pas tres loin... je suis quand reste pantois devant le film. Pourtant, je suis un ardent defenseur du bonhomme , meme devant Ti piace.., mais c'est au dessus de mes forces

[Melvin]

Sérieux, c'est si mauvais que ça?
Je sais que ç'est quasiment impossible de surpasser Suspiria et Inferno, mais quand même...

[dario carpenter]

Ce n'est pas un desastre absolu, mais on en est pas tres loin... je suis quand reste pantois devant le film. Pourtant, je suis un ardent defenseur du bonhomme , meme devant Ti piace.., mais c'est au dessus de mes forces

sérieux?

pire que "Trauma"?

ah :

http://blog.allmovie.com/2008/5/14/moth ... mg-review/

[Superwonderscope]

disons que le film possede de sacres problemes d'ecriture. Le non sens volontaire, la forme d'operas de violences proteiformes que pouvaient representer Suspiria ou Inferno sont abandonnees. Bien. Mais au profit d'une oeuvre dans un premier point d'une laideur visuelle assez repoussante, qui tente pieusement de reprendre quelques eclairs gothiques des deux premiers opus. Sauf que cela n'a rien a faire la.
Deuxieme point, les personnages. C'est le vide, ou presque. Ils ne font que traverser prestement le film... aucun interet de pres ou de loin aux seconds roles totalement sacrifies. Il n'y a guere que la sorciere blanche qui initie Asia a ses pouvoirs qui possede un role un peu developpe. Les autres sont platres au recit avec trois ou autre dialogues...

On se trouve en terrain connu pour qui aime Argento. Asia Argento qui s'ebroue dans une mare a cadavres : c'est Phenomena. Le mellotron qui resonne en fond sonore lorsque qu'Asia est en taxi : double reference a Suspiria. La steadycam qui suit la rampe descendante d'un escalier : Opera. Le debut a Viterbo : La sindrome di Stendhal'''. Le couple de lesbeinnes qui finit trucide violemment, c'est Tenebre... Argento s'auto-cite, fait plaisir a ses fans et se fait aussi probablement plaisir.. sorte de plaisir onaniste auquel s'etait livre De Palma dans Raising Cain, reference a laquelle je n'ai pas arrete de penser tout au long de cette mere des larmes... en effet j'ai du mal a envisager qu'Argento ait envisage de projet sous un angle serieux : il frise l'autoparodie.
Et bordel, qu'est-ce c'est moche les effets speciaux numeriques finaux sont catastrophiques, a peine du niveau d'un telefilm du SciFi channel.. c'est pas serieux!
La mise en scene tombe dans un ridiculle acheve : Aucune conviction dans la mise en scene d'un Rome soi-disant en proie a des vagues de violences (deux necs qui sautent sur une bagnole pour la casser, deux clochards qui violentent une pauvressem une nana qui balance son bebe dans le Tibre... c'est maigre et filme n'importe comment, sans impact. On ne croit pas UN SEUL INSTANT au malaise qui s'installe!

C'est d'ailleurs le gros probleme du film. C'est tellement ridicule qu'il ne fait peur a aucun moment. Om sursaute bien une ou deux fois via l'effet surprise de certains plans, mais aucune peur, aucun malaise distille.. les tentatives de transgression (les entrailles d'enfant devorees, par exemple) tombent a plat faute de rythme ou de mise en scene banale. Un comble. C'est aussi en cela que je me demande si Aregento n'a pas deliberement joue la carte du grotesque?
Un scenario absoluement debile par moments et dote d'un final tellement con "

SPOILER

Asia saisi une lance, arrache la tunique de la Sorciere, elle hurle, tout s'ecroule et c'est fini?
END SPOILER

MAIS C'EST QUOI CETTE MERDE? TOUT CA POUR CA? j'etais quand meme furieux de la facilite du scenario, s'y mettre a 5 et attendre 25 ans pour voir ce truc? C'est atterrant! Le dernier plan, d'une laideur spectaculaire, resume le gachis du film. Cela n'a servi a rien, c'est con et c'est mal joue.

Rho putain les acteurs... c'est le pompon. Deja pas servis pas un scenario mal ecrit, les acteurs sont catastrophiques Il faut le voir pour le croire. Udo Kier en roue libre pendant 15 secondes, il prend son verre de medicament et hop, il commence a jouer pepere Daria Nicolodi bouffie en apparition a la Melies pour jouer la gentille fee qui explique a Asia comment etre invisible et qui disparait en hurlant dans un tourbillon de pixels enflammes... les flics sont a baffer (de toute facon ils ne servent A RIEN) Les sorcieres qui envahissent Rome sont, bien sur, toutes des hysteriques gothiques de l'ere cosmique roulqnt des yeux et hennissant sauvagemment. Mention speciale a la japonaise, placee proablement la pour le marche japonais. Un grand moment!

Suspiria et Inferno avaient reussi a parler de la sorcellerie sans tomner dans l'explicatif et en evitant les cliches inherents au sujet. A faire peur, a questionner, a provoquer. Resultat des courses ici : Ici, la mere des Larmes a l'air d'une pute siliconee qui braille avec ses yeux soulignes de charbon.

Argento a reussi a faire une serie Z grandeur nature comme jamais Lenzi n'en avait reve. Du nichon du gore de la musique dzoing dzoing au rabais. Avec suffisamment de mauvais gout pour excuser la stupidite du propos et l'incapacite a en sortir quoique ce soit d'interessant.

La seule chose notoire est que le film ne m'a pas ennuye. Ma machoire s'est tellement decrochee pendant le film que cela m'a tenu eveille. En ce sens, le contrat est rempli/ Mais bordel, quelle deception!

[dario carpenter]

Deuxieme point, les personnages. C'est le vide, ou presque. Ils ne font que traverser prestement le film... aucun interet de pres ou de loin aux seconds roles totalement sacrifies. Il n'y a guere que la sorciere blanche qui initie Asia a ses pouvoirs qui possede un role un peu developpe.

c'est pas faux mais c'était déjà la caractéristique des deux premiers films et leurs univers désincarnés,où les persos n'étaient guère plus que des pantins bons à être sacrifiés.
Restait le charisme de Jessica Harper dans SUSPIRIA,mais bon...

On se trouve en terrain connu pour qui aime Argento.
Argento s'auto-cite, fait plaisir a ses fans et se fait aussi probablement plaisir.. sorte de plaisir onaniste

pas faux mais quand on aime...
cela dit pourquoi cet aspect réferentiel te réjouit dans "Non ho sonno" mais pas dans "La Terza Madre" (et "Trauma" ) ??

en effet j'ai du mal a envisager qu'Argento ait envisage de projet sous un angle serieux : il frise l'autoparodie.

il y a un côte "tongue in cheek" assumé oui,me semble t'il...l'aéroport,le plan final "fellinien".

SPOILER

Asia saisi une lance, arrache la tunique de la Sorciere, elle hurle, tout s'ecroule et c'est fini?
END SPOILER

la fin expédiée est un peu frustrante oui (enfin c'est surtout l'orgie à la Bosch que j'aurais aimé voir plus développée... ) mais c'est également cohérent avec la conclusion des deux premiers,la découverte du repaire des Mater (le secret de l'iris dans SUSPIRIA/l'étage cache d'INFERNO/la découverte en plan séquence de la Villa Graps en ruines dans LA TERZA MADRE) étant à mon sens bien plus intéressante que le face-à-face expédié avec les sorcières (la vieille ronfleuse qui se faisait poignarder assez aisément par Jessica Harper et Mater Tenebrarum qui ne luttait même pas et se prenait son plafond enflammé sur la tête lol)

j'etais quand meme furieux de la facilite du scenario, s'y mettre a 5 et attendre 25 ans pour voir ce truc? C'est atterrant!

c'est de la faute aux scénaristes de MORTUARY!

les flics ne servent A RIEN

ben comme presque toujours chez Argento,là encore on est en terrain connu

Suspiria et Inferno avaient reussi a parler de la sorcellerie sans tomner dans l'explicatif et en evitant les cliches inherents au sujet. A faire peur, a questionner, a provoquer.

nan mais là je suis d'accord avec toi mais tu me donnes un peu l'impression dans ta critique que tu voulais qu'Argento livre un copier/coller thématique et stylistique des deux premiers là...

Je me demande si Aregento n'a pas deliberement joue la carte du grotesque?

"Terza Madre is actually a very dark, horrific comedy. I am sure Dario had this in mind - he even told me that a lot of what's laughable in the film is intentional."

horrordvds.com



Sinon je te rejoins pour les quelques effets CGI (enfin,surtout le dernier avec Daria Nicolodi et l'écroulement de la "Villa Graps" à la fin),mais le budget plutôt étroit ne pouvait peut être pas offrir des effets dignes d'ILM...

[Superwonderscope]

Au risque de provoquer un débat sans fin :

Les personnages vides : c'est pas faux mais c'était déjà la caractéristique des deux premiers films et leurs univers désincarnés,où les persos n'étaient guère plus que des pantins bons à être sacrifiés.

Il y avait moins de personnages dans les deux premiers, plus de focus, moins de dialogues à l'emporte pièce. Question d'ambiance, il me semble. Argento vient ici à un niveau de DTV dans sa livraison.

On se trouve en terrain connu pour qui aime Argento.
Argento s'auto-cite, fait plaisir a ses fans et se fait aussi probablement plaisir.. sorte de plaisir onaniste

pas faux mais quand on aime...
cela dit pourquoi cet aspect réferentiel te réjouit dans "Non ho sonno" mais pas dans "La Terza Madre" (et "Trauma" ) ??

Ca devient un catalogue ici, à boire et à manger. Il y a un côté "je m'iame beaucoup" qui me lasse, à force.

SPOILER
Asia saisi une lance, arrache la tunique de la Sorciere, elle hurle, tout s'ecroule et c'est fini?
END SPOILER

j'etais quand meme furieux de la facilite du scenario, s'y mettre a 5 et attendre 25 ans pour voir ce truc? C'est atterrant!

c'est de la faute aux scénaristes de MORTUARY!

facile... il a été d'accord pour la faire et la filmer, cette scène. C'est impardonnable et totalement risible.

les flics ne servent A RIEN

ben comme presque toujours chez Argento,là encore on est en terrain connu.
Pas d'accord. Ces personnages sont encore plus désincarnés qu'à l'habitude. Regarde l'écriture réservé aux seconds roles dans Non Ho Sonno, ils sont largement mieux servis et beaucoup moins caricaturaux. Pareil pour Suspria/Inferno. Au hasard, quand on regarde la construction d'Inferno, par exemple, le scénario a l'audace de commencer sur une héroïne qui disparait au premier tiers (à la Psychose/Janet Leigh, ceci dit). Pour embrayer sur un héros qui va conclure la narration. Finie l'audace, ici.

Suspiria et Inferno avaient reussi a parler de la sorcellerie sans tomner dans l'explicatif et en evitant les cliches inherents au sujet. A faire peur, a questionner, a provoquer.

[/quote]

nan mais là je suis d'accord avec toi mais tu me donnes un peu l'impression dans ta critique que tu voulais qu'Argento livre un copier/coller thématique et stylistique des deux premiers là...

Ca , c'est ta ritournelle habituelle Lis bien mes propos; A aucun moment je ne parle de thematique ou de style. Je parle de la représentation du sujet de la sorcellerie. Pas de la manière dont il s'y prend pour le mettre sur pellicule. Ici, il ne fait pas peur, il ne questionne rien, il ne provoque plus. Autant la mort était érotisée dans Suspiria, autant ici elle est non seulement banale et filmée à l'emporte pièce. Les éléments bizarres sont riches (le singe, etc.) et rejoignent un univers en effet cohérent, mais c'est tellement mal amené, affreusement joué et laid à voir que le spectateur ne retient que le ridicule mis sur l'écran.


Sinon je te rejoins pour les quelques effets CGI (enfin,surtout le dernier avec Daria Nicolodi et l'écroulement de la "Villa Graps" à la fin),mais le budget plutôt étroit ne pouvait peut être pas offrir des effets dignes d'ILM...

Moui. Pour un film de cette envergure, le budget n'était pas si étroit que ça. Ou alors il faut se donner les moyens de ses ambitions et ne pas se contenter de mediocrité dans le rendu visuel. Et décider de modifier l'écriture du scénario pour eviter d'avoir à montrer de telles choses aussi mauvaises que cela. Ca peut etre excusable pour du DTV. ici, ça ne l'est pas. Autant les SFX d'Inferno et de Suspiria étaient innovant et entraient dans une logique visuelle en accord avec le look des films. ici... les SFX sont au diapason de l'ambition du film.

Voilà, plus rien d'autre à dire.

[infernalia]

Bah moi au bout de la cinquième fois, j'aime toujours autant. Je le trouve beau, poétique, décalé. Des maladresses, des fautes de goût il y en a, c'est certain, mais elles ne viennent pas pour moi déteindre sur la beauté de l'ensemble. La narration importe peu parce qu'il conduit son film comme une ballade digressive constante. Le gore ne me fait pas rire parce qu'il me semble particulièrement rageur et enragé plus qu'autre chose. Je trouve que bien plus que de faire de l'autocitation, il fait de l'ironie sur les mythes qu'il a lui même créé. L'air de dire un peu "j'avais l'esprit un peu plus rêveur avant, dans les années 70, mais maintenant la magie s'est évaporée". Ce qui apparaît dans cette fameuse absence de peur, c'est surtout cette évolution d'Argento vers le réel qui est son obsession... et le fantastique ne l'intéresse plus vraiment comme autre chose qu'une matière pour pénétrer le réel et pour livrer sa vision du monde, d'où cette impression de sorcière pin-up, de sorcellerie aseptisée. Il s'amuse de ses propres anciennes amours pour mieux livrer une espèce de mélancolie d'un monde qu'il n'aime pas, qu'il trouve clairement bête, futile et violent. Le monde fout le camp, alors le fantastique fout le camp en quelque sorte. La sorcière me semble juste désormais une sorte d'allégorie du monde. On pourra le taxer de cynisme, mais je prend plus ça pour un profond désabusement. Et c'est ce côté entre-deux mondes qui me fascine dans La Terza Madre.

[dario carpenter]

Ces personnages sont encore plus désincarnés qu'à l'habitude. Regarde l'écriture réservé aux seconds roles dans Non Ho Sonno, ils sont largement mieux servis et beaucoup moins caricaturaux. Pareil pour Suspria/Inferno.

moyennement d'accord,regarde le personnage de Valeria Cavalli

sa mort est rendue d'autant plus atroce par le fait qu'il y a eu un minimum d'intérêt,d'attachement pour son personnage
il y a aussi l'aspect autobiographique du rapport d'Asia à sa mère (bon ok,le CGI du fantôme est peu convaincant ) dans le dialogue dans la rue c'est même assez troublant

Au hasard, quand on regarde la construction d'Inferno, par exemple, le scénario a l'audace de commencer sur une héroïne qui disparait au premier tiers (à la Psychose/Janet Leigh, ceci dit). Pour embrayer sur un héros qui va conclure la narration. Finie l'audace, ici.

oui c'est vrai...là on se rapproche plus du personnage d'un "Suspiria" ou d'un "Phenomena",le récit initiatique par le truchement du personnage féminin:

découverte des pouvoirs,parcours du combattant final et "renaissance" à la fin (expulsion de l'académie/sortie du lac/sortie du cratère des catacombes)

Autant la mort était érotisée dans Suspiria

c'est vrai,mais je trouve que c'est dans la continuité logique de sa représentation de la violence depuis "Stendhal": plus question de magnifier la mort en une sorte de ballet,mais plutôt un frontalité agressive,crue...c'est finalement assez proche des carnages qu'on peut voir dans ses deux épisodes des "Masters","Pelts" en particulier.

il faut se donner les moyens de ses ambitions

là je suis d'accord pour dire que le script était trop ambitieux par rapport à son budget (passer de 20 millions de dollars à...3 )

Voilà, plus rien d'autre à dire.

idem.

[tomfincher]

Le DVD est dispo sur play.com à 14 euros (frais de port gratos). par contre, selon ce qu'indique play et dvdtimes.co.uk, et contrairement à ce qu'indique la DB de devildead, le film est bien en 2.35.

[Defest]

Je profite de la remontée du thread pour larguer mon avis:

énorme deception et pourtant je voulais y croire.
ca commence à partir en sucette des le premier plan (avec la peleteuse et le cimetiere, on se croierait dans un épisode de Julie Lescaud, la photographie est abominable)
pour faire court (je ne vais pas revenir sur tous les points negatifs deja longement évoqués notamment par Superwonderscope) Il n'y a que le gros gore qui est a retenir de ce film qui laisse un gout amere au fan fidèle des 40 années de carriere d'Argento...

Ce qui m'a le plus derangé dans ce film c'est son estetique cheapos qui m'a fait penser à toute les boufonneries fantastico-comico-francaise qu'on a pu subir ces 15 dernieres année genre Fantome avec chauffeur, Les anges gardiens...
quand je dis ca je pense aux scenes avec l'espece de sorciere asiatique dans le train, le troupeau de pouf dans l'aeroport, Asia qui se concentre pour devenir invisible ou (le pire du pire) Daria Nicolodi en espèce de fantome-travelo.

pou moi qui avait adoré Jennifer & Pelts (sans avoir detesté the card player) ce film fut une deception énorme.

j'attends tout de meme Giallo qui s'annonce plus serieux...