Children of Men - 2006 - Alfonso Cuarón

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mercredi
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Re: Children of Men - 2006 - Alfonso Cuarón

Message par mercredi »

Je rejoins Cypher sur certains points (avec une interprétation différente). Le principal défaut du film relève selon moi de l’appréciation (presque) unilatérale qui alimente cette peinture apocalyptique. Si je ne reproche pas au réalisateur d’avoir éludé la solution du clonage (parti pris scénaristique; il s’agit d’accepter le futur tel que le cinéaste l’imagine), l’absence d’instance scientifique (cette dernière est à peine esquissée) et d’adjuvant philosophique peut en revanche déranger. Les interrogations, angoisses, désarrois, colères d’une population en sursis restent entièrement appréhendés dans une optique religieuse (et son corollaire pseudo politique), faisant alors primer l’affect sur l’intellect et la psychologie. D’où un lyrisme qui, pour certains, confinera à la mièvrerie. Les personnages “ressentent”, “réagissent”, “encaissent” sans se poser trop de questions.
Cet état de fait illustre d’après moi l’une des faiblesses majeures des sociétés occidentales contemporaines. Placer l’Homme au centre de l’univers (postulat antique) pour le réintégrer progressivement dans une logique de productivité conduit nécessairement à l’idéalisation d’une “jeunesse” comme éminent facteur de rendement. Galvaudé car reposant sur la désolidarisation paradoxale des êtres avec le Cosmos, l’instinct de conservation admet diverses dérives sociales tel ce concept “d’enfant roi” au détriment du dernier âge de la vie. Miser sur le futur sans prendre en compte ni écouter le passé, “Children of Men” figure bien et involontairement l’enjeu catastrophique du pari. Évidemment, la présence des Hippies tend à contrebalancer le phénomène. Osmose avec la nature, mobilier désuet, importance du souvenir et inévitable dégradation biologique; le couple impose une conception particulière ICI, de l’existence. Cependant, les protagonistes ne parviennent pas vraiment à rééquilibrer le mouvement car trop artificiels pour s’avérer crédibles. Cette version bobo, pittoresque, voire ridicule, d’une philosophie prééminente sur terre (avec maintes variantes en Asie, Afrique, ...) ne convainc guère. La chose est dommageable. L’intervention de présupposés philosophico-religieux autres qu’occidentaux aurait contribué à problématiser, donc enrichir, une trame, certes pathétique, mais quelque peu grossière parfois.
comte vonkrolock
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Re: Children of Men - 2006 - Alfonso Cuarón

Message par comte vonkrolock »

J'adore ce film :D mais je dois avouer osi !! que Cypher argument bien, j'ai apprécier le film plutôt pour son concepte de fin de l'humanité tournée d'une manière sublime, ces longs plan séquence qui en met plein la vu à n'importe qu'elle grosse production Hollywoodienne ça claque fort dans la gueule c'est pour cela que je défende ce film.

Par contre c'est vrai que si on me met cote à cote Les Fils de l'Homme et Sunshine, dsl mais je préfere largement le scénario de Sunshine qui comporte lui aussi des incohérence, mais qui parvient a cloturé sur une fin qui pète merde :mrgreen:
Toi t'est un flic..? Non j'uis un con. :D
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Duncan Idaho
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Re: Children of Men - 2006 - Alfonso Cuarón

Message par Duncan Idaho »

Rhaaa la fin de Sunshine, avec le ch'tit n'enfant innocent qui fait des bonshommes de neige avec l'Opéra de Sidney dans le fond... vous allez rire, mais j'ai trouvé ce film d'une nullité à faire peur. Puisqu'on en est aux incohérences, pourquoi le ch'tit n'enfant n'est pas en train de gratter furieusement le sol à la recherche de quoi manger ? Avec un hiver nucléaire naturel, la botte de poireaux doit se faire un peu rare, non ? Et pourquoi envoyer un équipage rallumer le Soleil alors qu'un ou plusieurs vaisseaux automatiques seraient plus faciles ? Et pourquoi le scientifique de l'équipe, à peine 28 ans, a cette tête de teckel ? Et pourquoi y envoyer aussi Michelle Yeoh alors qu'elle serait beaucoup mieux sur mon canapé ? Bref, comparé aux Fils de l'Homme, le scénar (et le reste non plus) ne tient pas la route.
marvin
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Re: Children of Men - 2006 - Alfonso Cuarón

Message par marvin »

Cypher a écrit : Ceci étant dit, les fils de l'homme aurait pu opérer un revirement intelligent qui aurait métamorphosé ce navet ( :P ) en un film courageux : le nouveau-né aurait du décéder durant la bataille finale et le personnage de Clive Owen aurait du survivre, incarnant à lui seul toute la détresse de l'Humanité. Au moins, il y aurait eu une réelle prise de position. Hélas, le film a préféré une alternative "molle du genou". :evil:

Bref, la vision manichéenne portée par le film et les stéréotypes véhiculés tout au long du métrage me paraissent à peu près dignes du moralisme et de la mièvrerie de la Petite Maison dans la Prairie.
Le manichéisme dont parle Cypher est quand même pas mal contrebalancé par les agissements de certains membres du "Human Project". De plus, le scepticisme véhiculé par Theo dans le film trouve, je pense, un écho dans l'apparition du bâteau, "Twomorrow", à la fin du film. Il sort de la brume, plus menaçant que véritablement rassurant:rien ne dit qu'il apporte l'espoir d'un renouveau de l'humanité comme le pensent les membres du "Human Project"...Que vont-ils faire de kee et son enfant. De quoi, jutement, demain sera-t-il fait?
On est quand même (super) loin d'un happy end.

Je ne m'étenderai pas sur le qualificatif de navet qu'emploie Cypher. Le smiley l'accompagnant étant suffisamment significatif de sa volonté plus provocatrice que réellement pensée...mais bon, quand même, ça mériterait l'éviction d'office :D
"Je dis aux jeunes : la fête, c'est la vie. La vie, c'est ton visage !" (Hommage à un disparu: Jean Pierre Raffarin)
Duncan Idaho
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Re: Children of Men - 2006 - Alfonso Cuarón

Message par Duncan Idaho »

la scène finale du film est elle-même perturbante, car que voit-on à l'écran : une femme et son enfant de très bas âge, ballotés dans une barque avec un mort sur une mer houleuse, avec derrière les ruines de Bexhill pilonnées par l'aviation, et de l'autre côté, sortant de la brume en contre-plongée et en plan serré, la proue d'un bateau de pêche.
Si on décide que la "vue" finale est une vue subjective (de l'héroine par exemple) on peut même imaginer que les guetteurs à l'avant du bateau ne l'ont pas vue, ou pas assez tôt... alors, l'arrivée brutale du titre sur fond noir cache en quelque sorte l'ultime catastrophe du film, c'est-à-dire que le bateau percute l'esquif qui coule à pic, entrainant au fond de la mer le dernier espoir de toute l'humanité. En plus de ça, je crois qu'on entend des voix indistinctes, mais qui hurlent, une ou deux secondes avant le tomber de rideau.

Chaque séquence est sujette à interprétation(s), c'est pourquoi de nombreuses relectures (ou visions) du film entier sont nécessaires pour bien l'appréhender. Et c'est ça qui en fait un film d'un tel intérêt. Et pi, Julianne Moore, hein, rhaaaaaaaaaaaaaaa 8)) 8)) 8)) 8)) 8))

Je suis d'accord avec Marvin, je crois que l'éviction d'office de Cypher doit être envisagée rapidement, d'ailleurs j'enverrai une missive haineuse au Juge Suprême Arioch dès que j'aurai fini de déverser ma haine contre lui (Cypher, pas Arioch) sur ce topic :mrgreen: .

Casse-toi, salsifi ! :wink:
Cypher
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Re: Children of Men - 2006 - Alfonso Cuarón

Message par Cypher »

Duncan Idaho a écrit :Puisqu'on en est aux incohérences, pourquoi le ch'tit n'enfant n'est pas en train de gratter furieusement le sol à la recherche de quoi manger ? Avec un hiver nucléaire naturel, la botte de poireaux doit se faire un peu rare, non ? Et pourquoi envoyer un équipage rallumer le Soleil alors qu'un ou plusieurs vaisseaux automatiques seraient plus faciles ? Et pourquoi le scientifique de l'équipe, à peine 28 ans, a cette tête de teckel ? Et pourquoi y envoyer aussi Michelle Yeoh alors qu'elle serait beaucoup mieux sur mon canapé ? Bref, comparé aux Fils de l'Homme, le scénar (et le reste non plus) ne tient pas la route.
Même si à l'occasion je chercherai sur le forum le sujet qui lui est (nécessairement) consacré afin d'en parler plus longuement, je vais aborder brièvement le chef-d'oeuvre de Danny Boyle ; des incohérences dis-tu ? Prenons par exemple le cas du ch'tit n'enfant : dans un contexte où l'Humanité est capable d'affréter un vaisseau pour un voyage de plusieurs années, il ne me semble pas impossible que ces mêmes humains aient créé des exploitations protégées des affres extérieurs (comme c'est déjà le cas de nos jours) ou aient prévu des réserves alimentaires importantes - en tout cas suffisantes pour éviter de tomber dans l’écueil de la caricature. :wink:
La présence de la sublime Michelle Yeoh (tellement touchante dans son rôle de botaniste !) en fait qu’accroître la classe d’un excellent film.
Maintenant, la question de savoir pourquoi ils n'ont pas envoyé un vaisseau automatique (le film explique très clairement pourquoi la Terre n'envoie pas d'autres vaisseaux) me semble beaucoup plus pertinente. Plusieurs réponses sont possibles : tout d'abord, un vaisseau sans homme pour le manoeuvrer ne sera pas exempt de défauts - puisqu'il a été fabriqué par l'homme (donc susceptible de comporter des avaries) ; et pour un voyage si long, la maintenance du vaisseau semble indispensable.
Mais à mon avis, la raison principale (et l'enjeu du film) réside dans les finalités poursuivies dans Sunshine : est-ce que l’Humanité laisserait porter ses derniers espoirs par une machine en attendant bien sagement qu’elle accomplisse son devoir en croisant les doigts pour qu’il n’y ait pas de panne ? Cela me semble peu vraisemblable. Ce qui donne une âme au film (âme qui fait cruellement défaut au film les fils de l’homme, puisque les finalités ne sont nullement abordées), c’est justement le fait que les nations acceptent d’envoyer des humains (porteurs de qualités et de défauts, ainsi que de doutes et d’espoirs) pour ce que la vie, faite d’imperfections, représente à leurs yeux. La survie de l’Humanité repose sur des hommes et des femmes qui la représentent. Là où Sunshine aborde le sacrifice d’une minorité pour que la majorité perpétue ce qui fait d’elle l’Humanité au sens noble du terme, Les fils de l’homme traite du sacrifice du plus grand nombre pour une seule vie (une conception qui me paraît déjà douteuse) afin de… ben, on ne sait pas pourquoi puisque le métrage n’aborde pas la question. :D
Sunshine narre une histoire où l’on croit en l’Homme (avec un clin d’œil savoureux aux fous de Dieu) alors que les fils de l’homme raconte les péripéties d’un type stéréotypé (il me semble avoir vu ce genre de personnage des centaines de fois ; par exemple dans Volte Face que j’ai regardé hier) qui cherche à sauver une vie, sans se poser la moindre question, même si pour cela il doit tuer. Comme l’a (si joliment) souligné Mercredi, le film fait en grande partie l’impasse sur l’intellect et la psychologie des personnages.

Bref, là où Sunshine est une véritable bombe cinématographique (et il est justement question de bombe), les fils de l’homme fait l’effet d’un pétard mouillé. Encore une fois, je pense qu’il est difficile de comparer le chef-d’œuvre de Danny Boyle avec la bouse (re- :P ) d’Alfonso Cuarón, tellement le premier film est supérieur au second sur tous les niveaux (cohérence, profondeur des personnages et du propos, etc.).

Pour répondre à Arvin quant à une fin dite "pessimiste" des fils de l’homme, je dirais que les rires des enfants lors du générique marque la volonté du réalisateur de balayer tout questionnement à ce sujet (au regard de la cécité - ou plutôt de la surdité - de certains d’entre vous, je vais finir par me demander si je ne les ai pas rêvés). Rien que le nom du bateau est porteur d’espoir.

Ceci étant dit, j’étais effectivement dans le registre de la provocation en employant le terme de navet car je pense que Alfonso Cuarón est un bon réalisateur, ce qui me fait à ce point regretter le gâchis de talent qui a été opéré sur le scénario insipide des fils de l’homme.
Duncan Idaho a écrit :la scène finale du film est elle-même perturbante, car que voit-on à l'écran : une femme et son enfant de très bas âge, ballotés dans une barque avec un mort sur une mer houleuse, avec derrière les ruines de Bexhill pilonnées par l'aviation, et de l'autre côté, sortant de la brume en contre-plongée et en plan serré, la proue d'un bateau de pêche.
Si on décide que la "vue" finale est une vue subjective (de l'héroine par exemple) on peut même imaginer que les guetteurs à l'avant du bateau ne l'ont pas vue, ou pas assez tôt... alors, l'arrivée brutale du titre sur fond noir cache en quelque sorte l'ultime catastrophe du film, c'est-à-dire que le bateau percute l'esquif qui coule à pic, entrainant au fond de la mer le dernier espoir de toute l'humanité. En plus de ça, je crois qu'on entend des voix indistinctes, mais qui hurlent, une ou deux secondes avant le tomber de rideau.
Cette vision du film le rendrait encore plus grotesque que je l’imaginais ("bah, on a raté le gros bateau ; c’est ballot, hein"), mais je dois néanmoins concéder que l’idée serait vraiment amusante. :-D
Duncan Idaho a écrit :Casse-toi, salsifi !
De la part de quelqu’un d’aussi masochiste que toi (revoir plusieurs fois un film aussi fade que les fils de l’homme relève de la perversion), les remarques ne m'atteignent pas. :)
niko13
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Re: Children of Men - 2006 - Alfonso Cuarón

Message par niko13 »

Sans blaguer, ca vous dirait pas d'encenser un film sans forcement en denigrer un autre, surtout quand ces deux films sont aussi differents que Sunshine et Children of men.
Non parce que, il existe des gens sur cette planete qui ont follement apprecie les deux films, sans y trouver une once de ressemblance, et les commentaires lapidaires faits sur l'un ou l'autre, ca gave...
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Cypher
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Re: Children of Men - 2006 - Alfonso Cuarón

Message par Cypher »

C'est vrai que ces deux films sont très différents, mais ils abordent une thématique assez proche (même si Sunshine l'aborde avec infiniment plus de brio 8) ). Maintenant, il me semble intéressant d'apporter des critiques (un tout petit peu) véhémentes à un film qui faisait jusqu'alors presque l'unanimité sur le forum.
N'est-ce d'ailleurs pas l'un des principes de tous les forums : discuter d'un sujet sans forcément rechercher le consensus ?
niko13
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Re: Children of Men - 2006 - Alfonso Cuarón

Message par niko13 »

Cypher a écrit :C'est vrai que ces deux films sont très différents, mais ils abordent une thématique assez proche (même si Sunshine l'aborde avec infiniment plus de brio 8) ). Maintenant, il me semble intéressant d'apporter des critiques (un tout petit peu) véhémentes à un film qui faisait jusqu'alors presque l'unanimité sur le forum.
N'est-ce d'ailleurs pas l'un des principes de tous les forums : discuter d'un sujet sans forcément rechercher le consensus ?
Sans chercher le consensus, d'ailleurs ton opinion est tres argumentee (meme si je ne la partage pas du tout), c'est surtout le phenomene de comparaison (et le denigrement qui suit) qui me chagrine.
Ni Sunshine, ni Children Of Men ne meritent d'etre mis au piloris pour que l'autre soit encense. Surtout que, je me repete, je ne vois absolument aucune similitudes entre les deux films (dans l'un l'humanite est mourrante car le soleil se meurt, dans l'autre un mal inexplique empeche les humains de se reproduire au sein d'une societe totalitaire...allez, on va dire qu'on parle de la meme planete, ca va comme point de comparaison ? :wink: ).
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Mercador
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Re: Children of Men - 2006 - Alfonso Cuarón

Message par Mercador »

C'est comme si on voulait comparer Je suis une légende à Last man on earth, ça n'a rien à voir même si la thématique est proche ! :D

:arrow:
niko13
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Re: Children of Men - 2006 - Alfonso Cuarón

Message par niko13 »

Mercador a écrit :C'est comme si on voulait comparer Je suis une légende à Last man on earth, ça n'a rien à voir même si la thématique est proche ! :D

:arrow:
Oh, si peu finalement... :D
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Cypher
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Re: Children of Men - 2006 - Alfonso Cuarón

Message par Cypher »

niko13 a écrit :Sans chercher le consensus, d'ailleurs ton opinion est tres argumentee (meme si je ne la partage pas du tout), c'est surtout le phenomene de comparaison (et le denigrement qui suit) qui me chagrine.
Ni Sunshine, ni Children Of Men ne meritent d'etre mis au piloris pour que l'autre soit encense. Surtout que, je me repete, je ne vois absolument aucune similitudes entre les deux films (dans l'un l'humanite est mourrante car le soleil se meurt, dans l'autre un mal inexplique empeche les humains de se reproduire au sein d'une societe totalitaire...allez, on va dire qu'on parle de la meme planete, ca va comme point de comparaison ? :wink: ).
Les deux métrages portent sur les actions des hommes confrontés à la fin programmée de l'Humanité - peu importe le contexte ou les raisons qui ont conduit à cette situation (sauf si elles sont incohérentes, comme c'est le cas pour le fils de l'homme :twisted: ; cf. la discussion sur le clonage).
Maintenant, si j'ai abordé Sunshine dans un sujet consacré aux fils de l'homme, c'était surtout pour appuyer mon argumentation en donnant un exemple de ce qui, pour moi, représentait un bon exemple de film consacré à la thématique de l'humanité face à sa survie (afin de ne pas me cantonner à la critique).
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Re: Children of Men - 2006 - Alfonso Cuarón

Message par niko13 »

Cypher a écrit :Maintenant, si j'ai abordé Sunshine dans un sujet consacré aux fils de l'homme, c'était surtout pour appuyer mon argumentation en donnant un exemple de ce qui, pour moi, représentait un bon exemple de film consacré à la thématique de l'humanité face à sa survie (afin de ne pas me cantonner à la critique).
Alors oui, Sunshine montre effectivement l'humanite face a sa survie. Mais surtout (et on peut en discuter plus amplement sur le thread consacre au film de Boyle) face a une extinction "naturelle" que les hommes n'ont pas provoquee, le film de Boyle remet surtout en perspective la place de l'etre humain face au divin (ici represente par le soleil, cf. mythe d'Icare). Et ceci, qu'on soit bondieusard ou pas. :wink:

Dans le film de Cuaron, on est surtout dans une situation ou l'imprevu (la mort du soleil dans Sunshine, ici la fertilite de l'humanite) est mis en "competition" avec les propres actes des humains. Ici, l'humanite est plus coupable que victime, les derniers instants du film le montrent bien. C'est pourquoi le traitement est different, plus dur et desespere dans Children of men, la ou Sunshine est plus contemplatif (limite mystique) et surtout generateur d'espoir.

Donc oui, ce sont 2 films radicalement differents. Pourquoi les opposer ?
Surtout que ce sont 2 chefs d'oeuvres a mes yeux !! :D :wink:
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Re: Children of Men - 2006 - Alfonso Cuarón

Message par Cypher »

@ niko13 :

Finalement, la comparaison que tu opères toi-même entre ces deux films prétendus si différents est assez édifiante. :wink:

Cela dit, la distinction que tu établies entre les contextes (l’origine de la situation est naturelle dans un des films et provoquée dans l’autre) ne me paraît pas aussi évidente que cela : dans Sunshine, les situations délicates sont provoquées par les humains, tout comme dans les fils de l’homme. La différence réside surtout dans la manière dont les conflits sont résolus : par une recherche de sens dans le premier alors que dans le film d'Alfonso Cuarón, les situations critiques ne représentent qu’un faire-valoir pour le héros. Ce métrage se contente de dénoncer les travers de l’Humanité (la guerre, la pollution, le totalitarisme, etc. --> c’est mal :cry: ) alors que le film de D. Boyle exploite les faiblesses des humains pour les transcender et chercher un sens ou une finalité à leurs actions.
En ce qui concerne ta remarque sur la quête du divin dans Sunshine, certes elle est clairement établie, mais c’est surtout le capitaine d’Icarus premier qui l’endosse - avec les conséquences fâcheuses que l’on découvre dans la dernière partie de l’histoire. Mais bon, j’en discuterai plus longuement sur le sujet consacré au film de Danny Boyle.
(Et dire qu’avant d’évoquer Sunshine, je voulais parler du génialissime L’Armée des 12 singes comme exemple de scénario de SF réussi dans le cadre de l’extinction annoncée de la race humaine.)

Maintenant, je me demande toujours comment il est possible de penser que la fin des fils de l’homme puisse être pessimiste ou désespérée. Encore une fois, je me demande si je n’ai pas inventé les ricanements du générique de fin (je ne peux pas vérifier car je me suis débarrassé au plus vite du DVD du monstrueux nanar d'Alfonso Cuarón).

Mais bon, évidemment chacun est libre de penser ce qu’il veut du film. Pour ma part, je tiens juste à signaler mon incommensurable déception (et il s'agit encore d'un doux euphémisme) à la vision des fils de l’homme (déception à la hauteur des espoirs que je nourrissais à son égard). :evil:
arioch
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Re: Children of Men - 2006 - Alfonso Cuarón

Message par arioch »

Cypher a écrit :Maintenant, je me demande toujours comment il est possible de penser que la fin des fils de l’homme puisse être pessimiste ou désespérée.
En soit, le film est plutot pessimiste dans son ensemble, ce n'est pas parce qu'un mome ou plusieurs vont ramener de l'espoir que le fond de l'ame humaine va changer. Plutot que d'oeuvrer dans un meme sens, on assiste quand meme a des guerres de clans hautement absurde dans le contexte présenté. Guerre de religion, guerre politique... Même au bord de l'extinction, l'homme continuera a taper sur son voisin seulement parce qu'il a une sale gueule, par jalousie ou simplement pour avoir raison. Ce que j'aime bien dans LES FILS DE L'HOMME, c'est avant tout la bêtise humaine qui transparait et qui m'apparait tellement réaliste. Le contexte de fin de l'humanité est avant tout un prétexte à nous montrer cela plutôt que se focaliser seulement un espoir qui semble totalement vain (que ça se reproduise ou pas). De plus, des rires d'enfants à la fin du film, ca peut etre compris de plusieurs facons. A savoir que notre avenir, ce sont nos enfants. S'ils sont heureux et qu'on leur inculque autre chose que l'intolérance et la connerie, on aura un monde peuplé de rires. Notre avenir, c'est aujourd'hui !

Je ne cherche pas a te dire que le film est génial et que tu aurais du aimer. C'est plutot une discussion sur le contenu du film (qu'on l'aime ou qu'on l'aime pas).
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