Les prémices du film m'ont immédiatement fait penser à Lost. Y compris la suite des événements!
Un avion (ici un Boeing 707) pris dans un ciel rouge sang voit s'écraser des oiseaux apeurés sur ses vitres. A l'intérieur, nombre de passagers aux destins divers, entre un terroriste en herb avec une bombe et un bandit qui souhiate détourner l'avion sur osaka. une violente lumière provoque l'écrasement de l'avion dans une région perdue. Les recherches ne donnent rien et les survivants commencent à se déchirer... au meme moment, le bandit se fait ouvrir le crane et une substance blobesque s'y insère, le transformant en vampire auprès de ses congénères.
Bien barré à la base, le film pratique le mélange des genres. Pratique assez commune dans le cinéma japonais de genre des années 60 : Voire des films comme Matango ou l'Homme H, et même quelques Godzilla à y repenser... Goke pratique aussi une certaine forme de critique sociale et politique, étant férocement engagé sur une critique du système. tout y passe: la corruption des politiques et des hommes d'affaires, les scientifiques qui se laissent parfois aller - malgré les apparences, à la collusion avec les puissants. Des images chocs de la guerre du Vietnam virées au rouge viennent téléscoper un récit déjà bien dérangé. A noter le responsable politique obsédé par ses élections, jusqu'auboutiste : il y est représenté de manière presque caricaturale, et parfaitement ignoble. une réussite!
Un petit reproche : Goke traîne un peu le côté très naïf de la SF japonaise du début des années 60, ce qui minimise l'impact du film. Mais il y a de tels à-côtés bizarroïdes, décalés, presque pervers ( la blessure frontale ressemble quelque part à une fissure vaginale - source de vie/de mort, ce qui m'a aussi rappelé le Cronenberg "Rage" et sa "plaie" sous l'aisselle.). les SFX sont en ce sens très réussis, la soucoupe volante faisant penser curieusement à celles des Envahisseurs. Une esthétique intérieure très "pop", mais un vrai sens de l'étrange et de la distorsion.
Une atmosphère quasi-cannibalistique par instants et une odeur de fin du monde palpable dans le denrier quart.
Annonciateur (ou copieur? je ne sais pas qui a été fait avant l'autre) des Envahisseurs et de nombre films apocalyptiques japonais, puisque le film se termine
Spoiler : :