"Oliver Twist" (2005) de Roman Polanski
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Je crois surtout que Sony se sent piégé, car le rapport $/par copie est quand même catastrophique et le bouche à oreille assez négatif depuis sa sortie fin septembre.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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non, le film est sorti dés sa 2ém semaine dans toute les salles prevues (800)DPG a écrit :Précisons qd meme que c'est sur une sortie reduite d'environ 700 salles aux USA que l'on obtient de tels chiffres. Je sais pas si le nombre de salles est prevu pr être augmenté ds les semaines à venir, mais c'est en tt cas une pratique courante aux Etats Unis pour ne pas "griller" certains films
2M$ avec une moyenne de place a 6.25 on obtient 300.000 entrées

...Quelle idées de l'avoir sorti d'abord aux etats unis aussi!!!
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je pense que tu es bien gentil. le film est surtout sorti dans les grandes villes, où le prix moyen du ticket avoisine les 10-11 $ (notamment pour NYC), voire 14-15 pour L.Amilton arbogast a écrit :non, le film est sorti dés sa 2ém semaine dans toute les salles prevues (800)DPG a écrit :Précisons qd meme que c'est sur une sortie reduite d'environ 700 salles aux USA que l'on obtient de tels chiffres. Je sais pas si le nombre de salles est prevu pr être augmenté ds les semaines à venir, mais c'est en tt cas une pratique courante aux Etats Unis pour ne pas "griller" certains films
2M$ avec une moyenne de place a 6.25 on obtient 300.000 entrées![]()
...Quelle idées de l'avoir sorti d'abord aux etats unis aussi!!!

Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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je sais, c'était justement le sens de mon postmilton arbogast a écrit :oui, j'ai pris le prix moyen, mais même comme ça, ça n'a rien d'impresionant!![]()

hier, le film a généré une moyenne de 46 $ par salle

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une chose qui m'a fait tiquer (juste un peu). la campagne d'affiche teaser française a été modifiée au profit de

il y a comme un petit air de Hope and Glory- La guerre a 7 ans, dont le DVD vient de sortir il y 12 jours :


il y a comme un petit air de Hope and Glory- La guerre a 7 ans, dont le DVD vient de sortir il y 12 jours :

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...bon, on va pas tourner autour du pot:
J'ai adoré.
Le truc qui me saoul le plus a propos du film ce que je n'arrete pas de lire dans la presse "c'est pas le Polanski du LOCATAIRE ou de REPULSION"
...et bien c'est en tout cas celui de TESS et du PIANISTE!
Tout comme on associe tjrs REPULSION, ROSEMRARY'S BABY et LE LOCATAIRE comme la trilogie "des appartements", OLIVER TWIST se rattachent au deux oeuvres citée plus haut comme une sorte d'ôde a l'innocence bafouée.
Pour qui aime le cinéma de Polanski sans le reduire à des cliché, on retrouve la rigueur et le perfectionisme de la reconstitution, magnificence de la photo, l'humour décalé, une galerie de trogne qui rappelle les scne de l'auberge dans LE BAL DES VAMPIRES aussi ou des PIRATES.
Une absence d'attendrissement dans la direction des enfants, d'une incroyables justesse.
Le films est visuellement somptueux de la premiere a la derniere image, tres influencé par la peinture anturaliste anglaise du 19ém, mais n'est jamais ecrasé par les énormes moyens mis a sa disposition.
La distribution est excellente, bourrée de comediens tous aussi talentueux qu'inconnu, n'hesitant jamais a donner dans une certaine outrance tout a fait en equation avec l'écriture, l'atmosphere propre a Dickens.
Ben Kingsley est vraiment etonnant, parceque à la fois incroyablement cabot (ce qu'exige le personnage de fagin) et glissant de subtil nuance tout au long de ses scenes.
Les enfants,Barney Clark -oliver- et Harry Eden -artfull dodgers- en tête, sont etonnant de justesse
Jamie Foreman -qui ressemble de maniere troublante à Ernest Borgnine- est parfait en Bill Sykes, odieux, vicieux et absolument effrayant, c'est vraiment le mal absolut, une bete brutale et inhumaine.
Un trés beau film, que les accents autobiographique rehaussent d'une note pronfondement touchante, car cet enfant perdu et affamé, sans parents, dans un univers dur ne laissant aucune place au plus faible est finalement est encore plus proche de la propre enfance de Polanski que ne l'etait deja le PIANISTE.
J'ai adoré.
Le truc qui me saoul le plus a propos du film ce que je n'arrete pas de lire dans la presse "c'est pas le Polanski du LOCATAIRE ou de REPULSION"
...et bien c'est en tout cas celui de TESS et du PIANISTE!
Tout comme on associe tjrs REPULSION, ROSEMRARY'S BABY et LE LOCATAIRE comme la trilogie "des appartements", OLIVER TWIST se rattachent au deux oeuvres citée plus haut comme une sorte d'ôde a l'innocence bafouée.
Pour qui aime le cinéma de Polanski sans le reduire à des cliché, on retrouve la rigueur et le perfectionisme de la reconstitution, magnificence de la photo, l'humour décalé, une galerie de trogne qui rappelle les scne de l'auberge dans LE BAL DES VAMPIRES aussi ou des PIRATES.
Une absence d'attendrissement dans la direction des enfants, d'une incroyables justesse.
Le films est visuellement somptueux de la premiere a la derniere image, tres influencé par la peinture anturaliste anglaise du 19ém, mais n'est jamais ecrasé par les énormes moyens mis a sa disposition.
La distribution est excellente, bourrée de comediens tous aussi talentueux qu'inconnu, n'hesitant jamais a donner dans une certaine outrance tout a fait en equation avec l'écriture, l'atmosphere propre a Dickens.
Ben Kingsley est vraiment etonnant, parceque à la fois incroyablement cabot (ce qu'exige le personnage de fagin) et glissant de subtil nuance tout au long de ses scenes.
Les enfants,Barney Clark -oliver- et Harry Eden -artfull dodgers- en tête, sont etonnant de justesse
Jamie Foreman -qui ressemble de maniere troublante à Ernest Borgnine- est parfait en Bill Sykes, odieux, vicieux et absolument effrayant, c'est vraiment le mal absolut, une bete brutale et inhumaine.
Un trés beau film, que les accents autobiographique rehaussent d'une note pronfondement touchante, car cet enfant perdu et affamé, sans parents, dans un univers dur ne laissant aucune place au plus faible est finalement est encore plus proche de la propre enfance de Polanski que ne l'etait deja le PIANISTE.
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(quelques spoilers)
Le "Oliver Twist" de Polanski, sous des apparences d'adaptation lisse et d'académisme est une magnifique oeuvre ténébreuse. Pas de péripéties rocambolesques, pas de picaresque, pas d'humour, cette adaptation de Dickens transforme le roman d'apprentissage en apprentissage de la (sur)vie, de la violence du monde, de la noirceur de l'âme... On sait Polanski fasciné par le tourment, par l'abime et une fois de plus c'est l'angoisse qu'il privilégie en nous entrainant dans des lieux de plus en plus confinés, dignes des labyrinthes et des prisons de Piranese qui finissent par figurer un espoir de plus en plus réduit, une ligne d'horizon limitée ... Belle vision que ce regard d'enfant derrière une fenêtre, cousin du locataire ou du pianiste, enfermé au dehors comme en dedans de lui-même.
"Oliver Twist" ne présente pas de réelle issue ; même le dénouement heureux est amer (et se termine dans une calèche, autre lieu clos) laissant au spectateur en mémoire un regard éternellement triste : celui de l'enfant meurtri, apatride, presque étranger au monde. Cette fin heureuse qui laisse un sentiment de tristesse est une des grandes subtilités du film. Il n'existe pas de véritable échappatoire tant pour Polanski aucun des deux mondes (noblesse/pauvreté) n'est le bon. Oliver se sent finalement sauvé, survivant, mais se sentant déguisé dans ses somptueux habits.
Le Oliver de Polanski n'est pas un héros. Il est juste un petit garçon balloté par les événements, une poupée passive, qui se laisse porter par le destin... passant de lieu en lieu, de mains en mains, de souffrance en souffrance sans n'y pouvoir jamais rien. Son regard ne présente même pas de révolte, il n'agit que très peu de son propre chef. C'est une étrange vision du divertissement que cette absence d'héroïsme et que cette absence de pathos.
Sans être un film à thèse, Oliver Twist est effectivement un film dédié à toutes les enfances maltraitées, le sort fait à l'innocence : injustice, maltraitance, prostitution... Il décrit à merveille la pureté manipulée par les adultes pour la maltraiter, la détourner, la détruire, la corruption de l'enfance et la confusion des valeurs morales chez des êtres qui ne connaissent pas les notions de Bien et de Mal ...
Oliver Twist est le cruel récit de la construction d'une identité dans la fange.
Le "Oliver Twist" de Polanski, sous des apparences d'adaptation lisse et d'académisme est une magnifique oeuvre ténébreuse. Pas de péripéties rocambolesques, pas de picaresque, pas d'humour, cette adaptation de Dickens transforme le roman d'apprentissage en apprentissage de la (sur)vie, de la violence du monde, de la noirceur de l'âme... On sait Polanski fasciné par le tourment, par l'abime et une fois de plus c'est l'angoisse qu'il privilégie en nous entrainant dans des lieux de plus en plus confinés, dignes des labyrinthes et des prisons de Piranese qui finissent par figurer un espoir de plus en plus réduit, une ligne d'horizon limitée ... Belle vision que ce regard d'enfant derrière une fenêtre, cousin du locataire ou du pianiste, enfermé au dehors comme en dedans de lui-même.
"Oliver Twist" ne présente pas de réelle issue ; même le dénouement heureux est amer (et se termine dans une calèche, autre lieu clos) laissant au spectateur en mémoire un regard éternellement triste : celui de l'enfant meurtri, apatride, presque étranger au monde. Cette fin heureuse qui laisse un sentiment de tristesse est une des grandes subtilités du film. Il n'existe pas de véritable échappatoire tant pour Polanski aucun des deux mondes (noblesse/pauvreté) n'est le bon. Oliver se sent finalement sauvé, survivant, mais se sentant déguisé dans ses somptueux habits.
Le Oliver de Polanski n'est pas un héros. Il est juste un petit garçon balloté par les événements, une poupée passive, qui se laisse porter par le destin... passant de lieu en lieu, de mains en mains, de souffrance en souffrance sans n'y pouvoir jamais rien. Son regard ne présente même pas de révolte, il n'agit que très peu de son propre chef. C'est une étrange vision du divertissement que cette absence d'héroïsme et que cette absence de pathos.
Sans être un film à thèse, Oliver Twist est effectivement un film dédié à toutes les enfances maltraitées, le sort fait à l'innocence : injustice, maltraitance, prostitution... Il décrit à merveille la pureté manipulée par les adultes pour la maltraiter, la détourner, la détruire, la corruption de l'enfance et la confusion des valeurs morales chez des êtres qui ne connaissent pas les notions de Bien et de Mal ...
Oliver Twist est le cruel récit de la construction d'une identité dans la fange.
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J'y suis allé un peu fort en disant "sans humour"... c'est vrai qu'il y a cet humour de la caricature et de la satire sociale et je suis entièrement d'accord avec toi sur la parenté avec Le Bal des Vampires (en particulier l'auberge) ou de Pirates, ça m'a frappé également. Cette manière de marquer les personnages avec de gros traits psychologiques et physiques. Mais je trouve que c'est un peu une figure obligatoire que ces trognes pittoresques à la Daumier, qui existent chez Dickens, ces archétypes du voleur, du juge, du bourgeois etc.... Malgré tout, le ton est toujours très grinçant, cruel. C'est marrant parce que j'ai enchaîné hier le Polanski avec la version de David Lean de 48 et j'ai été frappé justement par la manière dont l'intrigue est traité rigoureusement avec la même fidélité (y compris dans les dialogues) dans les deux, mais aussi à quel point Lean insiste beaucoup plus sur l'aspect truculent, ludique, comique des personnages et par extension, des situations.... Polanski même en restant fidèle aux éléments ironiques du roman tire son film vers la noirceur...
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Oui, l'humour chez Polanski est toujours grincant et cruel; et je serais très curieux de revoir la version de Lean.
C'est troublant, en relisant ROMAN, l'autobiographie de Polanski, de voir a quel point la situation qu'il a vecu juste aprés sa fuite du gheto de Cracovie et dans immédiatement apres la libération (période ou il a herré dans la ville sans savoir ce qu'etait devenu ses parents et ou il a proprement failli mourir de faim) trouve un echo dans son OLIVER TWIST.
Et c'est vrai que la scene ou Oliver est enfermé dans la chambre a observer les toits de la ville trouve sont exacte reflet dans LE PIANISTE.
Quand a la passivité d'Oliver, elle est typique de tout les "héros" de son univers, qui se font toujours balloter par un destin aveugle et cruel sur lequel ils n'ont que peu d'emprise, que ce soit les chasseurs de vampires du BAL, Rosemary, Tess, le pianiste ou le détéctive de CHINATOWN.
...Je vais de toute façon le revoir samedi en V.O. (il n'etait disponible qu'en vf ici a Liege, et on etait 2 dans une salle de 500 places!
), mais il faut signaler que Fagin est génialement doublé dans la vf par la voix de Michel Robin.
C'est troublant, en relisant ROMAN, l'autobiographie de Polanski, de voir a quel point la situation qu'il a vecu juste aprés sa fuite du gheto de Cracovie et dans immédiatement apres la libération (période ou il a herré dans la ville sans savoir ce qu'etait devenu ses parents et ou il a proprement failli mourir de faim) trouve un echo dans son OLIVER TWIST.
Et c'est vrai que la scene ou Oliver est enfermé dans la chambre a observer les toits de la ville trouve sont exacte reflet dans LE PIANISTE.
Quand a la passivité d'Oliver, elle est typique de tout les "héros" de son univers, qui se font toujours balloter par un destin aveugle et cruel sur lequel ils n'ont que peu d'emprise, que ce soit les chasseurs de vampires du BAL, Rosemary, Tess, le pianiste ou le détéctive de CHINATOWN.
...Je vais de toute façon le revoir samedi en V.O. (il n'etait disponible qu'en vf ici a Liege, et on etait 2 dans une salle de 500 places!

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SPOILERSQuand a la passivité d'Oliver, elle est typique de tout les "héros" de son univers, qui se font toujours balloter par un destin aveugle et cruel sur lequel ils n'ont que peu d'emprise, que ce soit les chasseurs de vampires du BAL, Rosemary, Tess, le pianiste ou le détéctive de CHINATOWN
Tout à fait, c'était pour cela que j'en parlais
