Ce qui est étonnant et que personne ne relève, c'est que c'est surtout un film totalement écrit par Terry Jones (pas Pratchett !) et qu'il y a clairement un esprit très Monty Python dans ce film, par ses personnages, ses dialogues, son goût délibéré de l'absurde, sa dérision british. Et aussi avec des lourdeurs, un côté film à sketchs où tout n'est pas égal aussi. On pense clairement à des choses de son complice Terry Gilliam, notamment la scène des monstres obsédés par les objets, qui ne dépareillerait pas dans "Brazil".
Je sens beaucoup, beaucoup plus la patte du réalisateur de "Erik le viking" et des 3 films des Monty Python sur ce film que celle de Lucas ! Les heurtoirs de porte, le passage du pont, ce sont des scènes qui ne dépareilleraient pas dans "Sacré Graal ! "!
Si "Dark Crystal" visait un univers à la Tolkien, "Labyrinth" se tourne lui vers un univers plus féminin, celui d'"Alice au pays des merveilles" et du "Magicien d'Oz", et c'est à mon sens une réussite, avec ses décors fabuleux, ses créatures incroyables, variés, des trucages souvent éblouissants (le labyrinthe d'Escher). Et puis, un film gentil, ce film où le personnage principal abandonne son demi-frère aux gobelins, c'est sans doute elle qui commet le plus cruel du métrage ? Une ambiguité certaine qu'on ne retrouve pas dans tous les films...
Là où ça bloque, il faut bien le dire, c'est David Bowie. Fringues et coiffure ridicules, certes, mais aussi chansons au mieux passables, aux pires honteuses, interprétation à la motivation inégale... La plupart des chansons cassent le rythme du métrage et deux d'entre elles donnent lieu à deux scènes effroyables : la danse avec le bébé, et les créatures qui perdent leurs têtes avec ses fonds bleus complétement ratés.
"Labyrinthe" est un film pour la jeunesse (comme "Dark Crystal" soit dit en passant) ambitieux et soigné, drôle et spirituel aussi, avec un vrai message sur la responsabilité d'assumer les conséquences de ses actions.
Revu sur le bluray Sony français (la première édition, pas celle du 30ème anniversaire), bluray de très bonne qualité comme souvent chez Sony...
Labyrinth (1986) de Jim Henson
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Re: Labyrinth (1986) de Jim Henson
Blu Ray bradé à 5 euros sur Amazon (promo 4 BR pour 20 euros) et à 3 euros apparemment dans les magasins NOZ...
Re: Labyrinth (1986) de Jim Henson
S'il y avait un autre joyeux luron à citer dans cette entreprise ce serait Brian Froud, le très talentueux illustrateur et co-concepteur des visuels et créatures de Dark Crystal.Manolito a écrit : jeu. mars 09, 2017 7:58 pm Ce qui est étonnant et que personne ne relève, c'est que c'est surtout un film totalement écrit par Terry Jones (pas Pratchett !) et qu'il y a clairement un esprit très Monty Python
S'il était aussi très présent sur Labyrinth, ce fut moins remarqué que le précédent film de Jim Henson; et pourtant on lui doit encore beaucoup: les gobelins et toutes les entités féeriques, donnant l'impression qu'il a revisité son très connu bouquin FaerieS comme principale source d'inspiration.
George Lucas, s'il a été "relativement" distant de la production, reste sûrement un des principaux responsable de la présence de David Bowie et ses numéraux musicaux. D'un point de vue américain il fallait une méga-star et son lot de chansons pour attirer le public dit "familial".

C'est cette alliance american-british montrant deux sensibilités ou perceptions du métier dont le mélange ne convint pas dans son ensemble; bien que ce film reste plaisant à regarder pour les raisons qu'à préciser Manolito précédemment.
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Re: Labyrinth (1986) de Jim Henson
Revu via la NHK bouquet BS (pas de pubs
) et toujours aussi fan.
Labyrinth, meme si un film americain realise par un americain (Henson) est un film fondamentalement europeen a mon sens.
Scenarise par Terry Jones (un anglais, double d'un Monty Python) avec l'humour qui va avec, un bestiaire lorgnant beaucoup vers le Muppet Show (une serie TV anglaise) et base sur les concept-art de l'anglais Brian Froud et se deroulant dans un labyrinthe TRES europeen (les labyrinthes ont eu leur periode "faste" dans l'histoire europeenne, soit sous forme de jardins de haies, chemins exterieurs ou traces intramuros), developpant un univers a cheval entre l'inquietant, le drolatique, le fantastique et le quelque peu...non-sensique, Monty Python-style.
A l'epoque, bibi l'avait decouvert en salle et les impressions n'ont guere change en 33 ans.
Le debut est un chouillat bizarre avec une Jennifer Connelly qui, dans le monde "reel", joue assez mal, voire a l'air post-doublee. Assez bizarre. Ensuite, son jeu sonne beaucoup plus "naturel".
A noter aussi que parfois dans le film Bowie semble tout aussi bizarrement (mal/non-naturellement) post-double(?). Etrange…
Bowie n'a pas toujours l'air tres tres concerne a vrai dire et en tant que "casual fan" de l'artiste, bibi doit avouer ne pas etre tres tres impressionne par les morceaux qu'il a compose et interprete dans le film. Pas un miscast, mais on aurait pu faire mieux.
Les decors et les creatures ainsi que leur univers anarcho-fantastique tres "Muppet" dans l'ame emportent par contre completement l'adhesion!
Un film a caser un peu avec Legend (1985) de Scott, en tant que film sur le passage de l'adolescence a l'adulte, meme le si theme s'efface quand meme pas mal devant l'univers delirant offert a l'ecran!
A mon sens, dans le cadre de la (petite) vague de films fantasy-fantastiques des annees '80s (Dark Crystal, Legend, The Neverending Story, Krull), et avec Dark Crystal, le meilleur choix en matiere de qualite(s visuelle et narrative)
.
Pas surprenant pour deux sous dans son final, certes, mais agreable et tres divertissant dans ses visuels et le monde qu'il parvient a batir.
Labyrinth: 4.25 / 5 (tres tres chouette, et depuis 33 ans, pour bibi une sorte de "couette" rassurant en matiere de divertissement(?)
Tres recommande pour les bissards en culotte-courtes ou les bissards qui ont des gosses)

Labyrinth, meme si un film americain realise par un americain (Henson) est un film fondamentalement europeen a mon sens.
Scenarise par Terry Jones (un anglais, double d'un Monty Python) avec l'humour qui va avec, un bestiaire lorgnant beaucoup vers le Muppet Show (une serie TV anglaise) et base sur les concept-art de l'anglais Brian Froud et se deroulant dans un labyrinthe TRES europeen (les labyrinthes ont eu leur periode "faste" dans l'histoire europeenne, soit sous forme de jardins de haies, chemins exterieurs ou traces intramuros), developpant un univers a cheval entre l'inquietant, le drolatique, le fantastique et le quelque peu...non-sensique, Monty Python-style.
A l'epoque, bibi l'avait decouvert en salle et les impressions n'ont guere change en 33 ans.
Le debut est un chouillat bizarre avec une Jennifer Connelly qui, dans le monde "reel", joue assez mal, voire a l'air post-doublee. Assez bizarre. Ensuite, son jeu sonne beaucoup plus "naturel".
A noter aussi que parfois dans le film Bowie semble tout aussi bizarrement (mal/non-naturellement) post-double(?). Etrange…
Bowie n'a pas toujours l'air tres tres concerne a vrai dire et en tant que "casual fan" de l'artiste, bibi doit avouer ne pas etre tres tres impressionne par les morceaux qu'il a compose et interprete dans le film. Pas un miscast, mais on aurait pu faire mieux.

Les decors et les creatures ainsi que leur univers anarcho-fantastique tres "Muppet" dans l'ame emportent par contre completement l'adhesion!

Un film a caser un peu avec Legend (1985) de Scott, en tant que film sur le passage de l'adolescence a l'adulte, meme le si theme s'efface quand meme pas mal devant l'univers delirant offert a l'ecran!


Pas surprenant pour deux sous dans son final, certes, mais agreable et tres divertissant dans ses visuels et le monde qu'il parvient a batir.
Labyrinth: 4.25 / 5 (tres tres chouette, et depuis 33 ans, pour bibi une sorte de "couette" rassurant en matiere de divertissement(?)

En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
Re: Labyrinth (1986) de Jim Henson
Perso je l'aime beaucoup cette BO de Bowie, surtout lorsqu'on compare à ses albums de l'époque (Tonight, Never Let Me Down). C'est sûr, les sonorités sont trèèèès typées 80s mais rien que Within You ou As The World Falls Down sont de très grandes chansons de Bowie, toutes périodes confondues. Le reste est un peu plus léger mais cela s'adressait à des enfants avant tout.bluesoul a écrit : sam. janv. 19, 2019 8:39 am Bowie n'a pas toujours l'air tres tres concerne a vrai dire et en tant que "casual fan" de l'artiste, bibi doit avouer ne pas etre tres tres impressionne par les morceaux qu'il a compose et interprete dans le film. Pas un miscast, mais on aurait pu faire mieux.![]()