Le chat à neuf queues - Dario Argento (1971)

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MadXav
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Re: Le chat à neuf queues - Dario Argento (1971)

Message par MadXav »

orco a écrit :Sortie en blu-ray chez Blue Underground prévue en mai.
http://www.blu-ray.com/news/?id=5803
Arioch annonçait hier le sous-titrage français sur le disque :
http://www.devildead.com/indexnews.php3?NewsID=6560
Dessin et sketching liés au cinéma, au voyage, etc. :
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Superwonderscope
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Re: Le chat à neuf queues - Dario Argento (1971)

Message par Superwonderscope »

Vu Il gatto a nove code / cat O'Nine tails sur le BD Blue Underground: LA CLAQUE 8))

La copie est tout simplement magnifique!

Tout en respectant le grain d'origine, on a droit à des couleurs somptueuses : l'intérieur de la Porsche de Franciscus, la voiture de Rada Rassimov - une Alfa romeo rouge et blanche-, l'intérieur de l'appartement de Franciscus avec ses pointes de rouges... toutes en teintes différentes et visibles. Des détails auxquels je n'avais jamais fait attention apparaissent de manière naturelles : le nom sur les tombes lors du plan du cimetière : on y voit clairement "Di Dario" :shock: ), la vignette auto "1970" du plan avec rada Rassimov en train de chercher la note dans la voiture, la cigarette du tueur en bas à gauche de l'écran juste après la scène dans le bar gay avec Horst Franck. Très belle précision des teints de peau (la différence entre la peau tannée de Franciscus et celle laiteuse de Catherine Spaak dans leur scène est frappante!)d'amour détails des chevelure... les scènes nocturnes sont également superbes : contrastes réussis, teintes de noirs stables : la scène du cimetière est exemplaire. On voit même la réflexion des projecteurs dans les lunettes noires de Karl Malden!

Piste sonore DTS HD MA 2.0 et Mono sur le disque (pas écouté la version italienne eet la version française compressée). Dialogues clairs, bien détachés ... ça m'a fait tout drole, car il s'agit de la première fois que je regarde le film avec une version anglaise. Elle est très au point! (la différence avec la petite Lori qui indique "tonton" en permance dans la VF alorsqu'ici, il existe une différence notable( "cookie")) La musique de Morricone prend une ampleur inattendue, et là aussi, on entend une précision dans les différents thèmes qui est étonnante. Pas du tout de sentiment d'artifice.

Quant au film, je l'ai redécouvert. On n'est pas au niveau de PROFONDO ROSSO pour la maestria visuelle, les visuels travaillés, l'intrigue... il n'empeche. Le Chat à Neuf Queues possède une structure intéressante, très orientée sur les notions profanes scientifiques. Un penchant sociologique sur le centre d'interet principal que peu de Gialli ont pu avoir à cette époque. Une supériorité thématique et une ambition en terme de traitement. Ce qui demeure curieux, 40 ans après, c'est que les théories scientifiques devisées sont toujorus d'actualité aujourd'hui - mais qu'aucun personnage ne semble pointer l'eugénisme sous-jacent de ces travaux. Il n'y a guère que Le Dr Casoni (Aldo Reggiani) qui pointe ces éléments dans la détection des penchants agressifs chez les jeunes enfants afin de les isoler de la société - une thèse reprise récemment par certains membres du gouvernement français actuel...

Un montage parfois audacieux (les alternances de plans rapides pour passer d'une scène à l'autre), des cadrages précis, travaillés où rien ne semble laissé au hasard (couleurs, disposition des objets,etc.), une caméra fluide et une disposition des personnages dans le cadre qui est là aussi très étudiée - voire le plan où Franciscus croise pour la première fois Anna Terzi dans le hall de l'institut. Un Scope utilisé à pleine puissance, même dans des endroits clos - comme la crypte Merusi.

De l'intelligence d'avoir un aveugle mener une enquête et y "voir" mieux que quiconque. Cela représente une alternative amusante par rapport à la première thématique de L'oiseau au plumage de Cristal - à savoir un homme ayant tout vu mais qui n'a visiblement pas bien regardé. Peu de meurtres véritablement violents, hormis la scène de la gare : rapide,; efficaace, terrible. Des étranglements assez longs et douloureux, quand même (pour moi, au moins!). Et en effet, un splendide final sur les toits... non, vraiment, même s'il ne s'agit pas d'une oeuvre majeure du maître, c'est hautement recommandable, ne cède pas aux facilités du genre qui se délitera à partir de 1973 (hormis son Profondo Rosso, s'entend) et magnifiquement mis en images.

Et le BD Blue Undergound enterre absolument et facilement tous les autres supports sortis auparavant.

1H52
Techniscope 2.35:1

Les extras sont limités et similaires au dvd Z1 sorti i y a dix ans (spots radios, interviews audio de Malden/franciscus , deux films annonces (US et international - en HD), plus featurette de 14mn avec Argento, Sacchetti et Morricone.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Heinrich
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Re: Le chat à neuf queues - Dario Argento (1971)

Message par Heinrich »

Merci pour cette sympathique review,va falloir encore repasser a la caisse maintenant! :mrgreen:
manuma
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Re: Le chat à neuf queues - Dario Argento (1971)

Message par manuma »

Un peu pareil que Superwondie plus haut : revu sur Ciné Classik et grosse réévaluation. Découvert plus ou moins dans la foulée de L’oiseau …, film qui m’avait fortement impressionné à l’époque, cette seconde réalisation d’Argento, de facture beaucoup plus classique, s’était avérée une relative déception.

Ce coup-ci, j’ai trouvé l’ensemble passionnant, survolant facilement le genre en termes d’écriture, de mise en scène et d’interprétation. Le script – à peu près vraisemblable (pour un giallo, on s’entend) surprend par sa densité et son ancrage inhabituel pour un giallo dans certaines réalités sociales – accent mis discrètement sur les différences de classes sociales, sur les mœurs en marge de la société de certains protagonistes. Et, même s’il n’est que survolé et sert un peu facilement
Spoiler : :
d’explication aux motivations du tueur
, le thème de l’hérédité génétique est bien trouvé et n'a effectivement rien de farfelu si l'on se réfère à l'actualité récente.

Niveau mise en scène, c’est de l’ultra solide. Un régal à contempler. Après, il est vrai que ce n’est sans doute pas la réalisation la plus sophistiquée d’Argento, mais ce choix de s’éloigner du pur exercice de style me semble servir au mieux le sérieux et la richesse du propos. Par ailleurs, Argento réussit parfaitement sa transition de fin de récit vers des péripéties plus exagérées, plus axées sur le spectaculaire et l’atmosphère (la méticuleuse scène du cimetière en particulier).

Et puis bien évidemment le score atonal de Morricone colle perfecto aux images (en revanche, en écoute seule, sur CD, ce n’est pas de la tarte à écouter !).
dario carpenter
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Re: Le chat à neuf queues - Dario Argento (1971)

Message par dario carpenter »

comte vonkrolock
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Re: Le chat à neuf queues - Dario Argento (1971)

Message par comte vonkrolock »

Si se film mal aimé de son réalisateur a quelques défauts du sa production et distribution. Depuis mon premier visionnage sur le DVD sorti par TF1 j'en avais garder plutôt un bon souvenir. Une redécouverte total par le biais du BR éditer par Blue Underground ma permis de réévalué se film si mineur soit-il, ce disque HD aide à profiter pleinement de la photo, de l'éclairage sur les décors.
La scène du cimetière, comme celle sur le toit en devienne tellement plus fantastique et transcende le genre du giallo. Tout comme la musique de Ennio qui met immédiatement dans l'ambiance. J'ai jamais été un grand supporter du genre, mais Argento était tellement a l'aise pour mettre son spectateur en phase avec, comme personne encore aujourd'hui, qu'il en est toujours rester le maître 8)
Toi t'est un flic..? Non j'uis un con. :D
Snake Plisken Escape from NY
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