Ce weekend de fête religieuse est le moment idéal pour évoquer ici Jésus... Franco bien sûr !
"Greta, la tortionnaire de Wrede" est un faux Ilsa effectivement pas très emballant. Greta est une sadique qui dirige un hôpital psychiatrique quelque part en Amérique du Sud, un asile pour femmes dont les geôles servent aussi de prison secrète pour prisonnières politiques qui y sont torturées. Greta arrondit ses fins de mois en vendant des films de tortures et de viols snuff, pratiquées sur ses patientes. Elle pourrait bien être une ancienne criminelle de guerre nazie, réfugiée en amérique latine où elle a repris du service dans la torture et le renseignement (à l'instar d'un Klaus Barbie en Bolivie) : bon, là, c'est moi qui extrapole car le film n'est pas explicite là-dessus, mais ce genre de fait semble avoir inspiré le métrage.
Raconté comme ça, ça a l'air bien, mais hélas, malgré la présence explosive de Dyanne Thorne et une Lina Romay très en forme en chef des prisonnières, c'est vite mou, très mou. Le budget est modeste, mais ce n'est pas non plus le plus fauché ou le plus mal fichu des Franco. La réalisation est assez soignée, il y a ce sadisme très BD pour adultes, très premier degré, un côté "j'ose tout" propre au cinéma transgressif de Franco. Mais le but premier semble être la livraison d'un film érotique soft avec le maximum de nudités (les malades ne sont pas autorisées à s'habiller et passent tout le film pubis à l'air) et de scènes érotiques saphiques corsée de sadisme. Malgré quelques idées chocs, on s'ennuie donc ferme, et j'avoue avoir eu du mal à aller jusqu'au bout. Le côté horreur est surtout efficace dans le final gore et un peu expérimental, mais qui se fait trop attendre. Dommage, car il y avait du potentiel.
Vu sur ciné + replay, copie 1.85 16/9 VF.