Le "Cascades, hélicoptère en flammes, effets spéciaux numériques plus ou moins réussis, effets gore, poursuite en hors bord (qui plagie celle de L’HOMME AUX PISTOLETS D’OR), caméras virevoltantes… mais rien n’y fait, le film ne décolle jamais vraiment." de la review de Devil...
se retrouve sur la jaquette en un "Cascades, hélicoptère en flammes, effets spéciaux numériques, poursuites en hors bord, caméras virevoltantes... faites le plein d'adrénaline et de sensations fortes."
Uwe Boll en plein retour à ses premiers amours : l'adaptation de jeu vidéo. Un exercice à l'intérêt vite limité pour un film plutôt nul qui se contente d'aligner les poncifs du genre : Uko Kier en scientifique psychopathe amateur de peinture et de musique classique (bon, en vrai, il a un faux air de Olivier Baroux, non ?), Til Schweiger en héros qui surjoue le cool badass (sans jamais y arriver), Emmanuelle Vaugier en journaliste pseudo-power girl qui en tombe immédiatement amoureuse pour devenir la princesse à libérer, la scène de sexe de survenue improbable, les créatures débilement indestructibles (mais à la vulnérabilité tout aussi débile)... Et même un caméo inutile de 30 secondes de Michael Paré ! N'en jetez plus !
La réalisation est acceptable, avec un montage très cut qui fait illusion, mais reste sans âme. Le script n'est pas très cohérent malgré sa simplicité (pourquoi les super soldats ne s'entretuent pas alors qu'ils sont supposés incontrôlables ? Pourquoi les mercenaires ne se rebellent pas quand la bras droit de Kier bute gratos leur chef ?). Bref, c'est torché sans passion par un Uwe Boll indifférent, dont les seules pattes d'auteur sont la beauferie du héros qui demande régulièrement à sa partenaire une note pour ses performances sexuelles, et le sidekick bouffon et obèse qui apporte avec lui ses grimaces cabotines insupportables et ses gags de sandwichs. De l'Art et du cochon.