Je suis bien obligé de suivre l'avis de la mouche (une fois n'est pas coutume!).
Un thriller gériatrique qui traine en longueur sur 100 minutes... et c'est un peu pénible à suivre. Le meilleur reste le personnage joué par André Dussolier. Sa lente dégradation, la perte des repères temporels, sa relation avec son fils : c'est assez touchant et servi par des dialogues qui m'ont paru justes. Le reste... hormis le jeu sur les éclairages mauves/bleutés, une partition électronique qui rappelle le travail de Simonetti ou Boswell des années 90, quelques scènes nocturnes avec du vent en rafale rappelant Phenomena, la mise en scène est vraiment d'un platitude désespérante.
La sensation d'un téléfilm France 3 Picardie plane assez régulièrement et le suspens devient finalement assez accessoire - d'autant plus que le tueur devient assez évident dès la moitié du métrage. la faute à la direction d'acteur, à mon sens
Manolito a évoqué Memento, absolument. De mon côté, les thèmes de l'univers médical clos, de paranoïa galopante, de confiance dans le système de soins, de découverte progressive d'un mal rongeant de l'"intérieur m'ont plus qu'évoqué des œuvres comme Qui a tué Bambi? ou encore Traitement de Choc, largement au-dessus de ce Cortex un peu invertébré. Sans compter les quelques errements de scénario (quand Dussolier s'évanouit, PERSONNE ne remarque qu'il a un flingue dans le dos? le code d'accès au Bloc C + la seconde porte avec un code aussi

? l'infirmière qui détrousse les malades ne pense pas à fouiller plus que cela la chambre de Dussolier? lorsque Dussolier descend aux vestiaires des infirmières, il fout tout en l'air...au plan d'après elles arrivent et ne se rendent compte de rien? je sais pas, le mystère des ellipses, peut-être...)
A part Dussolier, c'est morne plaine. Les problèmes internes relationnels avec le personnel sont inintéressants au possible. Entre l'infirmier qui croit en Dieu, l'autre infirmière qui visiblement suit une secte, la chef qui a "des problèmes de sante" et qui sanglote sur un banc, on ne ressent
rien pour ces personnages. pire pour Pascal Elbé qui globalement, comme les autres, ne sert à rien. Il n'y a guère que quelques malades bien esquissés (Marthe Keller, Gilles Gaston-Dreyfus -un régulier chez Boukhrief, d'ailleurs-...) mais
Ce qui m'étonne quand même, ce n'est pas tant le classicisme de l'ensemble, mais son insignifiance, sa mise en scène plate et son manque d'enjeu. Il faut quand mêl attendre près d'une heure pour que l'histoire ne démarre réellement. Et le look téléfilm, j'ai vraiment du mal.
Rester jusqu'au bout du générique pour une image finale qui n'apporte pas grand chose mais qui annonce un Cortex 2 dans 20 ans? mouarf.
Vu sur le BD français (merci la promo chez Qaturn Le Havre à 7.99€ - vu le prix, j'aurais du me douter de quelque chose!). Son DTS HD MA assez mou. Quelques effets réussi en début (les ambiances à l'arrivée de Dussolier dans sa chambre, saisissants) mais le reste est quand même là aussi insignifiant. Principalement sur les canaux avant. L'image est correcte mais ne m'a pas vraiment frappé d'un point de vue qualitatif en terme de définition de l'image...
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?