polars
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Re: polars
alors pour ma part joe r.lansdale est plutot pas mal dans le style polar dejante usa...en marge de pas mal de romans dits classique....dan simmons en a fait des "muscles", des "hard boiled"plutot tres bien aussi ......
Re: polars
Merci à tous pour ces quelques titres. Ma découverte du genre débute sous de très bons auspices
MERCI Riton pour ce moment passé en compagnie de Nick Corey. "1275 âmes", celles groupées dans un petit canton américain somme toute et fort malheureusement banal. Aigries (Myra), hystériques (Rose) ou pudibondes (Amy), les femmes partagent avec le sexe fort une identique méconnaissance des lois censées régir un univers où la lâcheté (avérée / éthique) succède toujours au surgissement puis à l'accomplissement de la pulsion. Prostitution, adultère, voyeurisme, meurtre; l'Homme laisse libre cours à ses instincts les plus basiques sans oublier de s'arranger avec une réalité qu'il fera mine - presque par principe
- de désavouer. Mille circonstances pour mille réponses; le fait divers échappe à l'entendement et en cela à l'interprétation morale. Très bien traduit (Marcel Duhamel tout de même), le livre développe une atmosphère et brosse des portraits... inoubliables. À lire d'urgence (notamment par les fans de Mc Cullers, Caldwell, voire de l'immense Faulkner).
J'enchaîne sur "L'accro" de Donald Goines et là:
Terrible cette transcription (si réaliste qu'elle en devient épique) de l'univers de la toxicomanie. L'antre du terrible dealer Porky évoque les magnifiques peintures infernales de Jérôme Bosch. Très impressionnante maturité littéraire de la part d'un autodidacte. C'est décidé: j'achèterai "Enfant de putain" la semaine prochaine
"Sale Boulot" de Larry Brown alimentera enfin une soirée qui, je l'espère, s'avérera autant jouissive que la journée.
La "Trilogie marseillaise" et l'oeuvre de James Lee Burke n'étant point disponible en librairie aujourd'hui, j'attendrai mardi pour me les procurer.
ps: j'avoue que je ne "sens" pas vraiment la série "Millénium" (en dépit de la couverture). Comme DPG et Niko13, j'adore Conan Doyle et son célèbre détective, d'où ma passion pour son homologue belge Harry Dickson (Jean Ray). En revanche, Connelly me laisse de marbre.

MERCI Riton pour ce moment passé en compagnie de Nick Corey. "1275 âmes", celles groupées dans un petit canton américain somme toute et fort malheureusement banal. Aigries (Myra), hystériques (Rose) ou pudibondes (Amy), les femmes partagent avec le sexe fort une identique méconnaissance des lois censées régir un univers où la lâcheté (avérée / éthique) succède toujours au surgissement puis à l'accomplissement de la pulsion. Prostitution, adultère, voyeurisme, meurtre; l'Homme laisse libre cours à ses instincts les plus basiques sans oublier de s'arranger avec une réalité qu'il fera mine - presque par principe

J'enchaîne sur "L'accro" de Donald Goines et là:



Terrible cette transcription (si réaliste qu'elle en devient épique) de l'univers de la toxicomanie. L'antre du terrible dealer Porky évoque les magnifiques peintures infernales de Jérôme Bosch. Très impressionnante maturité littéraire de la part d'un autodidacte. C'est décidé: j'achèterai "Enfant de putain" la semaine prochaine
"Sale Boulot" de Larry Brown alimentera enfin une soirée qui, je l'espère, s'avérera autant jouissive que la journée.
La "Trilogie marseillaise" et l'oeuvre de James Lee Burke n'étant point disponible en librairie aujourd'hui, j'attendrai mardi pour me les procurer.
ps: j'avoue que je ne "sens" pas vraiment la série "Millénium" (en dépit de la couverture). Comme DPG et Niko13, j'adore Conan Doyle et son célèbre détective, d'où ma passion pour son homologue belge Harry Dickson (Jean Ray). En revanche, Connelly me laisse de marbre.
Re: polars
Pour Thompson, les meilleures traductions sont sans nul doute celles de Rivages. Celles de Gallimard sont parfois limite, mêmes si certains textes (le démon dans ma peau, des cliques te des cloaques, le lien conjugal...) restent absolument indispensables pour qui s'intéresse un tant soit peu à l'auteur.
1275 âmes fait à ce titre un peu figure d'exception. Même si je crois me souvenir que Duhamel a parfois arrangé le style de certains jurons pour leur donner un petit goût local ?
1275 âmes fait à ce titre un peu figure d'exception. Même si je crois me souvenir que Duhamel a parfois arrangé le style de certains jurons pour leur donner un petit goût local ?
Re: polars
Notériton a écrit :Pour Thompson, les meilleures traductions sont sans nul doute celles de Rivages.

Peut-être... J'avoue apprécier particulièrement le travail du dit traducteur, sachant que la chose s'explique très certainement par un imperceptible mais bien réel conditionnement (je ne suis pas anglophone et soumet mon appréciation de la littérature américaine (que j'adoreriton a écrit : Même si je crois me souvenir que Duhamel a parfois arrangé le style de certains jurons pour leur donner un petit goût local ?


Je poursuis néanmoins mon exploration du genre avec "Deuil dans le coton" (de Thompson également), passionnante peinture du Sud des États-Unis; des difficultés, par ailleurs fort complexes, inhérentes au racisme, de la pauvreté tant réelle que spirituelle des "petits blancs" et de l'Homme en général. Mention spéciale à l'ironie mordante et parfois hilarante dont un personnage d'avocat fait ici l'objet. En bref; à lire, incontestablement...
"Body" d'Harry Crews possède le mérite de nous faire découvrir un univers assez peu traité par la littérature: celui du bodybuilding. Nous retrouverons également ici une série de portraits mémorables tel celui d'un psychopathe "ridiculement effrayant" prénommé "Clou". La rencontre des contraires (monde dédié au culte du corps, aseptisé et celui des campagnes "décadentes") réserve quelques surprises.
Enfin, "Père et fils" de Larry Brown constitue un petit bijou du genre, un roman dont certaines images resteront gravées dans ma mémoire. L'émouvante déchéance de Virgil, une partie de pêche emprunte de mélancolie, un viol digne de celui évoqué par Faulkner dans "Lumière d'août"... L'âme humaine se dévoile non sans une certaine pudeur, exhortant le lecteur à réévaluer ses critères de sympathie, ceux qui régissent ses lectures générales, voire son appréhension du monde.