Morse - Thomas Alfredson (2008)
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Re: Låt den rätte komma in - Thomas Alfredson (2008)
Côté résultats, c'est pas le bouillon mais il est clair que le public amateur de "films de genre" ne semble pas se précipiter dans les salles ce mercredi.
1709 entrées sur 23 copies, soit la 4e moyenne par copie des sorties du jour.
Pour comparaison, LOL fait 85 000 entrées, Benjamin Button 96 000 et Volt 131 000. Pas le même créneau, bien sûr!
1709 entrées sur 23 copies, soit la 4e moyenne par copie des sorties du jour.
Pour comparaison, LOL fait 85 000 entrées, Benjamin Button 96 000 et Volt 131 000. Pas le même créneau, bien sûr!
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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Re: Låt den rätte komma in - Thomas Alfredson (2008)
en meme temps, niveau pub c'est pas top
si j'y suis alle mercredi a sa sortie c'est grace a vous qui en avez parle au moment ou je me demandais quoi aller voir alors
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Ded,
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Re: Låt den rätte komma in - Thomas Alfredson (2008)
Encore faudrait-il qu'il soit bien distribué ; pas possible de trouver un cinéma près de chez moi qui le passe, alors que j'habite à côté de Cergy.Superwonderscope a écrit :le public amateur de "films de genre" ne semble pas se précipiter dans les salles ce mercredi.
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Re: Låt den rätte komma in - Thomas Alfredson (2008)
Voilà. La salle aux Halles était pourtant complète hier et paraît-il, c'était aussi le cas mercredi. Mais avec 5 salles sur Paris pour un film uniquement présenté en suédois st français avec un titre aussi crétin et qui n'a bénéficié d'aucune promo (ou alors j'ai cligné des yeux et la promo est passée trop vite), je me permets d'avancer que le distributeur ne lui a laissé aucune chance. Mais est-ce que ça étonne encore quelqu'un ? Puis inutile de surfer sur l'effet TWILIGHT, ce public-là se ferait grave iech !Shinji a écrit :Encore faudrait-il qu'il soit bien distribué ; pas possible de trouver un cinéma près de chez moi qui le passe, alors que j'habite à côté de Cergy.Superwonderscope a écrit :le public amateur de "films de genre" ne semble pas se précipiter dans les salles ce mercredi.
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Re: Låt den rätte komma in - Thomas Alfredson (2008)
Je viens tempérer tes propos. je pense surtout qu'il s'agit d'un tout petit distributeur qui se retrouve à sortir son film au milieu de 14 autres (comme toutes les semaines...), dont 3 énormes juste avant les vacances de Février et que l'espace publicitaire dont il aurait pu bénéficier se trouve déjà réservé depuis bien longtemps par d'autres. Au contraire, je pense que le distrib a déjà bien de la chance de pouvoir le sortir et qu'il ait pu avoir au final une salle comme les Halles (ce qui va lui assurer à vue d'oeil 1/3 des entrées finales).ZombiGirl a écrit :[ je me permets d'avancer que le distributeur ne lui a laissé aucune chance.
Le souci pour les petits distributeurs, c'est de pouvoir exister à côté des majors qui ont le poids de leurs produits futurs (genres poids lourds du B.O) et de ce fait, ont un line up + un budget communication &marketing important et prévu sur le long terme.
Maintenant, il est vrai que le choix de l'affiche et du titre ne me paraissent pas vraiment optimaux pour l'exploitation... on ne sait pas du tout quoi parle le film en voyant l'affiche. J'imagine à peine la tête des spectateurs ne connaissant rien du film devant un cinéma qui le projettent. Morse, ça fait penser de suite aux animaux et pas spécialement au langage codé... et encore moins à un film fantastique qui traite du vampirisme!
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Re: Låt den rätte komma in - Thomas Alfredson (2008)
Le distributeur reconnait lui-même que son titre est tiré par les cheveux car outre le langage codé, il a voulu jouer sur le jeu de mot avec "morsure"....mais comme il l'a expliqué lors de l'AP à LYon, difficile de sortir un film suédois avec un titre anglais 

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Re: Låt den rätte komma in - Thomas Alfredson (2008)
Je comprends parfaitement tes explications, Mr Scope
(en tant que simple spectateur, on ne pense pas toujours à ce qui se passe en coulisses
) Et je me doute que pour le titre, c'était pas gagné d'avance. Le vrai problème est qu'on n'a quasiment pas entendu parler du film donc même si le mot "morse" m'a d'emblée fait penser au langage codé, je n'ai à aucun moment fait le rapprochement avec "morsure"
Il aurait été plus judicieux d'essayer de trouver un joli équivalent au titre original puisque le fait qu'un vampire ne peut entrer sans avoir été invité est bien connu des amateurs du genre (à ce propos, est-ce la première fois que l'on voit ce qui arrive à un vampire non invité ?).
Bref, j'espère vraiment que le film sera vu par le plus grand nombre. Les calculs se basent sur le nombre de spectateurs par salles donc si elles sont remplies, on peut parler de réussite, je suppose ?



Bref, j'espère vraiment que le film sera vu par le plus grand nombre. Les calculs se basent sur le nombre de spectateurs par salles donc si elles sont remplies, on peut parler de réussite, je suppose ?
Re: Låt den rätte komma in - Thomas Alfredson (2008)
Le distributeur a certainement commis quelques petites erreurs et souffre parallèlement d'une concurrence trop "rude". Néanmoins, force est de constater la particularité d'une oeuvre, certes excellente, mais ne répondant pas forcément aux attentes du public.
Le métrage possède d’abord le mérite de respecter la signification généralement attribuée aux éléments mythologiques retenus ici. Incontournable corollaire du “mal adolescent”, l’éveil du désir suppose une découverte de l’altérité, confrontation avec un Autre Moi que notre vampire se chargera de matérialiser. De fait, la différence - voire l’opposition - singularise le face à face de personnages dont la (quasi) incontournable fusion métaphorise l’aboutissement d’une métamorphose non pas souillée mais rehaussée par l’irruption de la pulsion. Si cette dernière constituait une maladie pour Stoker et ses disciples (contagion soumise à une malédiction ancestrale et, de la sorte, une dynamique dégénérative), l’artiste préfère l’envisager dans sa pleine pureté.
Enseveli sous une masse d’étoffes démodées, le Dracula mature et fatigué des siècles passés laisse sa place à une frêle enfant (très belle métaphore filée de la nudité), façon de réorienter l’enjeu moral du monstre. Sublimé par la blancheur omniprésente (neige; peau; murs et sols; ect...), l’amour conserve sa densité originelle puisque l’intervention du sexe s’effectuera directement (subtils corps à corps) en faisant fi de conventions sociales qui, pour l’auteur, en atténuent toujours la puissance. Ainsi les lèvres ensanglantées du jeune vampire se chargent-elles de mettre littéralement en pièces un corps social (morcellement des victimes) pourri de l’intérieur et, à l’inverse, célèbrent l’union des marginaux non corrompus (baiser).
En désolidarisant notre protagoniste du temps “chronologique” - la “fillette” a douze ans... depuis longtemps - le thème de l’enfant vampire permet au réalisateur de modifier l’habituel topos du “paradis perdu” pour célébrer l’atemporalité du désir. En cela, l’adolescence ne constitue nullement la fin de l’innocence mais au contraire son apogée. D’où la troublante maturité d’Eli qui, en Juliette surnaturelle, laisse entrevoir au Roméo nordique ainsi qu’au spectateur, la dimension extraordinaire d’un sentiment perçu comme éternel.
Le métrage possède d’abord le mérite de respecter la signification généralement attribuée aux éléments mythologiques retenus ici. Incontournable corollaire du “mal adolescent”, l’éveil du désir suppose une découverte de l’altérité, confrontation avec un Autre Moi que notre vampire se chargera de matérialiser. De fait, la différence - voire l’opposition - singularise le face à face de personnages dont la (quasi) incontournable fusion métaphorise l’aboutissement d’une métamorphose non pas souillée mais rehaussée par l’irruption de la pulsion. Si cette dernière constituait une maladie pour Stoker et ses disciples (contagion soumise à une malédiction ancestrale et, de la sorte, une dynamique dégénérative), l’artiste préfère l’envisager dans sa pleine pureté.
Enseveli sous une masse d’étoffes démodées, le Dracula mature et fatigué des siècles passés laisse sa place à une frêle enfant (très belle métaphore filée de la nudité), façon de réorienter l’enjeu moral du monstre. Sublimé par la blancheur omniprésente (neige; peau; murs et sols; ect...), l’amour conserve sa densité originelle puisque l’intervention du sexe s’effectuera directement (subtils corps à corps) en faisant fi de conventions sociales qui, pour l’auteur, en atténuent toujours la puissance. Ainsi les lèvres ensanglantées du jeune vampire se chargent-elles de mettre littéralement en pièces un corps social (morcellement des victimes) pourri de l’intérieur et, à l’inverse, célèbrent l’union des marginaux non corrompus (baiser).
En désolidarisant notre protagoniste du temps “chronologique” - la “fillette” a douze ans... depuis longtemps - le thème de l’enfant vampire permet au réalisateur de modifier l’habituel topos du “paradis perdu” pour célébrer l’atemporalité du désir. En cela, l’adolescence ne constitue nullement la fin de l’innocence mais au contraire son apogée. D’où la troublante maturité d’Eli qui, en Juliette surnaturelle, laisse entrevoir au Roméo nordique ainsi qu’au spectateur, la dimension extraordinaire d’un sentiment perçu comme éternel.
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Re: Låt den rätte komma in - Thomas Alfredson (2008)
Peut-être un poil décevant au regard de sa réputation, mais un vrai beau film tout de même, dont l'ambiance mêlant hyper-réalisme et poésie, très réussie, est le gros point fort. Les deux personnages principaux sont très attachants et leurs interprètes parfaits.
Je suis un peu plus réservé sur le scénario et la construction du film, qui manque peut-être un peu de tension et de progression dramatique. Par contre, j'ai bien aimé le mystère entourant Eli et le fait qu'on ne sache rien de ses origines. Cela dit, ça donne envie de lire le bouquin (plus développé apparemment), ce que je m'empresserai de faire à sa traduction.
Vraiment très bien!
Je suis un peu plus réservé sur le scénario et la construction du film, qui manque peut-être un peu de tension et de progression dramatique. Par contre, j'ai bien aimé le mystère entourant Eli et le fait qu'on ne sache rien de ses origines. Cela dit, ça donne envie de lire le bouquin (plus développé apparemment), ce que je m'empresserai de faire à sa traduction.
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Re: Låt den rätte komma in - Thomas Alfredson (2008)
Du côté des résultats, il y a un vrai scission entre Paris et Province. Le film cumule presque 9 500 entrées France sur ses 23 copies... soit une moyenne médiocre de presque 410 entrées par copie.
Mais comme le film réalise un quart de ses entrées sur une salle (les Halles), cela montre à quel point les autres salles ne font hélas pas le plein.
Mais comme le film réalise un quart de ses entrées sur une salle (les Halles), cela montre à quel point les autres salles ne font hélas pas le plein.
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Re: Låt den rätte komma in - Thomas Alfredson (2008)
Hypnotisant, subtil et envoutant...impossible de se défaire du film depuis mon visionnage en salles obscures dimanche dernier. Un peu comme ce que le vampire provoque sur sa proie?
Des scènes majeures, des thèmes de la mythologie vampirique abordée avec grâce et pudeur, comme rarement auparavant. Une belle métaphore de l'adolescence, maitrisée, libre, tout en retenue, intemporelle, flottant.
Il y a des amours amours et il y a cette histoire d'amour...blanche, pure, raffinée, non biaisée par le sexe, presque chevaleresque. Amour parfait et partagé (j'insiste) de deux êtres totalement complémentaires...c'est d'autant plus fort. Pas ressenti ça depuis "La nuit des temps", c'est peu dire. Bravo et merci.
Des scènes majeures, des thèmes de la mythologie vampirique abordée avec grâce et pudeur, comme rarement auparavant. Une belle métaphore de l'adolescence, maitrisée, libre, tout en retenue, intemporelle, flottant.
Il y a des amours amours et il y a cette histoire d'amour...blanche, pure, raffinée, non biaisée par le sexe, presque chevaleresque. Amour parfait et partagé (j'insiste) de deux êtres totalement complémentaires...c'est d'autant plus fort. Pas ressenti ça depuis "La nuit des temps", c'est peu dire. Bravo et merci.
...Your Virgin Blood will be my Wine...
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Re: Låt den rätte komma in - Thomas Alfredson (2008)
Un parti-pris filmique qui peut rebuter au premier abord, tout en gros plans peu assurés, avec recherche de mise au point à l'appui. Mais au final, un travail sur la photo en scope et la profondeur de champ, fascinant.
Un traitement des scènes glauques toujours sur le fil du rasoir entre pathétique et ridicule. voir les séquences de saignage à blanc plus ou moins avortées ou les moments purement fantastiques, mettant en scène des locataires de hlm pitoyables. Un authentique exercice de funambule.
Et au-delà de l'aspect fantastique, de régulières bouffées d'émotions et de sensations, de la main de la petite vampire caressant son vieil amant, au regard implorant du jeune garçon en direction de son père se servant du whisky pour une soirée de beuverie annonçée, en passant par ce même gamin se blotissant dans le tricot trop large de son paternel.
Ajoutez à celà des envolées musicales que n'aurait pas reniées un Riz Ortolani, et l'on se dit que ce sont toujours les oeuvres les plus sombres qui laissent échapper de purs moments de grâce. Et des réminiscences pouvant toucher tout un chacun un tant soit peu sensible.
Un traitement des scènes glauques toujours sur le fil du rasoir entre pathétique et ridicule. voir les séquences de saignage à blanc plus ou moins avortées ou les moments purement fantastiques
Spoiler : :
Et au-delà de l'aspect fantastique, de régulières bouffées d'émotions et de sensations, de la main de la petite vampire caressant son vieil amant, au regard implorant du jeune garçon en direction de son père se servant du whisky pour une soirée de beuverie annonçée, en passant par ce même gamin se blotissant dans le tricot trop large de son paternel.
Ajoutez à celà des envolées musicales que n'aurait pas reniées un Riz Ortolani, et l'on se dit que ce sont toujours les oeuvres les plus sombres qui laissent échapper de purs moments de grâce. Et des réminiscences pouvant toucher tout un chacun un tant soit peu sensible.
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Re: Låt den rätte komma in - Thomas Alfredson (2008)
Quelqu'un aurait-il des news quant à l'adaptation en français du livre à l'origine du film ?
Re: Låt den rätte komma in - Thomas Alfredson (2008)
La sortie du livre dans l'hexagone devait s'effectuer mi mars et depuis... aucune nouvelleShinji a écrit :Quelqu'un aurait-il des news quant à l'adaptation en français du livre à l'origine du film ?

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Re: Låt den rätte komma in - Thomas Alfredson (2008)
Ok, merci ; il ne me reste plus qu'à me tourner vers une édition en anglais.