L'agence - George Nolfi -2010

[Superwonderscope]

En effet, The Adjustment Bureau est un film bien inoffensif. Très agréable à sa vision anti)action au possible, reposant sur une logique d'imbrication sociale qui reste superficielle. Sur le sujet, ça m'a liassé des traces de Dead Zone ou du Rayon Bleu avec cette histoire de politicien supposé changer la face du monde, et mis entre parenthèse à cause d'une véhément quelconque bouleversant l'ordre chez choses.
Le perso d'Emily Blunt est rafraichissant, en décalage complet et c'est plutôt bienvenu dans cette grisaille remplie de convenances. Le scénario repose sur la mécanique des éléments, le fait de bouleverser la prédestination - élément auquel personnellement je ne crois pas du tout -de "à force d'un grand amour, béé c'est possible". Bon. Mouais. Bof. Mais bon, pourquoi pas?
C'est joliment filmé, emprunte beaucoup de raccourcis pour simplifier le propos. Mais dire que je me suis ennuyé serait faux. C'est bien emballé, mais un poil trop convenu pour emporter mon adhésion.

Vu sur le BD anglais de très belle facture! La piste DTS HD MA est très précise et laisse la musique de Thomas Newman emplir tous les canaux de manière limpide.

[leWalrus]

Vu à nouveau sur le blu-ray français (belle image, rien à dire) car j'avais un peu oublier de quoi il était question et le film m'avait laisser un bon souvenir.

Donc, oui ce n'est pas un film mémorable, mais ce "L'agence" est finalement très efficace. Personnellement, je trouve que ça va vite avec une rupture de ton assez dingue dès le début qui part pourtant sur une amourette :

Spoiler : :

Damon rentre dans son bureau et voir tous ses collègues se faire bidouiller le cerveau par les personnages qui portent des chapeaux

Ensuite, ça part à fond !
C'est vraiment inspiré de pas mal de trucs connus (Dark City), mais je trouve cela bien fait.

Possibles spoilers par la suite :

Perso, j'ai pas trop capté le trip anti-religieux de certains suite à la vision du film. Ma femme et moi on pense pour les ET qui jouent avec les humains pour éviter la destruction du monde. En fait, à part un dialogue ou Harry dit "Ange ? On nous a déjà appelé comme cela..." il y a pas de ligne directrice claire sur l'identité des personnages ou du boss.

De même, en quoi la morale est-elle bête ou niaise ?
D'ailleurs, si on part du postulat religieux pour expliquer le truc (pourquoi pas) ...

Spoiler : :

la fin est assez dingue puisque les personnages arrivent à convaincre Dieu qu'il fait fausse route !

Pour répondre à une question posée avant :

Spoiler : :

Quand ils n'apparaissent pas à l'écran, les "anges" se regroupent dans une bibliothèque qui contient tous les "plans". Ils vérifient alors que chaque plan suit bien son court. Si cela ne fonctionne pas, ils envoient des hommes sur le terrain pour régler le problème.

On voit cette bibliothèque deux fois et ce n'est vraiment que lorsqu'elle est visité par les personnages principaux qu'on comprend à quoi elle sert.

Suis je le seul à avoir repéré un clin d’œil à Opération Peur ? (voulu ou non)

Spoiler : :

les personnages se retrouve dans une sorte de boucle et ils ne peuvent plus quitter le toit de l'immeuble

Bref un petit film sympa qui tient debout

[Lord Taki]

Histoire peu passionnante, pas de rebondissement réel, on sait pertinnement comment cela va finir.
Au moins ça ne dure pas 2h.
Aucune âme, aucune magie.

Mauvais de A-Z

[bluesoul]

Vu sur Mazon Prime.

Bien aime. Non, vraiment bien aime!

Bon, c'est base sur le court recit "Adjustment Team" (1958) de Philip K. Dick et sans doute treeeees loin du recit original. Deja, parce qu'il faut "gonfler" ca sur 100+ minutes, parce qu'ensuite, il y a zero paranoia qui semble avoir ete remplacee par...une romance. Bref, pas tres P.K.D. dans l'esprit tout ca...

M'enfin bon, n'ayant pas lu la novelle, j'ai peut-etre rate la periode "midinette" de Dick, qui sait?

Perso, j'aime bien Damon, par contre Blunt me laisse de marbre, donc le couple ne marche pas trop (pour moi) et j'ai du mal a comprendre ce qui les rapproche au final. Mais bon, comme ils sont un peu "victimes" de ce qui les depasse, on pas trop chipotter sur cette partie.

Aussi beaucoup de mal a comprendre le perso de "Harry Mitchell" et de pourquoi il aide Damon au final? Sans compter de pourquoi le bureau qui semble omnipotent ne "reset" tout simplement pas nos 2 tourtereaux au lieu de devoir leur cavaler apres?

M'enfin bon, vous en connaissez beaucoup des "compagnies" qui ne foirent pas (regulierement) dans leurs operations, vous?

A par ca, franchement, j'ai bien aime.

Deja parce que l'idee du libre arbitre qui n'en serait pas un, voire de la lutte contre la predestination, bibi adore ("Ben Hur", qui a mon sens est une lutte similaire, reste un de mes 3 films de chevet, avec...Blade Runner, qui brasse (toujours a mon sens) en partie du moins, le meme sujet).

La realisation est plutot classe.

Ayant vu en dernier Sound of Thunder, base sur un recit court, de Bradbury cette fois, je retrouve--en mieux--l'idee de rendre hommage a l'epoque a laquelle le recit a ete ecrit (1958) via les costumes des membres du bureau et de l'architecture new-yorkaise.

En fait, c'est simple, l'utilisation et la mise en scene de l'archtecture est intrinseque au film, lui donnant un cote tant "palpable" que "fantastique", bref, lui donnant le role d'un personnage a part. Beaucoup apprecie.

Cote realisation, soyons francs, il y a un cote "telefilm" par l'abscence d'effet "oumpf" (i.e. explosions, astuces visuelles, demesure, etc) au recit en lui-meme et on se prend a imaginer le recit plutot sous forme d'episode de serie TV, meme si la cinematographie est nickel.

A ce titre, j'ai beaucoup pense a l'episode "A Matter of Minutes" de The Twilight Zone TV (1985), meme si le pitch voit...

Spoiler : :

un couple se retrouver entre "2 minutes", entre la minute qui ne sera plus et celle qui n'est pas encore et se rend compte que d'etranges personnages "demenagent" tout l'univers des minutes passees vers les minutes futures

...et meme s'il inclut une etrange "organisation", voit l'episode jouer sur la donnee "temps" et non la "destinee".

Dans la meme serie, j'ai aussi pense a l'episode "The Library" ou...

Spoiler : :

une jeune femme travaille dans une bibliotheque ou tous les ouvrages portes des noms et voit le texte s'ecrire au fur et a mesure et que les choses vont resolumment partir de travers lorsqu'elle va commencer a "corriger" les textes...

...meme s'il y a aucune romance a signaler.

Cote film et romance "condamnee", c'est moins des titres estampilles "decisions superieures" que "problemes temporels" qui me viennent a l'esprit, tel: Somewhere in Time (1980), a la rigueur Time after Time (1979) ou The Lake House (2006).

Comme dit, le cote "romance" marche moyennement, mais l'ensemble est plaisant, bien interprete, visuellement irreprochable et plutot "classe". Peut-etre un cote "surannee" comme si le film aurait pu etre realise en 1950, mais une idee de l'entertainment qui n'essaye pas de faire prendre des vessies pour des lanternes au public, c'est pas mal, non?

The Adjustment Bureau: 4.25 / 5

[bluesoul]

Un ajout a mon commentaire precedent.

A la fin du film bibi, et je suppose beaucoup d'autres, en reste sur l'idee que le couple-vedette a lutte et reussi a battre la "predestination" de ce que le destin (le "chairman" leur reservait).

Euh...c'est pas sur en fait...

Spoiler : :

J me suis rappelle par la suite que dans le film, on mentionne au detour d'une phrase que la raison de l'attirance entre Blunt et Damon vient d'un "plan" precedent (et abandonne depuis) qui sera remplace ou ils ne sont plus censes etre ensemble. Bref, qu'ils ont, je sais pas, ete mal "resetes" ou que le plan initial pour lequel ils avaient ete programmes a mal ete efface ou quelque chose du genre et qu'ils essayent de le remplir et de se remettre ensemble...

...Ce qui equivaut a dire qu'ils evitent la "predestination" du (nouveau) plan pour la, euh, "postdestination (??)" du plan precedent...?

Mais bon, dans ce cas, ils n'ont...toujours pas de "libre arbitre"...et quoi qu'il arrive, soit il remplissent une destinee pre-scenarisee recente ou ancienne...d'ou...

Au final, est-ce une erreur "inconsciente" du real/producteur/scenariste (Nolfi), ou alors quelque chose qu'il n'a au final pas explore (ou prefere eviter) ou quelque chose que les producteurs n'ont pas aime et qui aurait ete vire du scenar'/montage final. Notez que ce sont 3 choses TRES differentes et que si quelqu'un connait le fin mot de l'histoire (i.e. commentaire audio ou quelque chose du genre), je prends...

Mais bon, j'apprecie toujours autant le film.