The Impossible - Juan Antonio Bayona (2011)

[antropophagus]

Wahou ! J'ai copieusement détesté ! Les scènes de la catastrophe sont impressionnantes mais le reste dégueule de bons sentiments qui m'ont fait sortir du film à vitesse grand V, il faut voir les regards compatissants des autres rescapés à l'égard de cette famille bénie par les dieux, le mec qui sacrifie la batterie de téléphone pour que le père puisse appeler sa famille, le cher petit qui au lieu de rester auprès de sa mère s'en va aider les malades à retrouver leurs proches... Trop crédibilité ! Le seul personnage qui refuse de donner son téléphone passe pour un monstre horrible alors que dans ce genre de situation il est évident que chacun survit pour lui même et ses proches. En fait hormis les scènes mélos et d'entraide à 2 euros il n'y a rien ! Alors on comble le vide avec des enjeux inexistants (les 2 petits qui partent en camion, la mère va-t-elle mourir...), quel suspens ! Bref la forme est soignée mais le fond est détestable ou risible selon l'humeur, une chose est sûre j'ai passé un très mauvais moment...

[Superwonderscope]

Un film assez formaté pour la marché international, mais indéniablement bien réalisé.
Les séquences de tsunami sont assez c'est à se demander comment a été réalisé la scène de début avec Naomi Watts (absolument exemplaire!) et son fils perdus dans les eaux. Très, très impressionnant / interprétation, implication des acteurs, SFX, mise en scène...on est vraiment dans le tourbillon des événements et des éléments!
En effet, c'est joué d'avance et ensuite, ça se gâte un petit peu avec des rebondissements cousus de fil blanc. Il y a des scènes phares (la grimpette dans l'arbre, l'hopital, le dialogue avec Geraldine Chaplin, etc) noyés dans des saynètes pas très convaincantes voire superficielles pour arriver au métrage habituel. Ca aère le récit et rend moins étouffant l'odyssée des personnages, mais ça tombe dans le schéma des fils-catastrophes US, amendés poour le XXIe siècle.
Le coup du type qui prête son téléphone ne m'a pas géné plus que ça. Il y a du bon et du mauvais chez les êtres humains et, non, l'altruisme ne disparait pas forcément en fonction des catastrophes naturelles, heureusement.
Par contre, en effet, la scène où Ewan McGregor craque m'a scotché sur place, aussi. Gorge serrée et larmes aux yeux.
Bayona joue beaucoup sur la corde sensible du drame personnel et met les bouchées doubles pour les montées de mélodrame, sans céder au misérabilisme. les retrouvailles avec les gamins est un bel exemple. C'est émouvant, mais en même temps comme un passage obligé.
J'étais quand même un peu géné aux entournures à la fin; Conscient d'avoir passé un moment que je qualifierais difficilement d'agréable pour un tel drame. mais ce que j'ai retenu du film:

- les cannettes de coca, que les bonnes mères ne font pas boire aux enfants car y'a trop de sucre, survivent aux tsunamis et c'est tant mieux pour les survivants. merci Coca.
- mieux vaut et riche et bien portant et bénéficier d'une bonne assurance qui vous fait arriver un avion spécialement affrêté pour vous au milieu des autres pauvres qui n'ont pas pu faire de même; merci Zurich Assurances.
- Pourquoi avoir américanisé la famille? (je sais, pour des raisons d'exportation du film, mais bon)
- Et le côté famille parfaite tous beaux, bien foutus, ideaux, tout ça... trop beau pour être honnête.

Vu sur le BD US de qualité tip top. DTS HD MA 5.1 ebouriffant dans les scènes de catastrophes et impliquants dans celles intimistes. C'est fin, aux dialogues parfaitement audibles et à la musique pas trop envahissante.

2.40:1
1H53 (dont 10 minutes de générique final)
avec sta

Pas vu les Bonus...

[comte vonkrolock]

Impossible de nié une évidence Juan Antonio Bayona a une sacrée maitrise technique, mais il n'y a pas que ça, en plus il dirige merveilleusement ces acteurs.
Bien que ce sujet de Tsunami puisse encore être sujet a polémiques, encore une fois vu du coté de l'occidentale de la classe moyenne (sup ) venu passé ces vacances a l'autre bout du monde. L'approche se veut aussi sans conteste le plus proche possible du spectateur, faire vivre de manière intense en quelques heures un drame. Impossible (encore une fois ) de rester de marbre, sa a beau être plier d'avance, s'est finement mener.
Et pourtant les situations sont par moment très horripilantes voir le coup de la mère qui demande a son gosse de se trouvé une occupation et d'aider les autres plutôt que d'attendre au pied du lit de la maman.... Bein sûr que s'est loin d'être top crédible.... j'y est pas cru un instant
Mais bon on est quand même dans du cinéma catastrophe assez justement rendu. Et dire que s'est Espagnole, sa en laisse baba et vert de jalousie. J'avais même pas fait la corrélation que s'étais le petit gars qui nous avait fait l'Orphelinat et bien il tiens toutes ces promesses celui là, un réalisateur qui progresse et a surveiller s'est certain.