Machet a écrit : lun. août 16, 2021 6:06 pm
Au moins l'affiche est jolie. J'ai l'impression qu'on sort doucement de la longue période "affiche moche" pour revenir vers des choses qu'on aurait envie d'afficher chez soi.
Je suis d'accord, l'affiche est encore ce qu'il y a de mieux. Le reste du film est assez générique et fatiguant avec des péripéties à n'en plus finir ce qui atténue grandement la tension du récit. A la fin, on s'en fout un peu.
Je retiens quand même une scène que j'ai beaucoup aimé :
Spoiler : :
Le personnage joué par The Rock raconte comment il a vécu sa malédiction dans un long résumé opératique avec la musique de Metallica. Classe
Bref, c'est pas folichon et je pense que les ados vont adorer... surtout ceux qui n'ont pas vu Indiana Jones, La Momie et Pirates des Caraïbes
Lily Houghton, une botaniste britannique, part en quête de la fleur de lune, plante magique aux pétales porteurs de pouvoirs curatifs. Pour l'aider à remonter les affluents de l'Amazone, elle part avec le guide Franck, capitaine du bateau la Quilla. La fleur est aussi convoitée par des militaires prussiens et est associée à l'échec de l'expédition maudite du conquistador Aguirre...
Nous avons de la sympathie par Jaume Collet-Serra, pourvoyeur de séries B toujours au moins honnêtement faites, comme "La maison de cire", "Esther", "Sans identité" ou "Instinct de survie". Avec "Jungle Cruise", il plonge dans le grand bain du blockbuster à plusieurs centaines de millions de dollars... et y prend un bouillon à mon avis.
Adaptation d'une attraction de parc, il pioche à droite et à gauche dans des films d'aventures déjà vus pour pondre un film sans originalité. "African Queen" et le quatrième "Pirates des Caraïbes" (avec sa partie londondienne et ses conquistadors zombies) sont les plus évidemment sollicités. Mais on pense aussi à "La momie" de Sommers pour son trio de héros ou "Benjamin Gates et le trésor des templiers" pour les énigmes. Il en ressort un film vraiment sans surprise, collage fastidieux d'influences, déservi par une photographie très numérique et plastifiée, sans âme, saturée de bestioles numériques irritantes et de décors en carton-pâte. Il en ressort une jungle toute propre et lisse, sans menace et sans mystère.
Il s'agit de nouveau d'un métrage avec The Rock tourné à Hawaï (comme ses deux "Jumanji", mais aussi le second "Voyage au centre de la Terre" ou "Hobbs and Shaw"), et l'acteur montre ici des limites claires. Sa transformation en cours de métrage de marin arnaqueur et bas de gamme en un héros romantique et surnaturel est bizarrement gérée et pas convaincante. Si il y a une certaine alchimie amicale et humoristique avec l'anglaise Emily Blunt, au niveau romantique, et ne parlons pas même pas sexuel, c'est l'échec, nous n'y croyons pas une seconde !
Au niveau des seconds rôles, certains passent correctement comme Jack Whitehall ou Jesse Plemons, d'autres sont juste du gâchis de talent mal ou pas exploité (Edgar Ramirez et Paul Giamatti). "Jungle Cruise" dure 2 heures (relativement court pour un tel blockbuster) et paraît pourtant terriblement long et éventé. "Junge Cruise" rejoint donc "Le manoir et les 999 fantômes" et "Tomorrowland" parmi les bides Disney inspirés par leurs parcs.
