
TERRAIN VAGUE de Marcel Carné (1960)
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
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De toute façon, le cinema est un art. Et après c'est comme tous les arts, il y a des courants et on n'est pas obligé d'accrocher à tous. C'est pas parce qu'on aime pas l'impressionisme en peinture qu'on est un con et qu'on comprend rien à la peinture. Faut tout tester mais après on choisit ce qu'on apprécie. 

"J'ai essayé de me suicider en sautant du haut de mon égo. J'ai pas encore atteri... "
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Ton commentaire mélangeait "moralisateur et libidineux" dans la caractérisation du regard, il portait un peu à confusionmarchenoir a écrit : Pardon. je découvre ton post. Ce n'est pas le fait qu'il jette un regard libidineux sur les jeunes voyous qui me gène (Au contraire vive Genet. C'est plutôt le fait qu'il me semble que tout cela se double d'un regard de père fouettard. Ce que tu sembles confirmer en parlant de démission des parents. Et puis trouver Roland Lesaffre érotique ?

Je ne vois pas non plus de père fouettard vis à vis des jeunes. Il parle de démission des parents : ce n'est pas un trique qui se pointe telle une épée de Damoclès sur les jeunes & leur comportement. Il ne cherche à punir personne ni à démontrer une faillite de la Société.
Si on souhate absolument blamer quelqu'un, c'est certains parents qui se désintéressent de leur progéniture : le jeune Babar (ses parents se parlent par lui interposés) ou le personnage de Danièle Gaubert(sa mère ne se rend pas compte que le beau-père lui tourne autour). Elle saura d'ailleurs trouver son indépendance vis à vis de ça, tout comme Lucky ou même Marcel : certains ont de la force d'esprit, s'en tirent grace à leur gouaille, leur sens de la manipulation ou leur candeur, d'autres non. il n'y a pas de règle propre, pas de code de conduite propre.
Il s'agit plutot d'un cinéma de rites. Mais il faut jeter cette impression de moralisation. Ce sont des idées moisies que n'a jamais affectionné Marcel Carné, de ce que je connais de son oeuvre.
Quand à Roland Lesaffre érotique, c'est une question de goût personnel


Par contre si quelqu'un peut me retrouver le nom de l'acteur qui joue Hans, bé, merci quoi (parce lui, là, par contre

Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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C'est généralement le message que me donne les 220 V que je me prend en mettant les doigts dans la priseHaribo a écrit :on ne choisi pas, on est choisi par tel ou tel courant !
tataaaaaaaaaaaaa

Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Pour "Les tricheurs", j'avais été assez surpris de voir que cela correspondait en fait encore pas mal à ce qui se passait dans des lycées de quartier bourgeois parisiens dans les années 80, et tout à fait, pour ce qu'on m'en a dit, à ce qui se passait dans le 16ème des années 60. L'ennui, le confort, le désoeuvrement, l'angoisse de l'avenir... C'est absurde de comparer "Les tricheurs" avec "Les 400 coups" (qui est magnifique, là n'est pas le problème), car on parle de deux milieux sociaux qui n'ont RIEN à voir.
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Exact. Mais ce qui est en jeu ici c'est le regard sur les personnages. Il me semble que Truffaut laissait plus de latitude, de liberté et d'ambiguité à Antoine Doinel que Carné à ses blousons dorés. Mais c'est purement subjectif.Manolito a écrit :Pour "Les tricheurs", j'avais été assez surpris de voir que cela correspondait en fait encore pas mal à ce qui se passait dans des lycées de quartier bourgeois parisiens dans les années 80, et tout à fait, pour ce qu'on m'en a dit, à ce qui se passait dans le 16ème des années 60. L'ennui, le confort, le désoeuvrement, l'angoisse de l'avenir... C'est absurde de comparer "Les tricheurs" avec "Les 400 coups" (qui est magnifique, là n'est pas le problème), car on parle de deux milieux sociaux qui n'ont RIEN à voir.

"J'ai un plan, le meilleur des plans. Celui qui consiste à ne pas en avoir"
Le Caporal épinglé.
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